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les rumeursϟ Il paraîtrait que l'énorme bruit de la nuit dernière venait de l'hôpital ; Une machine aurait explosé dû à un dysfonctionnement et on y compterait deux victimes, médecin et patient. Si même à l'hôpital nous sommes en danger...

ϟ Perrault et Watson sont très souvent vus l'un en compagnie de l'autre, se tenant la main et rigolant ensemble. La rumeur court en ville qu'ils seraient en couple, bien que les deux démentent.

ϟ Une source proche d'Odin aurait affirmé que celui-ci aurait fumé des cèpes dans le but d'être shooté. Quelqu'un ne voudrait pas lui apprendre comment faire une fricassée aux champignons plutôt que de laisser pourrir son stock ?

ϟ Alice aurait pour projet de lancer un Sex shop portant le nom de "Rabbit Hole" et dont la source d'inspiration pour les produits vendus et l'égérie serait, naturellement, le réceptionniste bien connu de l'hôtel Abysse. Peut-être est-ce cela qu'il transporte dans ses caisses à travers la ville ?

ϟ Rimbaud aurait engagé un détective pour prendre des photos de Verlaine et les ajouter à sa collection personnelle. Il paraîtrait en effet que celui-ci a aménagé un véritable autel où il brûle de l'encens, invoquant on ne sait quelle divinité oubliée afin de ramener son amant dans son lit.

ϟ Un collègue de travail aurait surpris Smok qui écoutait du Miley Cyrus lors de l'une de ses gardes au poste. Il a bien insisté sur le fait qu'il s'agissait de la période Hannah Montana. On soupçonne donc qu'il possède des goodies en vue d'un futur tuning de Betty, sa moto...

ϟ Des papiers sont parvenus entre les mains de certains membres de la ville, des papiers qui révélent que Charles Dickens est un ancien acteur porno.

ϟ Il paraitrait qu'avant avoir rencontré Sherlock Holmes, John Watson était proctolgue. Cela expliquerait sa profonde connaissance en anatomie anale...

ϟ Claude Debussy ferait du racollage pour ouvrir un Host Club à Pandore ! Le compositeur a vraiment l'air d'aimer les jeunes hommes en jupette.



 
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  And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)

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Thug Life
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:32

Des petites notes se faisaient entendre entre les murs de l'immense appartement luxueux de Dickens. John Watson avait vécu, en quelques heures à peine, la pire, puis la meilleure, et encore la pire des journées possibles. Désormais, cependant, il se sentait un peu mieux. Parce qu'il pouvait enfin exercer son art culinaire, et pour une autre personne, en prime de cela, pour un homme qui avait su, d'un seul geste, calmer la panique dévastatrice du médecin. C'était une chose à laquelle il avait été habitué, cuisiner pour autrui, et à vrai dire, c'était quelque chose qui était devenu habituel. Cela ravissait l'ancien soldat de pouvoir mettre un sourire sur un visage grâce à quelques morceaux de nourriture correctement agencés les uns avec les autres. Au vue de l'odeur qui se dégageait de la cuisine rutilante de de Dickens, on pouvait aisément deviner ce qu'il se préparait. Des pavés de viande rouge -de bonne qualité, évidemment-, cuisaient lentement dans la poêle, surmontés de quelques herber fraîches en guise d'accompagnement, ainsi que de petits oignons qui rissolaient tranquillement. Tout heureux de sa viande, c'est en murmurant un air un peu plus entraînant que John entendit l'écrivain entrer dans la pièce, magnifiquement vêtu, soit dit en passant.

Il égoutta les pommes de terre qui venaient de finir de cuir dans une grande casserole d'eau, puis prit un torchon qui traînait là -en promettant bien sûr de le passer au lavage aussi rapidement que possible-, et prit les patates dedans, les enveloppant et soufflant dessus parce qu'elles étaient drôlement brûlantes. Après quelques couinements, le rosé se saisit d'un couteau, et avec la dextérité qui lui était propre, les éplucha une par une, consciencieusement, sans jamais se délester de l'attention qu'il leur portaient. La cuisine n'était, après tout, qu'une question de rigueur et d'organisation, et l'ancien militaire ne manquait ni de l'un, ni de l'autre. Les pommes de terre, une fois épluchées, finirent lentement découpés en petit cube, alors qu'un peu de beurre salé fondait dans une seconde poêle prévue à cet effet. Le rosé jeta les dés fraîchement coupés dedans, et les recouvrit d'un peu d'huile d'olive, rajoutant par-ci par-là quelques brins de ciboulette et de persil, puis il rajouta une pointe de curry, pour relever et colorer le tout.. L'odeur qui s'en dégageait était tout à fait délicieuse. John ricana ensuite à la sollicitation de son ami, penchant légèrement la tête en arrière pour lui répondre alors qu'il secouait la poêle.

