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les rumeursϟ Il paraîtrait que l'énorme bruit de la nuit dernière venait de l'hôpital ; Une machine aurait explosé dû à un dysfonctionnement et on y compterait deux victimes, médecin et patient. Si même à l'hôpital nous sommes en danger...

ϟ Perrault et Watson sont très souvent vus l'un en compagnie de l'autre, se tenant la main et rigolant ensemble. La rumeur court en ville qu'ils seraient en couple, bien que les deux démentent.

ϟ Une source proche d'Odin aurait affirmé que celui-ci aurait fumé des cèpes dans le but d'être shooté. Quelqu'un ne voudrait pas lui apprendre comment faire une fricassée aux champignons plutôt que de laisser pourrir son stock ?

ϟ Alice aurait pour projet de lancer un Sex shop portant le nom de "Rabbit Hole" et dont la source d'inspiration pour les produits vendus et l'égérie serait, naturellement, le réceptionniste bien connu de l'hôtel Abysse. Peut-être est-ce cela qu'il transporte dans ses caisses à travers la ville ?

ϟ Rimbaud aurait engagé un détective pour prendre des photos de Verlaine et les ajouter à sa collection personnelle. Il paraîtrait en effet que celui-ci a aménagé un véritable autel où il brûle de l'encens, invoquant on ne sait quelle divinité oubliée afin de ramener son amant dans son lit.

ϟ Un collègue de travail aurait surpris Smok qui écoutait du Miley Cyrus lors de l'une de ses gardes au poste. Il a bien insisté sur le fait qu'il s'agissait de la période Hannah Montana. On soupçonne donc qu'il possède des goodies en vue d'un futur tuning de Betty, sa moto...

ϟ Des papiers sont parvenus entre les mains de certains membres de la ville, des papiers qui révélent que Charles Dickens est un ancien acteur porno.

ϟ Il paraitrait qu'avant avoir rencontré Sherlock Holmes, John Watson était proctolgue. Cela expliquerait sa profonde connaissance en anatomie anale...

ϟ Claude Debussy ferait du racollage pour ouvrir un Host Club à Pandore ! Le compositeur a vraiment l'air d'aimer les jeunes hommes en jupette.



 
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 Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)

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Thug Life
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MessageSujet: Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)   Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:04


Ouvrir les yeux et regarder les silhouettes fantastiques qui évoluaient dans la pièce. Elles étaient si belles à tournoyer derrière cette sorte de brume onirique qui couvrait ses iris dorés. Aguichantes, accueillantes. Il effleurait leur douce chaleur du bout des doigts, un faible sourire figeant ses lèvres. Charles aurait pu amener à lui n'importe laquelle de ces apparitions à l'allure extraordinaire ou néanmoins, il s'en trouvait intimement convaincu malgré le flou et les rires lointains. Mais suite à plusieurs tentatives, elles ne demeuraient que de simples corps purement fantomatiques et il dût se rendre à l'évidence qu'il lui était impossible de s'emparer d'un spectre. Si tel avait été le cas, il aurait pu attraper Ellen, sa si douce Ellen. Jamais elle ne viendrait le rejoindre à Pandore et pourtant... Il ne parvenait à pas se défaire de cet amour étouffé dans l’œuf. D'ailleurs, pourquoi croyait-il voir les robes élégantes et colorées de son siècle danser devant lui alors qu'il savait pertinemment que cela était inconcevable ? À part celle qui détenait encore tout pouvoir sur sa personne, la gent féminine ne lui manquait pourtant pas au point de sombrer dans la folie.

♣ Dicky... Rentre chez toi. Tu as trop bu.

Les yeux fermés, le secrétaire se contenta de hocher la tête au ralenti, baragouinant un refus des plus confus. Il ignorait d'ailleurs qui s'était adressé à lui. Jane ? Ou bien le coup d'un soir d'un soir précédant ? Il essaya plus qu’approximativement de le retenir par la manche, souhaitant sans même l'avoir reconnu lui demander de rejoindre son lit lorsque la fête aurait finalement touché à son terme. S'il s'agissait de Jane, il aurait été des plus déçu. Non, Jane était délicieuse même en tant qu'homme ! Il ne se réjouissait simplement pas à l'idée de faire ceinture bien que Jay aurait valu le coup de ne pas pouvoir en tirer un. Au final, Charlie rata le bout de tissu et manqua de tomber vers l'avant.

La soirée avançant, il quitta son siège et parcourut la salle d'un pas lent et relativement droit. Même totalement saoul, l'habitude lui permettait de conserver une classe apparente en toute circonstance. Un nouveau verre rempli à la main, il réalisa qu'il se trouvait dans l'impossibilité d'inviter qui que ce soit. Tous avaient eu largement le temps de se trouver une personne avec qui copuler pendant qu'il comatait dans son fauteuil. Blessé dans son orgueil, Charles avala son verre d'une traite et se dirigea vers la nourriture et les boissons. On le laissa prendre ce qu'il souhaitait et pire encore, il fut encourage dans son ignoble chapardage puisqu'un pauvre fou emballa avec ses ses petites provisions. Avoir Dickens dans la poche - ceci ne concerne absolument pas ses mains baladeuses, une fort terrible maladie d'ailleurs ! - était toujours payant d'une façon ou d'une autre.

Ayant perdu la raison principale qui le motivait à rester, il prit son petit paquet ainsi qu'une bouteille de mousseux et sortit du bâtiment. Sérieusement, allait-il tenir compagnie à des personnes qui ne l'intéressaient pas spécialement et qui en plus ne lui feraient pas le moindre bien en retour ? Posséder assez d'argent ne suffisait pas à le côtoyer, Dickens en aurait eu toujours plus qu'eux quoi qu'ils aient décidé de faire de leur vie. Sa marche assurée l'amenait dans une direction opposée à celle de son immeuble. Cependant, il connaissait tout aussi bien ce chemin-là. En réalité, il passait à cet endroit-là plus de nuits que chez lui, ce qui expliquait pourquoi il parvenait à s'y rendre même en se dirigeant au radar. L'attirant écrivain passa la porte de l'Apothéose. Ses détracteurs habituels se jetaient sur ces visites nocturnes mais le grand Dickens ne céderaient pas sa place sans lutter. Ses mœurs n'étaient pas irréprochables, et alors ? Tant qu'il effectuait un travail de qualité supérieure à celui qu'aurait produit la majeure partie des habitants de Pandore, il méritait sa place et ses plaisirs quotidiens.


