♠ Il n'y a pas d'évolution sans liberté d'essayer. | Renard

Messages : 240 Date d'inscription : 18/06/2015

Il émanait de l'antre de l'auteur une odeur de papier fort prononcée. L'une de celles qui vous assaillent dès le premier pas posé à l'intérieur d'une pièce. La raison de ce doux parfum ne semblait pas si mystérieuse qu'il n'y paraissait au premier coup d'oeil jeté à ce bureau parfaitement ordonné : Charles avait à peine terminé le ménage et rangé les divers dossiers liés à l'installation de nouvelles technologies à Pandore. Rien qu'à songer à nouveau à ces piles de feuilles entassées qui s'accumulaient sur son bureau de jour en jour, il soupirait. Lire ne l'avait jamais dérangé, surtout lorsqu'il s'y attelait dans un but d'informations. Cependant, ces avancées scientifiques paraissaient si éloignées de sa douce Angleterre, et même du reste du monde qu'il avait pu connaître... Il ne pouvait nier être lui-même plutôt déboussolé.

Le brillant jeune homme avait sollicité l'ensemble de ses capacités d'adaptation afin d'assimiler au mieux ces récentes découvertes. Ce matin, il avait allumé cette chose que l'on appelait ordinateur. Ce nom ne lui inspirait rien de bon, et malgré ses utilisations de plus en plus régulières puisque cela simplifiait apparemment le travail, il remarquait la source de distraction que cela constituait, et il en allait de même pour lui. Alors il ne fallait naturellement pas aborder le sujet concernant les autres fonctionnaires de la mairie : La machine à café n'avait jamais parue aussi calme. Attendant le précieux liquide qu'il buvait sans en retirer grande satisfaction puisque son goût ici était plus qu'horrible à son -pas très- humble avis, Charles cherchait du regard les éternels habitués qu'il passait son temps à détailler de haut en bas - bien que l'un des deux était son préféré - et soupira en constatant qu'il se rincerait probablement moins l’œil à l'avenir. Le grand Dickens paraissait déjà bien nostalgique en songeant à la veille. Il effectua un tour rapide des lieux afin d'être certain d'avoir salué l'ensemble de ses collègues avant de retourner sur son trône. Charlie n'avait jamais aperçu le maire et se considérait presque comme l'homme le plus important de la ville au vu de l'absence apparente de figure d'autorité.

Le visage. Voilà ce qu'il était. Un employé qui travaillait à merveille et dont l'ego souriait lorsqu'un citoyen se trompait et le qualifiait comme son supérieur. Il se trouvait à réfléchir, envisageant d'être calife à la place du calife avant de se raviser : Le statut de secrétaire lui dispensait une conduite irréprochable et ses petites sorties avec Jane ou à l'Apothéose lui auraient bien trop manqué. Puis... il n'aurait plus pu lire pendant les heures où son travail avait déjà été accompli, si ? Il se sentait d'humeur à relire du Shakespeare. Un sourire étira ses lèvres alors qu'il plaçait de simples lunettes rectangulaires et noires sur son nez, attrapant au passage l'un des livres qu'il avait emporté avec lui. Il se sentait si détendu, si apaisé que le monde autour n'existait plus. Ses yeux s'étaient plissés doucement, savourant ces mots qu'il connaissait pourtant par coeur. Depuis toujours, il avait admiré cet homme et face à toute la richesse et la popularité qu'il avait accumulée de son vivant, jamais il n'était aussi heureux que lorsqu'on le comparait à son idole. Aussi bien en mal qu'en bien, les lecteurs trouvaient des similitudes, et rien n'importait davantage.