« - Plutôt bien, étonnamment ! J'avoue avoir eu envie de partir en courant quand quelqu'un m'a regardé étrangement, la faute à cette tignasse immonde. Cependant, le vendeur du petit commerce était adorable, et j'ai pu trouver tout ce que je désirais ! Et toi ? Tu as réussi à te reposer ? »

Le sourire qui se peignait sur les traits du rosé se voulait tendre et agençant. Il avait confiance en ses qualités de cuisinier. Néanmoins, il espérait que Charles ait pu se reposer un peu pendant ces quelques heures. John, lui, pouvait passer des jours sans même fermer les yeux, ni même en avoir envie. Mais il était tout à fait conscient que ce n'était pas le cas de tout le monde. Les personnes qui n'avaient vécu l'horreur de la guerre ne pouvaient pas se targuer d'une condition physique si bonne que celle de l'ancien soldat. Ce dernier ne manquait jamais d'aller courir une fois par semaine, principalement pour éliminer les cigarettes qu'il pouvait parfois fumer à la chaîne quand le stress se faisait trop grand. C'est d'ailleurs avec un regard plein d'amour sur la cigarette de Charles que le rosé se rendit compte qu'il lui faudrait aller se ravitailler dès le lendemain. Après tout, il occupait déjà les lieux d'un homme qu'il ne connaissait pas la veille, qu'il avait pris sans sommation aucune quelques heures plus tôt en faisant preuve de toute son autorité. Il n'allait pas en plus le délester de sa nicotine. À la question de l'auteur, John remua les pommes de terre et les assaisonna d'un peu d'ail en poudre. Rester de dos était plus facile pour se confier que de le faire les yeux dans les yeux.

« - … à Londres ? Oui, tous les jours. Holmes était incapable de se nourrir ne serait-ce que correctement, il ne mangeait pas parfois pendant des jours quand nous étions sur une enquête. J'ai donc appris à cuisiner pour ne pas le laisser mourir de faim. »

Parler de son ancienne vie faisait un bien fou au médecin. Il avait l'impression qu'il pourrait étaler sur la table tous les magnifiques souvenirs chaleureux qu'il avait encore frais dans son esprit. Ah, sa belle Londres. Cette ville qui l'avait vu naître et évoluer entre ses rues. Cette magnifique mégapole qui lui avait tant volé, mais qui lui rendu tellement en retour. Une femme, par exemple. Et un colocataire qui, certainement loin d'être exemplaire, l'avait tout de même sorti de la misère dans laquelle la solitude l'avait plongé. Son retour d'Afghanistan s'était passé dans le sang, dans les cris et dans la panique de ne plus jamais se servir ni de son bras, ni de sa jambe. Si l'épaule de John portait encore les stigmates d'un passé encore trop douloureux, sa jambe, elle, ne portait plus aucune trace. Rien ne laissait paraître qu'il avait été blessé à cet endroit, si ce n'était ce léger boitillement qui le trahissait lorsque la fatigue se faisait trop présente pour aligner correctement les pas sans tomber de sommeil.

« - Attention, c'est chaud. J'espère que tu appréciera. »

John divagua encore quelque peu, échangeant quelques plaisanteries enfantines avec son colocataire alors qu'il picorait discrètement dans son assiette, n'ayant jamais été très enclin à se sustenter devant une autre personne. Néanmoins, il souriait, parlant de tout et de rien, répondait avec quelques rires. Cela lui faisait le plus grand bien. Le jeune homme expliqua également qu'il attendrait le lendemain pour aller visiter l'hôpital, préférant pour le moment défaire ses valises et s'occuper un peu de ranger quelques affaires, puisqu'il ne partirait pas pour les quelques semaines à venir. Cela semblait logique, après tout. Entre l'ouverture du cabinet, l'installation de ce dernier, puis l'obtention d'une maison, ça n'allait certainement pas se faire en un claquement de doigt. L'homme à la tignasse qu'il détestait tant se pencha en avant sur un Dickens toujours assis, et lui déposa un léger baiser sur le haut du crâne, caressant distraitement la base de son cou de pouce, fermant les yeux pour apprécier un instant la texture si douce et si soyeuse de la chevelure de Charles, qui, en prime, sentait terriblement bon.

Ce fut le déclenchement. John écarquilla soudainement les yeux, se rendant compte de ce qu'il était en train de faire, se retirant immédiatement. Bon sang de bois, Charles et lui n'étaient pas un couple, qu'était-il en train de faire ? Le médecin était en train de beaucoup trop rapidement se rapprocher de l'écrivain. Il soupira, pour lui-même, alors qu'il se saisit sèchement de sa propre assiette, se fichant le nez dans l'eau savonneuse pour se changer un peu les idées. Un peu de vaisselle détendait toujours les nerfs, après tout. L'enlacade du matin même lui revint à l'esprit alors qu'il récurait nerveusement les assiettes. Pourquoi le rosé n'avait-il pas repoussé son comparse ? Ce n'étaient point là des choses qui se faisaient entre deux hommes qui ne faisaient que coucher ensemble. C'était arrivé une seule fois, et ne devait pas se reproduire. Sinon, Dieu seul savait dans quelle pente glissante l'ancien soldat allait s'engager. La première fois pouvait être considéré comme une erreur, la seconde fois n'en était pas une. S'il se laissait encore avoir, s'il laissait ses instincts primaires prendre le dessus une nouvelle fois, alors plus jamais il ne serait capable de s'arrêter. Et cette chose qu'ils effectuaient au creux des draps deviendraient une sordide habitude. Et tout deviendrait probablement de plus en plus dur.