♠ Salut beauté, s'exclama-t-il avec une lueur d'intérêt dans regard. Il marqua une brève pause le temps d'assouvir quelques plaisirs visuels au passage. Saurais-tu par hasard si Hansou est libre ? Oh...non... en fait... je m'en fous. Laisse tomber, je vais rentrer quand même.

L'homme soupira et esquissa un mouvement pour le retenir. Il ne le mena pas jusqu'à son terme, conscient que butté comme il était et au vu de sa carrure, Dickens ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Il en avait décidé ainsi, ce soir Hansel serait à lui. Peu importait si quelqu'un s'occupait déjà de son cas ou non, au pire il n'était pas contre un plan à trois. Peu importait s'ils couchaient ou non, il paierait cette nuit et la passerait à ses côtés. Il alluma une cigarette sur le peu de temps qui le séparait de son favori.

Il ne voulait pas rester seul avec ses foutus souvenirs hantés par Ellen.

Le capricieux auteur ne prit pas la peine de frapper, se contentant d'ouvrir la porte d'un seul coup pour rejoindre son protégé. Tant pis pour les manières ! Il se trouvait ici chez lui après tout et l'alcool le pressait. Il avait besoin des bras du narcissique. Il ressentait l'urgence d'effacer cette femme de sa tête, bien qu'Hansel n'était ni conscient de son importance, ni des raisons de ses venues à l'improviste. Il se laissa tomber assis sur le bord du lit, déposant son butin à côté de lui tout en calant sa clope entre son index et son majeur.


♠ Petit Hansel, j'ai dévalisé une partie du buffet de ce soir pour toi. Je sais que tu ne manges pas forcément ce qu'il y a de plus...hm...disons nourrissant.

Il retint un rire en s'entendant parler, appréciant le double sens qu'il avait glissé.. Il souriait au garçon pendant que le goût du whisky et du champagne se mélangeait avec celui de la fumée. Il appréciait particulièrement cette sensation. Il gâchait son luxe, toutes ces belles choses avec des saloperies tout comme on lui reprochait de gâcher sa renommée avec des salopes.

Il n'était en rien responsable d'en avoir trouvé une si belle. Quelle bande de jaloux.


♠ Je te dérange peut-être, darling ? susurra-t-il en tirant un nouveau coup sur sa clope, joueur.
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Thug Life
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MessageSujet: Re: Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)   Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:05


Cette atmosphère propre à la nuit, les clients qui arrivent, tes collègues qui s’affairent à la tâche et toi qui vient de finir avec les billets entre tes mains que tu comptes comme pour vérifier qu’il y a bien le compte. La nuit vient de commencer, la nuit est loin d’être terminé et pour toi, le plaisir que tu as procuré, le plaisir que tu as reçu, ne sont que les prémices d’une longue nuit de travaille. Tu ne vas pas t’en plaindre, tu aimes ton métier, tu aimes jouer les putains. Le plaisir de la chair, l’amer goût qu’il te reste en bouche, l’extase de ressentir deux corps qui ne font plus qu’un. Tu ne changerais pour rien au monde ce que tu fais. Qu’on te traite de salope, qu’on n’apprécie pas ce que tu fais de ta vie, que les gens disent ce que bon leur semble, tu t’en moques !  Au moins là tu es envié, là tu es reconnu à ta juste valeur. Au moins là, tu as l’impression de recevoir un peu de passion, un peu d’amour et de tendresse. Ce n’est que dans ce bordel que tu peux recevoir les coups de certains qui te deviennent vite agréables, ce n’est que là que tu peux être payé pour coucher avec un homme, ce n’est que là que tu peux pleinement vivre ta débauche. C’est vrai qu’ils ne sont pas tous à ton goût, c’est vrai qu’ils ne sont pas tous aussi doués que d’autres, mais honnêtement tant que c’est bon tu ne vas pas chipoter.  Et alors que tu poses la liasse sur la petite commode à côté du lit, alors que tu termines tout juste de remettre tes vêtements pour aller fumer une clope bien méritée dehors, alors que tu t’apprêtes à aller être mordu par le froid de l’extérieur c’est avec surprise que tu le vois rentrer dans la pièce à l’improviste.

C’est là qu’il vient quand il a envie de fuir son travail, c’est là qu’il vient quand il ne se sent pas bien. Hans’, c’est dans tes bras qu’il vient chercher du réconfort, c’est avec ton corps qu’il vient tout oublier, qu’il vient se perdre dans les méandres du libertinage. Il est ton client le plus régulier, toi tu es son préféré. Mais est-ce vraiment que ça ? Tu as l’impression qu’il est plus qu’un simple client, plus que tous ces autres hommes qui viennent te voir. Pourtant, tu ne sais pas quels mots mettre sur cette sensation, pourtant tu ne sais pas quoi faire d’autre si ce n’est donner ton corps une fois de plus. Et alors qu’il mentionne ton alimentation quelque peu douteuse par moment, alors que tu apprécies ce double sens dans le choix de ces mots, tu regardes les quelques mets qu’il ta gentiment apporter de peur que tu perdes le peu de poids que tu as. Pourtant, un détail te turlupine, une broutille qui t’interpelle, l’adjoint au maire empeste. Tu sens cette odeur d’alcool et tu la sens bien trop fort. Qu’importe ce qu’il a pu faire avant de venir ici, mais tu n’aimes pas spécialement l’idée d’être avec un type qui a de toute évidence trop bu. Ca se finit souvent mal avec ce genre de personne, on finit rapidement blessé si l’alcool est violent et tu ne tiens vraiment pas à prendre le risque de marquer ton corps, ton outil de travail. Tu le connais un peu maintenant, tu sais que Charles ne boit pas autant sans raison, tu sais que s’il vient là maintenant c’est qu’il veut s’évader. La raison tu l’ignores et elle ne te regarde pas, de toute façon t’as aucune envie de savoir. En revanche tu sais qu’il est fidèle comme client et tu sais aussi que tu ne peux pas te permettre de le perdre. Alors si tu peux l’aider à soulager sa peine tu essayeras de le faire.