Les feuilles étaient rassurantes. La sensation du papier que son index effleurait en douceur était irremplaçable. Pouvait-on sérieusement apprécier le travail d'un auteur lorsqu'il était simplement affiché sur un écran ? Il porta son attention à l'appareil qui occupait une partie de son bureau, espérant secrètement que son travail serait toujours lu sur son support original. Il rêvassa un instant, se surprenant à taper quelques mots sur un traitement de texte avant de lâcher un grognement contrarié. Non. Impossible qu'il abandonne son stylo bien aimé pour le troquer contre cette méthode qui à ses yeux arrachaient la véritable portée des mots. Enfin détourné de l'ouvrage qu'il dévorait pour l'énième fois, il releva la tête et aperçut une tête brune aux reflets roux. Il se souvenait avoir auparavant déjà dévisagé ce jeune homme en rue pour son petit plaisir habituel. Mais... après tout qui n'avait-il pas pris la peine de mater au moins une fois dans cette ville ?

♠ Oh, veuillez m'excuser, je sais pourtant pertinemment que j'ai tendance à être distrait par mes lectures. Je suis Charles. Et si vous me permettez après ce manque de politesse évident, en quoi puis-je vous aider ?

Charles referma le bouquin pour le poser purement et simplement sur son poste de travail, l'écartant simplement pour conserver l'espace nécessaire à se charger de la demande du jeune garçon. Il se leva en remettant son costume correctement afin d'atteindre la perfection qu'il exigeait de lui-même en terme d'allure. Il s'avança vers le garçon pour lui serrer la main et lui indiqua la chaise en face de lui.

♠ Je vous en prie. Je ne vous mordrais pas si vous vous installez confortablement pendant que vous me faites part de ce qui vous tracasse, monsieur... ?

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la plume et la ruse △ fable troisième △ 433 mots

Tu n'aimes pas venir à la mairie ; ça annonce trop souvent des papiers et donc des emmerdes. Tu détestes la paperasse. Pourtant, c'est pas comme si tu avais réellement le choix. Tu es le seul de la ville à avoir été oublié pour leur nouveau truc sur les ordinateurs là. Painternet ou Dieu sait quoi. Bref. Tu avais enfilé les premières fringues qui passaient ; un t-shirt simple et un peu trop ample qui laissaient voir tes clavicules, un blouson par dessus, un jean lâche au niveau des hanches et des docs - tu aimes les fringues de cette ville, ça c'est sûr - et tu étais parti régler ton problème. Au fond, toi, tu t'en fichais, les livres tu ne les lirais toujours que sur papier - quel blasphème de ne pas sentir la sensation du papier sous ses doigts, l'odeur de l'encre, de la feuille vieillie, du cuir et seigneur tu ne comprends pas pourquoi la technologie a autant de succès mais toujours est-il que l'on peut commander des livres par internet, et ça c'est carrément plus pratique - même si tu iras toujours flâner pendant des heures dans des librairies anciennes. Simple plaisir personnel.

Finalement, tu avais atterri dans le bureau de l'adjoint au maire, planté dans un coin sans que ce dernier ne te remarque. Tu détailles la pièce, chaque étagère, le bureau avec l'ordinateur et le livre dans ses mains dont tu n'arrives pas à lire le titre. Tu relèves la tête vers la personne qui devrait s'occuper de toi, regardant ses traits durcis par la concentration sur le papier et adoucis par les mots qu'il y trouve, des yeux dorés et un teint particulier. Tu aimes bien son chapeaux. Chapeaux qui se relève et yeux qui finissent enfin par t'apercevoir. Charles. Oh, il y a beaucoup de Charles, c'est pas ça qui va t'aider mais soit. Tu esquisses néanmoins un sourire agréable révélant tes dents blanches, serrant sa main convenablement avant d'aller t'asseoir sans plus de cérémonie.