En grognant contre sa propre personne, c'est un ''bonne nuit'' distrait qui fut lancé à l'écrivain, alors que le militaire rejoignait sa chambre, prenant bien soin de clore la porte avant de se jeter tête la première sur son lit de fortune. À quoi pensait-il en agissant ainsi ? Il fallait se mettre dès cet instant dans la tête que rien de plus ne devait dépasser ce stade actuel. D'accord, ils avaient fait une erreur, pas de quoi en faire tout un plat. Mais jamais plus ces étreintes ne devaient recommencer. John était un homme qui pouvait très facilement s'attacher, et spécialement quand une certaine implication physique était en jeu. Le rosé pourrait facilement tomber du côté obscur de la Force, celle qui l'entraînerait vers des contrées qu'il ne voulait absolument pas prendre la peine de découvrir. Et s'il tombait amoureux de Charles ? Ah ! Ça jamais ! Ce serait signer la perte de Watson. Parce que s'abandonner à un homme qui s'était laissé faire dès le premier matin... enfin, il ne fallait pas être idiot, et John ne l'était certainement pas. Dickens était certainement habitué à ce genre d'attention pour avoir été si enclin à laisser une simple colocation déraper ainsi.

Le médecin roula sur le dos, remontant la couverture jusqu'à son nez, et il fixa le plafond. Cela avait-il été le plan de l'écrivain depuis le début ? Il y avait certes eu cet échange brûlant entre eux, et qui plus est, dans un lieu public. Certes, ils s'étaient cherchés. Mais le rosé n'arrivait pas encore à cerner son ami. Car ils étaient amis, non ? N'était-ce point le minimum quand deux hommes s'abandonnaient à un plaisir physique commun, et que l'un des deux ravissait l'estomac de l'autre de son art culinaire ? Décidant de cesser de se prendre la tête ainsi, c'est avec un grognement frustré que le rosé se roula sous les draps, et s'endormit comme un bébé, se fichant que le soleil n'ait pas encore effleuré l'horizon. Pour le moment, il ne voulait juste plus penser, il ne voulait plus laisser toutes ces pensées le marteler sans cesse. Et, effectivement, la nuit de sommeil fut réparatrice. Elle calma la panique soudain du médecin par rapport à ses cheveux, elle calma ses doutes, et elle calma cette arrivée si mouvementée à Pandore. Tant et si bien que le lendemain matin, il se sentait frais comme une rose, prêt à mettre les pieds loin de ce lieu qui lui donnait un peu trop envie de laisser aller la décence, pour enfin partir à la conquête de l'hôpital de la ville.

C'est donc après une douche sommaire et une paire de jeans sur les fesses, accompagné d'une chemise noire et d'un veston couleur crème, que John prit ses clefs en mains, profitant du visible sommeil de Charles pour quitter l'appartement. L'air frais lui fit un bien fou, alors qu'il se dirigeait vers l'hôpital. Il se présenta rapidement, expliquant qu'il avait l’intention de prochainement rejoindre leurs rangs, et fit donc face à un jeune homme tout à fait adorable qui prit la peine de lui montrer toutes les pièces de l'habitat, allant même jusqu'à lui expliquer quelques petites nouveautés technologiques quand le rosé posait quelques questions, beaucoup trop curieux pour rester silencieux. Ce dernier ne vit même pas les heures s'écouler, et c'est donc une poignée de main chaleureuse qu'il offrit à Rick, ce si gentil interne, avant de rejoindre le logement de son colocataire temporaire. Bien décidé, et un sourire heureux au visage, John poussa la porte en sifflotant tant cette matinée avait été riche en informations. Il se sentait plus motivé que jamais à reprendre son ancienne fonction.
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Thug Life
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:32

Un mystère insondable. Charles Dickens considérait l'art culinaire comme une énigme insoluble, un rite étrange qui n'avait aucun sens pour lui, ne renfermait pas la moindre logique à laquelle il pouvait s'accrocher. L'auteur populaire avait beau se trouver derrière des classiques incontournables de la littérature, il était en réalité incapable de faire cuire un œuf correctement. Libre à vous d'y croire ou non, mais il avait à de nombreuses reprises tenté la simple épreuve de réussir un œuf à la coque, parce que cela ne nécessitait qu'un peu de cuisson et du pain frais acheté à la boulangerie un peu plus bas. Bref, cela aurait été le pied s'il ne s'était pas foiré à tous les coups. Charlie était impatient, et en plus, il n'aimait pas les œufs durs, il laissait ce mets aux poulets qui appréciaient fortement de se nourrir de ce qui aurait pu  hypothétiquement être l'un de leurs congénères si le temps et la nature avaient fait leur œuvre. Et si un brun qui souhaitait garder l'anonymat suite à son génocide de poussins en devenir n'était pas passé par là.