Tu te laisses retomber sur ce lit défait, tu te cales à côté du beau brun et tu lui prends sa clope pour pouvoir tirer une latte dessus. T’auras de toute évidence pas le temps de fumer la tienne alors la moindre des choses c’est qu’il te laisse tirer dessus non ? La moindre des politesses, la moindre des choses tu n’es pas très bien placér pour en parler Hans’. Même pas un salut, même pas une parole, tu n’as rien fait si ce n’est le regarder de tes iris d’or et prendre sa cigarette sans son avis. Tu devrais sans doute commencer à prendre parole et lui demander pourquoi cette venue soudaine, même si tu te doutes bien qu’il n’est pas venu là pour se plaindre de ses problèmes, il n’était pas ce genre de type. Ta voix légèrement enrouée sans doute, car tu as trop crié plus tôt et prenant soin de te coller un peu plus à cet auteur, tu pris parole après le long moment de silence que tu avais donné.

"C’est plus nourrissant que tu ne peux le croire, mais je ne refuse jamais quelque douceur en plus. Par contre, tu ne devrais pas venir dans cet état trop souvent, même si t’es bon client on va finir par te refuser et ça me rendrait triste que tu ne puisses plus venir me voir. Tu marques une pause en enfournant un canapé dans ta bouche avant de reprendre parole une fois finit de l’avaler. Tu ne me déranges jamais mon beau. Même si je dois bien reconnaitre que j’aurais bien aimé avoir le temps d’en griller une avant de reprendre du service. Passons, que me vaut le plaisir de cette visite surprise ?"

Pour une fois, tu pensais vraiment ce que tu disais. Pour une fois ce n’est pas qu’un discoure inutile visant simplement à plaire à ton hôte du soir. Tu serais vraiment attristé de ne plus pouvoir voir l’écrivain venir te tenir compagnie quand bien même il ne se passerait rien. Sa présence ne t’est pas désagréable et tu aimes bien passer du temps en sa compagnie. Il est cultivé et plus que séduisant c’est vrai, mais il y a aussi le fait qu’il ne s’intéresse pas à toi que pour tes fesses et ça fait du bien de temps à autre, de pouvoir passer la nuit à parler de tout et n’importe quoi plutôt que de simplement baiser comme des bêtes.
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Thug Life
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MessageSujet: Re: Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)   Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:05

Il était juste à côté de lui. Ellen fut chassée de l'esprit de l'écrivain à l'instant même où il inspira le parfum du garçon, mélange entre celui qu'il mettait, de la cigarette, l'odeur de la pièce et celui du dur labeur. Rien de désagréable, au contraire. Il assimilait presque cela au sentiment d'être enfin rentré à la maison. Il le laissa sans broncher s'emparer de la clope, le regardant la porter à sa bouche. Il savait très bien faire cela d'ailleurs. Charles appréciait les manières qu'il pouvait adopter en sa présence. Il rendait le simple fait d'avaler un canapé si attrayant. Hansel avait si vite compris que l'imagination d'un auteur pouvait prendre vie à partir de n'importe quoi, même lorsqu'il s'agissait de pensées impures ou plutôt...surtout lorsqu'elles étaient perverses.

♠ Me refuser... j'aimerais bien savoir quel prétexte on pourrait utiliser pour m'interdire de venir. Je serais presque tenté d'essayer tellement ce serait grotesque, déclara-t-il en éclatant d'un fou rire.

Qui oserait ? Certes, il avait bu plus que de raison mais il n'avait jamais en dix années transgressé le règlement de l'Apothéose, il s'était contenté de le contourner par moment. L'alcool ne le rendait pas violent, non. Charles cachait une violence permanente, une violence sourde qui ne s'exprimait qu'en cas de force majeure et qui d'ailleurs ne s'était jamais déchaînée depuis son arrivée à Pandore. Après tout, il fallait d'abord percer sa carapace pour atteindre un point sensible, et au vu de son manque d'intérêt à l'égard d'autrui, rare étaient ceux qui pouvaient parvenir à le blesser. Et ceux qui en avaient l'occasion, planifiant de s'en prendre aux personnes importantes aux yeux de Dickens, finissaient par renoncer, craignant très justement des représailles probablement pires que la mort.

Dix années de fidélité à l'infidélité, dix années faites de nuits longues, de nuits volées à ses nombreux amants. Un sourire étira ses lèvres alors que la cigarette était encore doucement calées entre elles. Élégamment, Charles retira ses gants blancs, les laissant tomber sur le lit juste à côté de ses jambes. Il glissa la main sous le menton du jeune garçon, relevant son visage vers lui pour mieux le voir. Il effleurait sa joue du pouce, prenant soin de ne pas lui envoyer de fumée dans le visage. Il resta ainsi, silencieux, à apprécier le contact de leurs regards ambrés jusqu'à ce qu'il ait fini sa clope. Il écrasa le mégot dans le cendrier de sa main libre.


♠ Voyons, je suis loin d'être contre l'idée d'en fumer une deuxième.

Si Dickens décidait de ne pas passer, alors aucun passons ne tenait. Il avait naturellement cet air autoritaire typique des personnes telles que lui, des hommes qui attiraient gloire et pouvoir. L'inverse ne semblait pas convenir tant il paraissait avoir été dessiné dans ce but, celui de réussir et diriger. Mais en dehors de toute constatation liée au caractère exceptionnel de l'auteur, ce qui suivait le passons ne lui convenait de toute façon pas. Il ne voulait pas parler d'Ellen, des songes parsemés de courbes féminines et des tracas de sa fonction. Ce soir l'alcool le rendait simplement plus nostalgique que d'habitude. Peut-être était-ce pour cela que ses pas l'avaient guidé jusqu'ici...

La nostalgie du beau, de l'enfance volée et foutue, la sienne, un peu celle d'Hansel aussi d'ailleurs.