▬ Nathanaël. Nathanaël O'Neil. Enchanté, Charles. Tu laisses divaguer tes yeux curieux sur la table en même temps que tu ne prends la parole. A vrai dire il semble que vous, enfin, la mairie, ait oubliée de me raccorder au réseau de la ville et je me retrouve dans l'incapacité d'utiliser Inter-... Tes yeux s'arrêtent sur le livre qu'il lisait précédemment que tu reconnais aussitôt. Shakespeare. Tes yeux pétillent légèrement mais tu reviens bien vite à toi, gêné d'avoir été distrait, lui offrant un petit sourire maladroit. Oups, désolé, je devrais me mêler de ce qui me regarde. Bref, Internet quoi.

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Exotique. Tout ce qui se présentait de nouveau, d'inconnu l'attirait, l'intriguait. Ce jeune homme ne possédait pas qu'un magnifique prénom, il dégageait le doux parfum de la nouveauté, d'un corps qu'il n'avait pas eu l'occasion de parcourir. Voilà pourquoi il ne détachait pas son regard du brun. Il le détaillait comme s'il était tenu d'effectuer des rapports décrivant le physique des citoyens de Pandore. Les mots dansaient, s'échouant dans un coin de son esprit sans ignorer la distance que son travail de secrétaire exigeait qu'il conserve. Haussant un sourcil, il s'interrogea sur l'étrange manège, sur l'air intéressé de Nathanaël. Qu'est-ce qui était susceptible d'éveiller une lueur de passion dans ces iris verts en dehors du physique incroyable de son interlocuteur ? Se décidant à suivre la direction vers laquelle il portait son attention, il comprit. Alors voilà pourquoi il bougeait la tête comme pour essayer de lire l'inscription que les mains de l'auteur cachaient durant son attente un peu plus tôt... S'il était passionné et surtout de Shakespeare, il risquait fort d'avoir apprécié la bibliographie du beau Charles. S'il conservait l'effet de surprise, il pourrait probablement le faire plier aisément.

♠ De même, j'ai toujours grand plaisir à recevoir des citoyens que je ne connais pas encore. Oh... Cela est fort regrettable en effet.

Ce nom lui rappelait quelque chose. Sur le moment même, il mit quelques minutes avant de réaliser quel personnage était lié à cet individu mais comment aurait-il pu ne pas s'en souvenir ? Renard. Lui aussi avait en son temps utilisé cet animal pour décrire le chef des voleurs que son cher Oliver avait rencontré. Une pointe de nostalgie, un sourire délicat, trop mielleux. Beaucoup savaient ce qu'il signifiait pour y avoir eu droit. Charles réfléchissait. Charles le voulait. Comme souvent. Comme toujours.

♠ Nathanaël O'Neil... Nathanaël O'Neil... Nathanaël... répéta-t-il calmement en cherchant le dossier de son interlocuteur. Il l'ouvrit et entreprit de le parcourir, restant silencieux plusieurs minutes, en dehors de plus "Hmmm..." pensifs. Et bien Maître Renard, il semblerait que votre grenier ait été oublié ou que l'employé en question ait décidé d'omettre votre appartement. Certainement pas pour avoir terminé plus tôt, cela ne lui ressemble pas, dit-il d'un ton neutre même s'il était évident que le fonctionnaire fautif risquait de souffrir vu la lueur de de colère dissimulée au fond de ses yeux, derrière son flegme britannique. Il s'agirait d'un câble qui n'ait pas été branché. Rien de bien grave donc.

Un câble qu'il aurait avec joie accepté d'aller placer correctement. Peu importait le fait que ses fonctions ne lui permettaient pas de s'occuper en personne de ce genre de chose. Il aurait volontiers pris congé afin d'effectuer une petite exception à la règle, un petit détour pour passer la main dans cette chevelure aux reflets roux, et ailleurs par la même occasion.

♠ Jamais je n'aurais cru que vous seriez un amateur de littérature, monsieur O'Neil, et probablement encore moins de Shakespeare. Veuillez m'excuser si je me montre indiscret mais... que pensez-vous de Roméo et Juliette ?