• ... Il y en a qui sont bien chanceux... murmura l'auteur d'un air distrait.

Non pas qu'il jalousait le détective. Il l'enviait, et l'utilisation d'un mot différent changeait tout. Il aurait bien voulu d'un colocataire aussi agréable à regarder que John et qui aurait appris à cuisiner pour lui amener de bons petits plats lorsqu'il écrivait ses bouquins. Avant, il avait des employés pour s'occuper de ce genre de détails, mais qu'y avait-il d'amusant ? Ils se contentaient de se plier aux ordres, de se soumettre aux moindres désirs de leur patron et n'auraient jamais d'eux-mêmes eu de petites attentions inattendues pour Charlie. Voilà pourquoi il n'avait jamais renouvelé l'expérience une fois arrivé à Pandore et qu'il sacrifiait donc sa nourriture saine au profit de trucs innommables à réchauffer pendant quelques minutes à peine au micro-onde. Le repas qui finissait de prendre forme sous ses yeux devenait une véritable torture, qui oscillait entre nostalgie mal venue et la certitude qu'il s'habituerait un peu trop vide à ce genre de rituels quotidiens.

• Tu peux prendre le paquet qui traîne dans l'entrée si tu veux le temps que tu ailles en chercher. J'ai assez de cigarettes que pour tenir un siège.

Charles avait remarqué le petit manège de John. Il esquivait toujours son regard lorsqu'il commençait à se révéler, même sur des détails d'apparence aussi anodine. À vrai dire... il évitait même un peu trop de le calculer bien qu'il faisait l'effort de cuisiner pour lui, comme s'il s'éloignait peu à peu, l'air de rien. Comme si la prochaine étape allait être une fuite constante. Il y avait quelque chose de personnel qu'il noyait dans un comportement qu'il voulait impersonnel, et, malgré qu'il n'accordait pas encore une grande attention à ce qui pourtant semblait un indice parfaitement clair, l'écrivain se demandait, innocemment, si tout cela était dû à la crise de panique de tout à l'heure ou non. Le médecin ne s'était pas encore enfui à toute vitesse et en hurlant au viol, du coup Dicky songea simplement qu'il se faisait des idées. Il n'était plus habitué à la vie en duo, probablement. Il ne manqua pas d'insister lourdement sur combien le plat était délicieux. Il devait même avouer être réellement surpris d'apprécier autant quelque chose qui avait l'air aussi simple en apparence, jetant de temps à autre des coups d’œil étonnés à son colocataire. Finalement, tous ses doutes concernant cette vie à deux s'envolèrent aisément, souriant d'un air terriblement satisfait en dévorant une quantité impressionnante de nourriture sans pour autant ressembler à un homme qui n'avait plus mangé depuis des jours. Bon, ses repas n'avaient clairement pas été très consistants ces derniers temps tant il s'était perdu dans ses pensées créatives, à la recherche de mots soigneusement réfléchis. Lorsque le repas s'acheva pour le secrétaire, tout était vide. Pas la moindre pomme de terre n'avait échappé au destin funeste que le brun leur avait réservé, donnant quelques petites tapes douces sur son ventre. Il n'aurait rien pu avaler de plus.