Le secrétaire se leva tout en attrapant dans le même mouvement la main du jeune homme. Il le tira sans le brusquer, un peu comme l'on promène un gamin. Peu importait s'il ne se considérait pas comme assez chaudement vêtu pour se rendre à l'extérieur, dans ce cas Charlie l'aurait accepté dans son manteau. Dans un élan de bonté bien sûr. Effectivement il ne refusait pas le moindre prétexte pour se coller à un autre bel homme.  À moins qu'il ne cherche justement à provoquer ce genre de situations.


♠ Je passais juste. Depuis quand me faut-il une raison pour venir te voir ? dit-il calmement, fouillant sa poche pour sortir cigarettes et briquet.

Il donna le paquet à Hansel afin qu'il se serve et alluma la sienne, ses iris ambrés pétillant de fascination en regardant la flamme danser doucement. Elle avait vacillé quand il lisait le conte avant de se coucher, elle vacillait maintenant qu'il revisitait le conte avec l'un des intéressés. D'ailleurs, il avait une représentation très claire de la version de l'histoire qu'il aurait pu écrire. Oh oui... il se voyait parfaitement être la sorcière avec Hansel dans une cage... Plus que parfaitement d'ailleurs. Et il savait bien quoi faire des sucres d'orge même s'il n'était pas spécialement très sucrerie... Il souriait mystérieusement en y pensant, ne se rendant pas compte que son faible rire, un peu coquin, s'échappait. Sur ces idées farfelues, il décida de reprendre la discussion, d'être honnête.

♠ Mais oui, j'ai trop bu. J'étais à l'une des petites fêtes de Jay, admit-il avant de tirer un coup sur sa clope. Il marqua une pause avant de rire légèrement, l'air joueur. Puis bien que je doute fort que l'on me dise quelque chose un jour, je prendrais la formule à emporter au lieu du sur place. Tout simplement.

Sûr de lui, comme s'il était déjà persuadé qu'Hansel ne pourrait jamais lui refuser ses caprices. Il ébouriffa un peu les cheveux noirs d'Hans. De toute façon, à quoi cela allait-il lui servir ? Il n'aguicherait plus personne ce soir. Même s'il s'endormait dans les dix minutes après avoir rejoint le lit, Hans n'avait pas son mot à dire là-dessus. Le seul qui pouvait, c'était le porte-feuille de Dickens, et encore, seulement parce que ça revenait à cher la peluche, pas parce que cette folie allait le ruiner.

♠ Et si tu me racontais ta journée ? lâcha-t-il d'une voix mielleuse. Elles sont tellement plus amusantes que les miennes. En tout cas niveau travail, car l'auteur savait s'amuser.
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MessageSujet: Re: Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)   Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:06


Il n'en fait qu'à sa tête comme à chaque fois. Dit lui non et il fera en sorte que tu dises oui, fait l'inverse et il ne voudra plus de toi. Cette idée de contradiction, cette manie de toujours vouloir avoir le dernier mot, de toujours pouvoir faire ce qui lui plait, c'est ça qui t'attire, qui te fascine chez cet auteur. Il te ressemble tout autant qu'il est différent de toi. Vous seriez presque prêt à vous battre pour savoir qui aura le mot de la fin, à vous chamailler pour des broutilles et pourtant, pourtant tu sais très bien qu'au final il gagnera toujours. Il remportera toujours ce combat qui n'en porte seulement le nom, que ce soit de par son portefeuille, ou part son entêtement. Après tout, Charles Dickens obtient toujours ce qui veut, qu'importe que ce soit de l'avis ou non de ce qu'il s'approprie. Cet éclat de rire à la simple idée qu'on le refuse quelque part en est la meilleure preuve. Pourtant, le jeune homme a forcément dû trouver quelqu'un qui n'a pas mis le monde à ses pieds, il a forcément dû rencontrer une personne qui ne se laissait pas guider, qui ne se laisser pas avoir par lui. Tu le sais, tu en es certain. Le souci, c'est que tu n'arrives pas à savoir qui, tu n'arrives pas à savoir quand. Tu ne sais pas, car jamais il ne parle de lui, jamais il ne parle de son passé. Cet un homme qui se trouve devant toi, mais qui d'une seconde à l'autre pourrait disparaitre par tu ne sais quelle raison. Quelqu'un qui s'entoure délibérément de mystère, qui met de la distance entre son jeu et ses vrais sentiments. Car tu as fini par le comprendre Hansel, tu as fini par comprendre qu'il te sera difficile de lire en lui, qu'il te sera impossible de calculer son prochain coup. Et plus tu t'en rends compte, plus tu commences à comprendre cet homme sans vraiment pouvoir saisir la personne qu'est vraiment, plus tu te dis que tu ne peux te résoudre à le laisser partir, que tu ne peux abandonner comme le font tous les autres. Tu as envie de lui tenir tête, tu as envie de faire partie de ces personnes qui ne lui cèdent pas tout. Tu veux être le genre de personne qui le marquera, en bien comme en mal, tu veux être quelqu'un qu'il ne pourra jamais vraiment comprendre, qu'il ne pourra jamais vraiment cerner. Mais ce n'est pas possible pour toi Hansel, tu ne pourras jamais être aussi libre qu'un auteur, jamais aussi libre qu'un indépendant. Parce que tu as été créé de toutes pièces, parce que tu n'existes pas vraiment et ça, ça te fait mal, tu refuses de l'admettre, tu refuses de le croire. Tu espères pouvoir devenir qui tu veux en étant à Pandore, tu crois que tu pourras choisir la vie que tu veux, mais tu n'as qu'une peur : apprendre que tout est une nouvelle fois histoire, apprendre que ton créateur est là. C'est aussi pour ça que d'une certaine manière, tu ne peux pas rester les bras croisés à regarder Charles faire ce qu'il veut de toi. Parce que lui aussi est un auteur, parce que lui aussi a créé des histoires, des personnes. Tu ne sais pas vraiment comment expliquer ton ressenti face à cet homme, tu ne sais pas vraiment quelle relation vous entretenez vraiment, mais à cela tu n'y accordes pas une grande importance. Tant que tu y trouves ton compte, tant qu'il y trouve le sien, il n'y aura sans doute aucun souci entre vous deux et ça te convient.