Le secrétaire souriait déjà en attendant sa réponse, curieux de savoir quels goûts le canidé pouvait avoir. Cette question était simple mais le résultat serait lourd de sens. Pour quelqu'un tel que Dicky, se voir dire que cette oeuvre était magnifique rendrait ses manœuvres bien difficiles. Comment aurait-il pu attirer dans son lit quelqu'un qui aurait été aussi fleur bleue, d'assez gnangnan que pour croire en un amour éternel ? Un amour qui valait le coup de mourir ? Ha... il avait envie de vomir à cette idée. Le monde n'était pas rose bonbon, il l'avait constaté de lui-même tout au long de sa vie.

Le monde était gris mais il le colorait chaque jour grâce à ses amants.

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la plume et la ruse △ fable troisième △ 416 mots

Mal à l'aise. Tu l'étais un peu - voir beaucoup, c'était le cas de le dire. Tu avais beau être habitué, tu n'aimais pas que l'on te fixe, que l'on te détaille, que l'on te sonde. Et tu sentais que tu émoustillais l'intérêt du brun en face tout autant que tu étais intéressé par son ouvrage. A quelle fin ? Tu ne sais pas. Charles. Charles. Charles. Tu essaies de chercher où tu as pu entendre ce prénom qui t'est bizarrement familier sans arriver à mettre la main dessus et ça t'irrite fortement mais tu garderas ta curiosité déplacée pour toi, cette fois. Finalement c'est son sourire qui t'a fait relevé la tête, les yeux écarquillés. En quel honneur souriait-il ainsi ? Tu te sentis détourner le regard légèrement, inconsciemment. Le roulement de ton prénoms sur ses lèvres avait quelque chose de charmant qui te prit au dépourvu alors que tu restais toujours aussi calme, ce petit sourire de façade toujours accroché à ton faciès alors qu'il parcourait les dossiers. Le moment où il t'appelle Maître Renard t'interpelle un peu avant que tu ne te détendes ; il travaille à la mairie, c'est normal qu'il sache qui tu es. Son explication te fit émettre un léger rire alors que tu ne comprenais pas la légère irritation palpable dans son regard.

▬ Chaque personne réserve des surprises je suppose.

C'est vrai que tu n'as pas particulièrement l'air d'un accroc aux livres. Oh pourtant, s'il savait. Tu possèdes à toi seul une impressionnante collection de livres pour les quelques mois que tu es ici. Tu surprendrais bien des gens s'ils savaient que tu préfères passer ton argent dans des livres plutôt que dans une maison qui assure tous tes besoins - même si tu l'aimes, ton grenier. C'est ton terrier à toi.

Roméo et Juliette.

Tu affiches tout d'abord un petit air surpris, avant de rigoler avec une certaine malice dans les yeux qui te va si bien, pour finalement reprendre la parole.

▬ Sachez, mon bon Monsieur, que Shakespeare a beau être mon auteur préféré, je ne peux me résoudre à apprécier une oeuvre si niaise et qui provoque chez moi ce que l'on pourrait qualifier de désespoir envers l'humanité.

Pour accentuer ton sarcasme, tu prends un air outré, et agite légèrement tes bras comme si tu jouais un personnage de tragédie, la voix forcée sur un air snob avant de reprendre un sourire franc et amusé, les yeux pétillant d'engouement. Finalement, cette visite à la mairie n'a pas que des mauvais côtés.

© memento morri for dark and cold

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Une voix intérieure chuchotait à l'auteur que le garçon en face de lui ne restait pas insensible à son charme naturel. Il avait remarqué que le brun avait détourné son regard ailleurs, comme légèrement chamboulé par la répétition de son nom. Clairement, il n'y avait rien d'intéressant à l'intérieur du bureau s'il suivait la direction dans laquelle il regardait. Il appréciait donc des choses aussi simples que la voix de l'écrivain qui disait son prénom... Il avait presque envie de s'approcher et lui chuchoter à l'oreille pour voir s'il allait frissonner. Il nota qu'il pouvait utiliser cela pour le décontenancer un peu s'il trouvait une ouverture exploitable. Une ouverture consentie, bien entendu.