C'est alors qu'il manqua de se rendre compte que quelque chose clochait chez le rosé. Le baiser sur le sommet de son crâne passa presque inaperçu tant l'auteur se focalisait sur le pouce qui effleurait doucement sa nuque, étrangement vulnérable maintenant que sa chevelure était relevée en une queue de cheval. Sur le moment, Charles se sentait apaisé, à la limite de flotter sur un petit nuage. Tout semblait tellement magnifique dans son existence tout à coup. Pas de tracas, un buffet sexuel à disposition, un colocataire qui savait cuisiner, l'inspiration. Il ne restait plus qu'à ouvrir grand la porte qui donnait sur le balcon pour aller prendre un peu l'air avant de reprendre le travail... et laisser courir une brise agréable, un peu d'air frais dans l'appartement. Il ferma les yeux en souriant et se laissa porter par la perfection du moment, qui était surtout magique de par l'impressionnante réalisation... Il ne pensait pas à Ellen. Il oubliait miraculeusement, bien que ce ne soit que temporaire, ce passé trop lourd. Bref, ça ne durerait qu'une ou deux heures au mieux, mais son cœur était si léger et insouciant qu'il ne réalisa même pas qu'il avait répondu « bonne nuit » à John. Oui, apparemment, l'information de John-dodo-pleine journée ne le bloqua pas davantage. Rien de précis ne perturba sa journée. Il abattit le travail qu'il devait abattre. Il ronchonna un peu, mais pensa qu'il allait devoir se mettre au ménage maintenant que quelqu'un d'autre squattait les lieux. Et donc, si John Watson n'avait pas -malheureusement pour lui- été occupé à dormir profondément, il aurait peut-être eu la chance immense d'assister au spectacle rare d'un Charles Dickens qui faisait valoir sur toutes les pièces son besoin de rangement précis. Il fallait que tout se trouve à la place qu'il avait décidée, mais pas au point que cela doive être au millimètre près non plus. Il n'était pas psycho rigide, juste ordonné. Une fois le soir venu, c'est au moment du repas qu'il capta que le rosé n'émergerait certainement pas des draps. Il alla tout de même jeter un œil à la chambre pour voir si tout se passait bien pour l'ancien militaire. Et tout se passait -tristement pour Charles d'ailleurs- bien. Il n'avait aucune raison de se glisser dans ses draps, c'était un coup à se prendre un coup de cravache justement, qu'il avait pris le soin de ranger... avec tout ses jouets dans un endroit qu'il tenait secret. Parce que même s'il avait adoré cela, il n'osait pas imaginer l'état de John en tombant sur ce véritable coffre au trésor. Il ne voulait clairement pas se retrouver à sentir passer toute sa collection sans autre raison que... son ami qui souhaitait étudier toutes les réactions possibles du brun ?

Le lendemain, Charlie ne se leva pas si tardivement que cela. Il voulait entamer leur colocation sur le bon pied et partir chercher des croissants pour le petit déjeuner... et c'est une fois habillé qu'il constata la disparition de son amant. Il grogna faiblement, mais puisqu'il était prêt, autant aller faire quelques courses. Au programme, ravitaillement de chocolat et de choses diverses. Il pensa à un tas de choses utiles dans un colocation, comme récupérer des affaires toutes simples utiles à la vie quotidienne pour l'ancien militaire, comme une brosse à dent. Peut-être n'aurait-il pas dû, mais il songea au fait que John serait trop occupé à visiter l'hôpital ou son possible cabinet que pour passer là-bas au magasin. Cependant, il était clair que John l'évitait. En revisionnant dans son esprit le déroulement des événements, il se demandait comment il ne l'avait pas deviné plus tôt. Il avait filé la veille, filé avant son réveil, et filerait probablement à son retour pour s'enfermer dans sa chambre. Dickens avait d'autres projets.

Lorsque la porte d'entrée se ferma, l'écrivain esquissa un sourire. Il avait décidé de s'occuper en lisant un bouquin entre deux de ses bibliothèques. Après tout, voilà qui était avantageux... Celui qui partageait son appartement manquait légèrement d'intimité au vu du besoin de lectures important de son hôte et la pièce baignait dans une pénombre certaine, propice à se jeter sur le pauvre innocent. Ses iris dorés pétillaient doucement, surexcités à l'idée de surgir de l'ombre et surprendre d'une bien agréable façon son amant... À peine celui-ci eût mis le pied à l'intérieur de la chambre et fermé la porte que Charles attrapa ses mains et le plaqua dos contre la porte avant de se coller à lui.


• Bon retour à la maison, darling, lança-t-il d'une voix grave presque envoûtante alors qu'il déposait quelques baisers sur la mâchoire de John. Tu as eu raison de filer ce matin... je ne sais pas si j'aurais pu te résister dans une telle tenue, John.

L'une de ses mains glissa alors doucement, jusqu'à remonter lentement sous son t-shirt, un sourire carnassier au visage.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:33

Le retour à la maison se fit tranquillement, un pas devant l'autre. Il y avait une légère brise qui soufflait la ville, et le soleil était déjà haut dans le ciel, délivrant une légère chaleur. Assez pour la sentir, mais pas assez pour étouffer. Une cigarette aux lèvres, les cheveux coiffés en arrière pour éviter les horribles bouclettes, John avait un sourire avenant aux lèvres, saluant toutes les personnes qu'il croisait d'un signe de main ou d'un hochement de tête. Il se sentait tout simplement bien, sa crise de panique de la veille presque déjà oubliée, profitant simplement de tout ce que cette nouvelle vie avait à offrir. Oh, bien sûr, il était conscient que tout ne serait pas parfait, mais cette journée-là avait un goût d'inédit qui était tout à fait plaisant. Il ne manquait rien. Car il était ainsi, le médecin. À profiter du peu qu'il avait, capable d'occulter ce qui pouvait éventuellement mal se passer par la suite. Il prospérait dans son état actuel, avançant en observant tout autour de lui avec les yeux d'un enfant, qui découvrait un nouveau terrain de jeu. Le but n'était bien sûr pas ici de s'amuser sans penser aux choses sérieuses, c'était simplement de respirer un air nouveau en imaginant toutes les possibilités qui allaient s'ouvrir sous ses pieds.