Une nouvelle fois il évite tes questions, une nouvelle fois il change de sujet. Il est comme toi Hans'. Il ne démord pas de ce qu'il ne veut pas dire, tout comme toi, il ne dévoilera jamais ca qui le perturbe, ce qui occupe ses pensées à un moment précis. Et tu sais qu'insister ne servira à rien, tu sais que le forcer à parler n'attirera que des ennuis et de la tristesse. Alors, tu te contentes te fixer ses iris d'ambres tandis qu'il finit la cigarette qu'il t'a reprise. Tu te contentes d'apprécier le contact de son pouce sur ta joue et de ce moment de silence, de cet échange sans mot. Et une fois encore, tu te laisses simplement porter par la douceur dont peur faire preuve l'écrivain, par l'élan de délicatesse qu'il montre. Tu sors dans ce froid mordant, à moitié couvert sous l'envie du monsieur et tu sais pertinemment que tu vas en profiter, tu sais très bien qu'il n'attend que ça. Alors, tu te rapproches encore plus près de lui, tu vas jusqu'à te colle contre son corps qui dégage une douce chaleur, la chaleur de quelqu'un qui vit, de quelqu'un qui existe. Tu acceptes la cigarette qu'il te propose, et tu l'allumes avec la sienne. Tu en profites pour faire rencontrer une nouvelle fois vos regards, pour permettre une nouvelle fois cet échange silencieux et au combien bref. Et alors qu'il admet enfin avoir peut-être un peu trop bu, alors qu'il consent à t'accorder une petite victoire, tu en profites pour te mettre plus à l'aise dans ces bras ou plutôt dans ce manteau bien plus chaud que ton petit t-shirt et surtout, bien plus accueillant. Tu te doutes bien qu'il ne te laisse pas faire parce que tu en as décidé ainsi et tu le comprends d'autant plus en l'entendant ricaner à la pensée d'idées impures te concernant sans nul doute.

Sa large main vient te décoiffer plus que ce n'est déjà le cas et il semble fier de l'idée du "plat à emporter". Te résumes-tu seulement à un morceau de viande ? Tu sais que non. Il ne l'admettra pas, mais tu sais bien que tu es plus qu'un simple amant, il ne viendrait pas te voir juste pour écouter ta journée sinon. Et ça, tu en profites grandement, tu te permets d'être capricieux quand tu le veux, tu te permets d'en abuser par moment. Ta journée est loin d'être passionnante, souvent répétitive, voir même trop. La seule chose qui change ceux sont les partenaires et les exigences de ces derniers, mais tu te consens tout de même à lui raconter le peu de choses qui t'es arrivé. En en prenant une nouvelle taffe sur ta clope, tu laisses échapper la fumer tout en commençant ton récit peu passionnant.

"La formule à emporter peut être intéressante. Le menu aura l'occasion de sortir un peu de sa pièce attitrée~. Il n'y a pas spécialement grand-chose d'intéressant dans mes journées et surtout dans celle-là. Boulot boulot et la seule chose qui change, c'est ce que l'on me demande de faire pour satisfaire les besoins primaires de mes clients. Rien de plus quoi. Ah si ! Je sais pas si tu le connais, mais j'ai aussi eu droit à une visite à l'improviste d'un séduisant écrivain qui en profite pour m'aguicher plus que davantage avec de délicieux mets que je pourrais pas me payer et en me trainant dans le froid de la nuit. Et ta journée à toi chéri ? Pas trop dur avec cette petite fête il me semble. Quelque chose t'as dérangé pendant celle-ci pour que tu viennes te réfugier dans mes bras à moitié ivre~ ?"

Tu lèves la tête vers lui pour pouvoir le contempler, pour pouvoir voir quelle sera sa réaction et surtout tu espères réussir pour une fois voir à quoi il peut bien penser. Tu espères aussi que tu n'auras pas à le voir partir à la fin de sa clope, à te laisser en plan après t'avoir donné l'espoir que ta nuit de travail se terminera avec lui. Parce qu'il est rare qu'il te laisse partir avant le lendemain Hansel, surtout lorsque tu tombes entre ses griffes. Tu espères une nuit tranquille, tout du moins pas aussi mouvementée qu'elle devrait l'être. Une nuit alléchante et dont tu sais pertinemment qu'il s'agit d'un piège dont tu ne pourras te défaire, une nuit douce et sucrée en même temps. Une nuit qui n'est pas sans te rappeler cette maison de sucrerie, une gourmandise où tu as envie de croquer dedans à pleine dent et où lorsque tu le fais, il est déjà trop tard pour fuir...
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MessageSujet: Re: Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)   Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:06

Charles se mordit discrètement la lèvre inférieure, cachant ce geste nerveux grâce à sa cigarette. Il aurait aimé balayer ses doutes d'un revers de la main, faire disparaître cette sensation qui lui nouait la gorge s'il avait entrevu une alternative : Pris au piège, voilà ce qui tracassait l'auteur. Hansel était jugé bien trop rapidement par les habitants. Certes, il était une catin, certes il s'était montré trop naïf dans son histoire, mais il était plus intelligent qu'il n'y paraissait. À cet instant-là, le message ne pouvait être plus clair dans l'esprit de Dickens. Oh le gigolo le dévorait des yeux mais il n'était pas dupe. Il sentait son regard percer à travers lui, déchirant sa chair pour le sonder de l'intérieur, déchirant malgré ses bonnes intentions le peu d'assurance qu'il restait à l'écrivain affaibli par la soirée qui venait de s'écouler. Il savait pour son Ellen, pour la seule personne qui avait su briser le secrétaire. Le garçon ne l'aurait pas fait souffrir inutilement. Il se répétait cela en tout cas en priant pour que ce soit bel et bien le cas.

♠ Ta langue est agile même dans l'usage de tes mots, est-ce que je te l'ai déjà dit ?  dit-il en souriant, appréciant le compliment plus qu'il ne l'aurait dû. Il s'était tellement pris d'affection pour ce petit. Mais dis-moi, tu es bien curieux aujourd'hui, Hans.  Quelque chose te dérange pour que tu te retrouves à me demander de te raconter des choses pareilles ?