♠ Vous avez parfaitement raison. Il ne faut jamais se fier aux apparences.

Si seulement il avait su qui se trouvait réellement en face de lui. Le Renard aurait très certainement essayé de filer entre les doigts du captivant auteur, comprenant qu'il se trouvait en face de quelqu'un de plus apte encore aux mensonges que lui. Une bête même éduquée grâce aux mots que lui avait appris de La Fontaine pouvait-elle se montrer plus habile que la figure littéraire de son propre siècle ? Après avoir ri doucement comme il l'avait tant fait lors des belles soirées mondaines entre écrivains auxquelles il avait eu l'occasion de participer, Charles se tut et écouta religieusement l'incroyable trompeur.

Il prenait un malin plaisir à répondre au secrétaire qui trouva bon non pas de rejoindre sa chaise mais plutôt de se reposer légèrement assis sur son bureau, non loin de son interlocuteur. Dickens s'amusait en entendant la façon dont le jeune garçon s'adressait à lui. "Mon bon Monsieur", qu'est-ce que cela était vieillissant l'air de rien... Voilà pourquoi il préférait donner uniquement son prénom, pour éviter le rappel de l'âge lié aux formules de politesse. Mais peu importait, il savait qu'il n'était plus l'homme approchant de la soixantaine que seuls les fans s'arrachaient encore. Il ne grogna donc pas en signe de mécontentement sur le Renard qui lui aurait probablement rendu la pareille d'ailleurs vu son air espiègle.

♠ Quelle coïncidence étonnante. Shakespeare est également mon auteur préféré.

Joueur, Nathanaël l'était sans le moindre doute possible. Il constata son incroyable jeu d'acteur sans pouvoir se retenir d'éclater de rire. Un parfum étrange de nostalgie le ramena au temps des répétitions pour ses pièces, ces moments bénis où toute la troupe relâchait la pression et décidait d'accentuer à l'extrême certains passages, simplement pour détendre l'atmosphère avant ou après une grande représentation. Charles osa un clin d’œil discret alors que son hilarité retombait peu à peu. Il soupira d'aise, ravi. Ravi de la réponse aussi bien que de la rencontre de ce mammifère qui l'air de rien égayait sa journée. L'Anglais s'était trouvé une nouvelle cible, cible qui semblait plutôt innocente, à vrai dire... un peu comme tout ceux qui ignoraient la réputation du riche fonctionnaire.

♠ Je déteste cette tragédie ratée. Sans vouloir critiquer ce cher Shakespeare, je considère qu'une pièce qui se veut dramatique est ratée quand j'explose de rire parce que les deux protagonistes sont morts stupidement. J'espère pour eux que s'ils arrivent ici, ils soient capables de s'adapter. Vous imaginez un Roméo homophobe face à sa Juliette ? Ou même... une reconversion totale de l'un après en avoir eu assez d'attendre l'autre.

Il secoua doucement la tête en souriant et se retint de pouffer de rire en voyant défiler dans son esprit les dialogues qu'auraient pu s'échanger les deux tourtereaux. Être le créateur de nombreuses histoires avait cela de bon : L'inspiration naissait directement. Taisant la discussion intérieure des deux amants "maudits" qui prenait place dans son cerveau, il rendit le regard malicieux de l'animal.

♠ Vous me semblez plutôt à l'aise. Ne travailleriez-vous pas au théâtre par le plus grand des hasards ?

Il ne l'avait jamais vu, mais en quoi cela pouvait-il être grotesque ? Au pire, la bestiole se serait contentée d'y voir une plaisanterie amicale. Au mieux il s'en serait trouvé flatté. D'ailleurs, se pouvait-il qu'il ne vaille pas mieux que l'orgueilleux volatile auquel il avait joué un tour sur ce point ?