Le monde avait pris une nouvelle couleur. L'homme aux cheveux rosés profita d'une bouffée de cigarette pour inspirer longuement. Une cigarette, quelle bénédiction. Depuis quand exactement n'avait-il pas eu le plaisir de savourer un de ces bâtons de tabac ? Depuis peut-être plus de six mois. Depuis le début de toute cette aventure, car, non, il ne considérait pas son arrivée à Pandore comme un commencement. Ça avait été sa décision de partir qui avait tout changée, sa décision de partir à la poursuite d'Holmes. Oh... ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé avant ? Un détour avant de rentrer semblait plus important que jamais. Alors le rosé revint un instant sur ses pas, marchant rapidement pour rejoindre l'adresse qu'on lui avait indiquée plus tôt dans la matinée. Le cœur battant à toute allure, l'adrénaline courant dans ses veines, John se retrouva quelques minutes plus tard devant la porte de son ancien colocataire. Il frappa. Une fois, pas de réponses. Deux fois... et la porte s'ouvrit. Le médecin s'illumina soudainement comme une guirlande de Noël, et, les joues roses, en profita pour entrer dans l'appartement de son ami.

L'ancien militaire s'assit immédiatement dans le fauteuil qui faisait face à celui du détective, et il en sourit lourdement. Cette façon qu'ils avaient d'être l'un en face de l'autre, comme ça, lui rappelait le bon vieux temps. Cette époque où tous les deux s'asseyaient devant la cheminée, débattant des enquêtes en cours pendant que le médecin notait tous les détails sur un petit carnet de cuir, afin de tout retranscrire par la suite le plus fidèlement possible. Ah, que ce temps-là lui manquait. Les courses-poursuites contre les méchants dans les rues de sa tendre ville avaient au moins eu le don de se maintenir en forme, et puis, surtout, le rosé avait eu quelqu'un de qui s'occuper. Quelqu'un qui, à sa façon, prenait également soin de lui par quelques petites douces attentions qu'il n'avait pas vraiment remarquées sur le moment, mais qui pourtant faisaient toute la différence, ensuite. Sherlock était même étonnamment agréable, souriant et lui tendant la main. C'était un geste qu'ils avaient l'habitude d'effectuer, dans l'intimité du 221b Baker Street. Parfois, quand la journée avait été trop épuisante, ou trop forte en émotions, ils s'attrapaient par le bout des doigts, et les serraient distraitement. C'était une façon comme une autre de montrer son attachement, ce n'était que leur moyen de montrer que, quoi qu'il arrive, contre vents et marrés, ils seraient toujours là pour l'un autre.

Il y passa une heure, dedans. Peut-être deux, à vrai dire, il ne savait pas réellement. Le temps s'était comme suspendu. Certes, John devait partir vite pour rentrer chez Charles, avant que ce dernier ne se demande où il était passé. Et sans moyen de communication, ce serait difficile de prévenir que le retour ne se ferait pas immédiatement. Néanmoins, le rosé reprit la direction du centre-ville, l'air plus détendu que jamais. Oh, oui, maintenant qu'il avait revu Sherlock, et que tout semblait bien aller pour lui, rien ne pouvait venir gâcher cette journée, même pas la sombre découverte que ses poils pubiens avaient pris l'atroce teinte de ses cheveux, en un peu plus foncé. Il sifflotait parfois, passant avec plaisir sa main dans ses cheveux, et se plaisant même à trouver que cette tenue lui allait probablement bien mieux que tous les vêtements qu'il avait pu arborer jusque-là. L'influence Pandorienne qui prenait probablement doucement possession de lui.

John poussa alors la porte d'entrée, le cœur plus en joie que jamais. Cependant, il prit la peine de passer les clefs dans la serrure le plus doucement possible, pour ne pas déranger Dickens. Mais ce n'était pas la seule raison. L'ancien soldat voulait également éviter son ami. Il avait tenté de ne pas réellement le laisser paraître, depuis la veille, mais pourtant, c'était bien clair. Parce que le rosé était de plus en plus perturbé par ses propres gestes, ceux qu'il ne semblait même pas pouvoir contenir. Certes, Charles et lui avaient couché ensemble. Bon, mettons. Ce genre de dérapage pouvait aisément arriver, surtout que le médecin venait juste d'arriver dans une ville totalement inconnue après une mort plutôt violente et idiote, il y avait de quoi être perturbé. Ce dérapage, du coup, aurait pu être mis sur le compte d'un jeune homme totalement déboussolé qui avait jeté son dévolu sur la première personne qu'il avait croisés. Cependant, c'était allé un peu trop vite pour le rosé qui avait réellement l'intention de ne plus se laisser ainsi. Toute sa vie il avait été décent au possible, et atterrir dans un endroit totalement inconnu dans lequel il était bloqué ne devait pas non plus signifier qu'il devait lasser tomber tout ce qu'il avait été jusque-là. Alors, poussant la porte, John passa sa tête par l’entrebâillement, et murmura d'une petite voix.