Jetée, balancée. Une phrase pour gagner du temps, une question anodine qui se trouvait en réalité être rhétorique. Il n'attendait pas une réelle réponse puisqu'une minute lui suffirait à sortir de son chapeau une excuse, une flatterie ou les deux à la fois. Si l'auteur n'avait pas été si préoccupé, si vulnérable depuis qu'il avait revu le visage d'Ellen... Oui, s'il n'avait pas revu ces traits familiers qui s'amusaient à venir le provoquer, il aurait probablement trouvé une façon bien à lui d'amener le garçon à se taire. Après tout, dans un bordel ce genre de solution était toute trouvée lorsque quelqu'un se montrait aussi insolent et bavard avec le client. Cela n'aurait certainement pas dérangé Hansel plus que cela, peut-être était-ce d'ailleurs ce qu'il voulait au fond, et Charles le savait. Il en était conscient mais son cœur n'en possédait pas le courage. Pas tout de suite. Il fallait qu'il se reprenne et qu'il remonte à la surface avant de partir sur un coup de tête afin de se noyer davantage dans la boisson.

♠ J'ai laissé à Jay celui qu'il voulait. Puis les invités étaient sans le moindre doute moins séduisants que toi. Je ne dis pas qu'ils avaient le physique ingrat, mais je préférais nettement l'idée de passer la nuit avec toi qu'avec eux.

Cracher quelque chose de suffisant, quelque chose de valable parce que peu importait que cela sorte ou non, il ne pourrait être soulagé et il ne supportait pas les interrogations incessantes qui suivaient bien souvent ce silence dans lequel il se murait. Dickens traînerait sa peine, son amour mort non partagé et ses larmes refoulées. Au fond, le séducteur qu'il était pouvait difficilement terminer dans pire état émotionnel. Tout ce que à quoi il pouvait s'accrocher, c'était cette cigarette et la suivante, et surtout ce corps qu'il pressait en douceur contre lui. Ce corps qui l'avait déjà sauvé maintes fois du temps même où il parcourait davantage le papier que la peau de ses conquêtes. Il lâcha le mégot et le laissa simplement s'écraser au sol avant de se pencher pour voler le dernier coup sur la cigarette de son adorable compagnon. Joueur, il se contenta d'avancer son visage et se l'accaparer alors qu'Hansel l'avait encore en main, un sourire malicieux au visage. Charlie ne tarda pas ensuite à effectuer un nouveau larcin en s'emparant des lèvres du jeune homme. Il avait le même goût que d'habitude, ce mélange de fumée et de whisky puisqu'il était partisan du verre de fin de journée. C'en était presque cliché, presque trop commun pour quelqu'un d'aussi exceptionnel qu'on le disait être.

♠ Je n'ai pas bu tant que cela. Peut-être me suis-je trop surmené ces derniers temps car me retrouver dans cet état pour si peu de whisky est risible. J'aurais presque envie de me moquer de moi.  

Entre les fêtes, les amants et les insomnies, cela lui laissait quel temps pour dormir ? À part dans son bureau à la mairie, difficile de concilier le tout. D'ailleurs, impossible pour lui de ne pas sortir et rester seul chez lui. Il n'osait même pas envisager la possibilité de passer une nuit en solitaire. Non. Refus catégorique et définitif. Charlie souhaitait partir mais il n'en avait pas le courage. Lentement il descendit le long du cou du garçon, le couvrant de baiser. Il tira avec une infinie douceur sur le haut d'Hans pour dégager son épaule droite et continuer sa route comme apaisé par ce nouveau contact. Il aimait vénérer le corps de ses partenaires quoi qu'on puisse raconter à son sujet, même celui des putains de l'Apothéose, et bien qu'il puisse sentir l'odeur des autres hommes qui avaient partagé le lit de son préféré, il ne trouvait pas cela désagréable. Dickens, lui qui pouvait se montrer si possessif, trouvait ce mélange presque plaisant. Au fond, les autres ne laissaient qu'une empreinte éphémère qui disparaîtrait au simple contact d'un peu de savon là où lui, il le marquait définitivement. Il ne le laisserait pas s'échapper facilement. Loin d'une emprise malsaine, il s'agissait d'un besoin réciproque. Même s'il n'avait plus pu le toucher comme à ce moment là où il se risquait encore à passer ses mains tièdes sous son t-shirt pour caresser son dos, il serait resté dépendant. Dépendant comme à l'époque où ce qui comptait le plus était que la bougie ne s'éteigne pas, où le bonheur était plus simple à trouver dans un minable quotidien que dans cette gloire étouffante.

♠ Dis-moi si tu as froid. Je ne voudrais pas que tu tombes malade.  

Lui le tolérait depuis ces journées passées sous la pluie à attendre pour cirer des chaussures, lui le contournait davantage car Hans lui donnait chaud, lui réchauffant le cœur et le corps. Très chaud.
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MessageSujet: Re: Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)   Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:07

Tu le vois flancher, tu le vois désemparé, désorienté. Tu sens que tu viens de toucher un point fragile, un point douloureux. Ce n’était pas dans ton intention, tu ne voulais pas le blesser plus que tu ne l’as déjà fait. Pourtant, d’un autre côté, tu veux en savoir plus, tu aimerais qu’il se livre à toi, qu’il te parle, te fait confiance. Tu voudrais qu’il s’ouvre un peu plus à toi, qu’il partage le fond de sa pensée. Tu aimerais être quelqu’un dont il ne pourra plus se passer, quelqu’un sur qui il pourra s’appuyer lorsque son monde s’écroulera pour x raisons. S’il savait à quoi tu penses, s’il voyait ce que tu veux vraiment, sans doute te laisserait-il tomber, sans doute te trouverait-il égoïste. Il aurait raison parce que c’est ce que tu es Hansel. Tu n’es qu’un gamin égoïste qui veut toujours accaparer ce qu’il n’a pas, qui veut toujours être le centre d’intérêt. Et plus qu’un autre, plus que n’importe qui, tu as besoin de Dickens, tu as besoin qu’il te porte de l’attention, qu’il te montre que tu es important. Tu as besoin de tout ça Hansel parce que tu ne l’as pas eu avant. Parce que tu as grandi trop vite, parce que tu as dû passer outre ces petits gestes d’attentions, ce rien qui fait qu’un enfant devient adulte, qui le rend bien ou mal.