« - … y'a quelqu'un ? »

Silence. Parfait ! De peur de déranger la quièté quasi parfaite de l'appartement, c'est à pas de loup que le médecin déposa les clefs sur le meuble dans l'entrée, déposant également ses quelques petites emplettes. Une cartouche entière de cigarette déjà. Il remplaça le paquet qu'il aurait emprunté à l'écrivain d'un nouveau, puis disposa à côté quelques petits briquets qu'il avait trouvés. Ces petites choses avaient tendance à s’évaporer comme neige au soleil. Il se dirigea ensuite vers la cuisine et en profita pour remplir le frigo de quelques yaourts et de fruits frais. John releva néanmoins les sourcils d'étonnement en voyant là plusieurs plaquettes de chocolat qui ne se trouvaient pas ici la veille. En y repensant, ce n'étaient pas les mêmes qu'il avait vu la veille, non plus. Était-ce là le pêché mignon de Charles ? Avec un petit sourire attendri, le rosé se fit une note mentale, pour toujours se rappeler d'acheter du chocolat quand il irait faire les courses. Il chercherait plus tard quelques idées de recettes en se replongeant dans ses vieux bouquins de dessert qu'il avait étrangement mémorisé parfaitement.

Las de sa journée qui pourtant ne faisait que commencer, l'ex-militaire décida de rejoindre sa chambre avant le retour de l'auteur. Peut-être ce dernier croirait-il qu'il dormirait, et le laisserait ainsi tranquille. Déboutonnant son veston, John poussa la porte de sa chambre. Les nombreuses bibliothèques de la pièce annihilaient presque entièrement la lumière du soleil, ce qui força un instant le médecin à plisser les yeux pour pouvoir y voir correctement. Mais, de toute façon, qu'y avait-il à observer ? Rien. Il était seul à l'appartement pour le moment, et décida d'en profiter pour, sur le pas de la porte, lever ses bras au-dessus de son corps pour s'étirer longuement, couinant alors qu'il laissait l'un de ses bras retomber le long de son corps, l'autre venant lui masser la nuque. C'était tout de même légèrement épuisant, de crapahuter dans les rues d'une ville inconnue, cela faisait beaucoup d'informations à retenir, cela faisait beaucoup à apprendre. Watson n'avait jamais Holmes, et sa capacité à apprendre était ainsi plus lente, plus dans la moyenne. Il avait besoin d'un peu de temps pour digérer tout cela.

Cependant, comme le Destin était un petit farceur qui aimait bien se mettre en travers des plans de John, ce dernier eut à peine le temps de fermer la porte qu'il se retrouva subitement plaqué contre la porte, deux mains venant se saisir de lui pour le maintenir en place. Quelle ne fut pas l'idée brillante que Dickens eut en lui immobilisant les poignets. Car les instincts de soldat de John refirent surface, l'espace d'une seconde, et il avança ses bras, pour qu'ils reviennent avec force se plaquer contre le bois la porte. Son regard se calma en reconnaissant son colocataire, se faisant plus doux, mais néanmoins totalement perdu. Car en entendant la phrase de Charlie, le médecin comprit tout de suite qu'il était fichu, et que le brun n'allait certainement pas le laisser s'échapper de ses filets. C'était inscrit dans ce regard. Le brun était étonnamment décidé, et allait, de toute façon, obtenir ce qu'il voulait. C'était ce qu'avait compris John, au fût et à mesure des mots qu'ils avaient échangés. Même s'il se laissait faire, parfois, même su Dickens était, au fond, rien d'autre qu'un enfant bafoué, il n'en restait pas moins un homme qui savait exactement ce qu'il voulait, et qui était capable de tout pour l'avoir enfin entre ses mains.

« - Qu-... qu'est-ce que tu-... Ch-Charles … ! Hn... j-je... peux aller me changer si il le faut... »

Un léger soupir fut accompagné d'un frisson alors qu'en cet instant, John savait pertinemment qu'il était perdu. Il ne fallait pas être idiot pour ne pas remarquer l'érection qu’arborait le brun, ce dernier s'étant collé contre le le corps de son amant. Le rosé, quand à lui, avait fermé les yeux et laissé sa tête retomber contre la porte en sentant une main inquisitrice se glisser lentement sous sa chemise. Il frissonna, une nouvelle fois, laissant s'échapper sans même le vouloir une petite exclamation surprise. Bon sang, jamais un homme ne l'avait ainsi touché. Il était tétanisé, mais d'un côté... Charles était si charmant, si demandeur, et cette voix, mon Dieu... qu'était-elle en train de lui faire ?
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:33