Et sa voix finit par se faire entendre, ses paroles parviennent à tes oreilles et semblent être capable de te toucher à ton tour. Il fuit, détourne la question principale, flatte ton égo pour te faire changer de sujet, pour que tu ne t’intéresses plus à lui. Tu le sais, tu n’es pas dupe et même si on ne t’en croit pas capable, tu es intelligent Hansel. Et tu le vois te poignarder avec cette question que tu n’aimes pas entendre, que tu ne voulais pas entendre. Tu as à chaque fois l’impression qu’il lit en toi comme dans un livre ouvert, comme si ta vie était une fois encore déjà écrite noir sur blanc. Alors, tu joues toi aussi à ce même petit jeu, tu te frottes contre lui, l’aguiches et l’accables de ce sourire charmeur que tu montres dès que quelque chose t’ennuie. Et avec cette voix mielleuse et un peu taquine, crachant la fumer de ta dernière latte, tu hausses les épaules et croises son regard ambré.

"C’est la première fois que je vous entends me le dire très cher. Et vous devriez savoir que mon plus grand défaut, après ma gourmandise, et celui de la curiosité. Et il n’y a rien qui me dérange si ce n’est cette impatience de vous avoir pour moi ce soir."

Mensonge. Il y a bien quelque chose qui te gêne, mais tu ne le diras pas. Tu ne diras rien parce que tu risques de te prendre la tête sur ce sujet et tu n’y tiens absolument pas. Tu n’avoueras pas que lorsque tu es avec lui, par moment, à cause de certaines paroles, de certains gestes, tu te surprends à repenser à ta vie d’avant. A cette vie qui n’existait pas vraiment, qui n’était qu’éphémère. Et tu prends peur, tu as peur que ça soit encore le cas maintenant, tu as peur que ces parents que tu pensais aimant reviennent pour t’abandonner de nouveau. Peur que cet homme en face de toi ne disparaisse du jour au lendemain. Parce que tu sais qu’il en serait capable, parce que tu sais qu’il pourrait partir voir ailleurs sans prévenir qui que ce soit, pour des raisons que lui seul connait. Et tu ne veux pas ça, tu ne veux pas te retrouver seul encore une fois, tu ne veux pas perdre une nouvelle fois ce qui te tient à cœur. Tu ne le montres pas, mais tu es faible Hansel, tu es quelque chose de fragile qui peut très vite être détruit en utilisant les bons mots.

Alors, tu te fais détester, tu te vantes, tu préfères rester distant plutôt que de prendre le risque de t’attacher vraiment à quelqu’un. Pourtant, le mal est déjà fait avec Dickens. Et même si vous ne le voyez pas vous-même, même si vous ne vous en rendez peut-être pas compte, un lien est tissé. Un lien qui est plus que fragile, qui peut rompre à tout moment. Et si jamais ce fil se casse, aucun des deux ne s’en remettra, aucun de vous deux ne sera capable de le remplacer.

Ce n’est pas de l’amour loin de là Hansel. C’est quelque chose de plus subtil, de plus fin. Quelque chose qui t’échappe encore et où tu n’es pas encore capable de mettre des mots dessus. Et alors que tu te perds dans tes pensées, alors que tu divagues, tu finis par être ramené à la réalité en voyant ta dernière latte se faire volé par le beau brun. Ce larcin est très vite suivi par un autre plus agréable, plus fin que le premier. On te fait terre par un baiser, on t’empêche de réfléchir par le contacte de ces lèvres chaudes et dont tu apprécies dans le contacte. Se mêle alors ce mélange d’alcool et de cigarette, mélange particulier, mais pas désagréable lorsqu’il vient de l’écrivain. Et tu te laisses aller à cet élan de tendresse, à cette douceur que lui seul arrive à te donner, que lui seul se donne la possibilité de te donner.

Tu l’entends se moquer de lui-même, tu l’entends se rendre pitoyable, mais tu ne relèves pas son ironie, cela n’en vaut pas la peine, cela ne sert à rien si ce n’est à l’enfoncer plus, à le blesser d’avantage. Tu préfères te concentrer sur cette affection soudaine, sur ces baisers qui parcourent ton cou et descendent lentement le long de ton épaule te faisant lâcher un petit grognement de plaisir. Ça faisait longtemps que tu n’avais pas eu le droit à ce petit moment pour toi, à cet instant privilégié. Alors quand tu l’entends te dire qu’il ne veut pas que tu attrapes fois, tu te rapproches un peu plus de lui et passe délicatement tes mains autour de sa taille en un câlin pour pouvoir profiter un peu plus de se parfum si particulier qu’il dégage, cette odeur que tu aimes tant avoir sur ta peau. Et dans un murmure au creux de son oreille, dans un petit chuchotement de douceur dont tu fais rarement preuve, tu lui dis à quel  point tu ne risques pas d’avoir froid avec lui à tes côtés, que tu vas faire en sorte que la fatigue du surmenage s’envole et qu’ici, il peut penser à tout sauf à son ce qui l’ennuie. Après tout, tu es là pour qu’il passe un bon moment et lui est là pour t’apaiser.
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MessageSujet: Re: Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)   Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit) EmptyJeu 18 Juin - 16:07

Les pensées du garçon ne lui effleuraient même pas l'esprit. Comment Charles Dickens aurait-il pu concevoir que l'on voit aussi clair dans son jeu ? Oh, il comprenait qu'effectivement Hansel se comportait différemment. Il comprenait que lui aussi ne jouait pas cartes sur table. Il comprenait qu'il était préoccupé par cette visite surprise, mais pourquoi aurait-il été chamboulé à ce point par cette habitude qui devenait de plus en plus marquée ? L'auteur était infecté par ce gamin qui ne correspondait pourtant pas à l'idée du type d'homme qu'il recherchait. Il ne se serait probablement jamais intéressé à lui sans ce passé, sans avoir lu et relu. Oui, à ce moment là Charles savait qu'il ne se serait probablement jamais remis d'abandonner purement et simplement celui qu'il traitait parfois en enfant et avec lequel il couchait pourtant plus souvent qu'avec les autres. Ils avaient toujours assumé sans le dire expressément cette relation étrange qui les liaient et que certains auraient qualifiée de malsaine. Cependant, selon l'écrivain, l'amour en lui même était une émotion qu'il valait mieux ne pas fréquenter.

Il s'agissait d'une dépendance de l'un et de l'autre sans sentiments assez puissants que pour un jour les réunir sous le qualificatif de "couple." Cette certitude convenait d'ailleurs au secrétaire du maire qui se trouvait en sécurité. Il était à l'abri avec ce corps qu'il enlaçait et oubliait cette obsession que provoquait la passion amoureuse en lui. Il n'y voyait aucun bienfait ni pour lui, ni pour celui sur lequel il aurait jeté son possible dévolu. Il l'aurait même plaint en le traitant de victime tant il risquait de le briser sans le vouloir. Hansel il ne l'abîmerait pas. Ils se disputeraient, se déchireraient un peu mais ils resteraient toujours reliés. Ils auraient sauté sur la moindre occasion de se voir même si cela ne les conduisaient qu'à se serrer l'un contre l'autre dans une ruelle avant de reprendre leurs vies, le sourire aux lèvres. Si le petit doutait, l'auteur lui était persuadé de tout cela. Que jamais il ne ferait longtemps la tête à son petit protégé. Il aurait pu lui céder presque tout ses caprices, toutes ses sautes d'humeurs, avec la bienveillance d'un père poule.

Jamais il n'aurait laissé qui que ce soit le blesser ou même le toucher d'une façon qui lui déplairait dans cette ville.


• Mais je suis tout à toi ce soir, Hansel, glissa-t-il à l'oreille du garnement, comme s'il s'agissait d'une revanche. Il mordilla d'ailleurs au passage le cartilage, jouant de sa langue avant de se reculer d'un pas.

Les graves de la voix de Dickens auraient rendu la ruelle la plus sordide presque charmante. Il était un enfant issu de ces lieux immondes qu'on regardait avec dégoût et ne s'en était probablement jamais remis. Depuis, rien ne l'effrayait réellement, depuis il ne craignait plus de se montrer trop entreprenant. Ne pas avoir froid aux yeux était le secret de sa réussite. Lorsque l'on voulait quelque chose, il fallait s'y dédier, être prêt à tous les sacrifices même les plus honteux. La vie fonctionnait ainsi, et tous se devait d'accepter le constat même si rare étaient ceux qui l'approuvaient. Charles lui s'en fichait.

• Mais Hans, tu auras froid une fois que j'en aurais fini avec toi, ricana doucement le créateur.

Il se vantait alors que pourtant il n'avait pas prévu d'épuiser son amant. Caressant les cheveux noirs de celui qui était son point de repère, son phare dès que les fantômes de ses amours impossibles et définitivement perdues grignotaient son cœur et le plongeaient dans le noir le plus insoutenable, Charles resta un moment à sonder le regard de son jeune préféré. Il ne cherchait rien qui ressemble à une lueur d'hésitation, encore moins une lueur de détermination. Il cherchait juste la compagnie de quelqu'un dans ces yeux. La compagnie d'un semblable qui effaçait ses craintes, sa peur du jour suivant de la même façon que lui. Quelqu'un qui jamais ne le lapiderait, qui jamais ne le jugerait s'il trompait le possible élu de son cœur bien trop détruit et effrayé que pour être capable de lui rester exclusif. Il sentait s'envoler un tas de choses tout à coup, libéré d'un poids qui parfois l'amenait à croire qu'il n'était qu'un monstre à décevoir autant de ses semblables. Oh ce n'était pas le fait d'envoyer valser des avances témoignant bien trop d'affection ou mettre un râteau à quelqu'un qui le dérangeait. C'était de voir ces mises au point se multiplier, s'empiler, se rapprocher. Il ne passait plus un jour sans voir l'air larmoyant d'un partenaire déçu et vivre dans le rappel permanent de ses travers le dévorait peu à peu.

Il s'était rendu compte qu'il n'aimait pas voir le nombre de déçus et pas qu'il n'aimait pas rejeter un être humain. Pour lui qui avait toujours placé les droits de chaque individu sur un piédestal inviolable, il s'effrayait tout seul.


• Je t'attends à l'intérieur, honey.

Un mot d'affection appuyé, un mot d'affection articulé à l'excès pour sortir le meilleur de ces sons. Charles lança un sourire charmeur tout en étant étrangement carnassier à son Hansel. La suite, les deux l'avaient retenue par cœur à force de tomber dans les bras de l'autre. Il était d'ailleurs amusant de voir Dickens se comporter en gentleman séduisant alors même qu'il aurait pu se contenter de payer et tirer son coup. Il traitait étrangement mieux les gigolos que les grands hommes de cette ville.

Se reculant, il se tourna dos au garçon et plongea les mains dans les poches de sa veste. Il repassa tranquillement dans l'entrée de l'Apothéose afin de regagner la chambre, offrant un clin d’œil aux personnes qu'il croisa. Aussi bien des clients mal à l'aise que le secrétaire du maire les voient ici que les autres travailleurs de l'endroit. Une fois arrivé près du lit, il attrapa un canapé qu'il déposa délicatement sur sa langue afin d'atténuer légèrement le goût de cigarette et d'alcool avant d'éloigner la nourriture de ces draps qui risquaient de s'agiter. Il retourna ainsi s'installer au bord du lit, s'asseyant face à la porte et les jambes croisées. Des étincelles d'impatience presque enfantines dansaient dans ses iris dorés, comme s'il savait que son caprice allait être assouvi au mieux.

Après tout, Charles Dickens s'en remettait aux mains expertes d'un professionnel.
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Let's get these hearts beating faster. | Hansel (explicit)

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