Faire croire qu'il n'y avait pas un chat dans cet appartement alors qu'un fauve attendait tapi dans l'ombre, prêt à bondir et dévorer sa proie si insouciante. Charles dut se retenir de rire en entendant le murmure timide de John, un murmure qui lui confirma ce qu'il pensait. Le rosé comptait bel et bien tout faire pour ne pas croiser l'auteur, et si seulement il avait su que Dickens était le genre d'homme à toujours chercher à avoir une longueur d'avance, à surprendre, il se serait méfié davantage et aurait pris soin de vérifier qu'aucun piège ne l'attendait dans la chambre.. Une aptitude utile, aussi bien pour couper l'herbe sous le pied de ses détracteurs que pour rattraper au vol et déposer dans ses draps ceux qu'ils désiraient. En gros oui... il aimait arriver en sauveur, presque héroïquement, et combler les désirs muets qu'ils n'osaient pas exprimer eux-mêmes. Et là, il savait exactement qui profiterait de ses talents dès que ce dernier allait arrêter de prendre son temps pour ranger le frigo. Il mourrait d'impatience lui.

Tout s'était accéléré pour cette raison : Le secrétaire était monté en pression, passant la langue sur ses lèvres en trouvant que tout était trop long, que tout s'étirait. Et plus il trépignait, plus son esprit se focalisait sur la suite. Charles avait des sens développés même s'il savait faire semblant. Faire gober aux autres qu'on était sourd était capital lorsqu'on aimait laisser traîner ses oreilles ici et là, entendre des choses qu'on ne devrait pas dans les couloirs sans alerter. Alors l'adrénaline était montée à chaque pas en moins qui le séparait de lui, à chaque fois que cette distance se réduisait... jusqu'à ce que l'instant n'arrive. S'il s'attendait à ce que John se débatte, il éprouva quelques remords en voyant à quel point il venait de le terroriser. Si le secrétaire avait eu moins de force à lui opposer ou qu'il avait négligé ses mains, il aurait risqué plus gros qu'une petite bousculade. Décemment, il n'aurait pas pu se douter que le passé de John le hantait au point d'activer ses vieux réflexes en cas de surprise. Il nota dans un coin de sa tête qu'il devrait se montrer plus prudent lorsqu'il voulait le rejoindre dans son lit. Il ne tenait pas à se prendre une droite simplement parce qu'il venait dormir en sa compagnie, mais il oubliait régulièrement ce genre de « détails » lorsqu'il s'emportait. Sans doute une histoire de mémoire sélective... de grand gamin qui se focalise uniquement sur ce qu'il veut faire.


L'ancien dominant semblait s'acclimater plutôt bien à ce que son avenir lui réservait. Une fois la crainte passée, il n'avait pas tenté de repousser Charles comme celui-ci aurait pu le croire, ni lui signifier sèchement qu'il n'était clairement pas le bienvenu dans la chambre. Dickens n'avait pas besoin de davantage d'indices pour conclure que son envie de jouer était possiblement partagée. Sa main libre continua de se promener lentement sur le torse du médecin, effleurant du bout des doigts ses tétons sans pour autant les camper. Il voulait susciter l'envie, pas le forcer à se plier à l'acte. Loin d'attendre une supplique, il réclamait que John éprouve la montée de son propre désir, qu'il se rende compte non pas qu'il ne voulait plus arrêter, mais qu'il ne pouvait plus. Le plonger dans un état où tout semblerait clair, limpide. Que ce soit le brun et pas un autre.

• Je peux t'aider... si tu veux... qu'en dis-tu, sweetie ?

Car peut-être l'auteur croyait-il que la mine réjouie du médecin était due au résultat d'une agréable entrevue plutôt qu'à la simple visite d'un hôpital. Et si cet autre était celui auquel il pensait... Oh la jalousie ne le grignota pas, la possessivité non plus, mais la certitude de vouloir au moins s'offrir un tour avant que John ne sombre dans un délire d'exclusivité, de fidélité, elle, se renforça lorsque l'idée que l'ancien duo avait été réuni s'installa. Il ne jouissait pas des talents de Sherlock, mais son génie littéraire avait affûté son sens de l'observation à tel point qu'il se fiait régulièrement à son intuition. Cette même intuition qui il y a deux jours de là, l'avait poussé à traverser et même bousculer le quotidien de l'ancien militaire, cette même intuition qui la veille, l'avait poussé à capituler sous les assauts de John alors qu'il ne s'agissait que d'un inconnu qui s'était muni d'une cravache et qui l'avait attaché, cette même intuition qui l'avait poussé à se cacher dans cette chambre et qui lui avait murmuré que Watson, lui, avait eu la chance de revoir un ancien ami. Se situait-elle là, la pointe amère qui restait au travers de la gorge de Charles ? Le fait qu'une paire inséparable lui renvoyait en plein visage celle qu'il formait avec Forster ? L'idée que celui qu'il avait presque considéré comme une âme sœur après une trentaine d'années d'amitié, l'idée que son seul ami véritable ne le rejoindrait pas Pandore le heurta et ne fit qu'attiser le désir du secrétaire. Il fallait qu'il oublie, se sente un peu moins mort à l'intérieur, que son cœur batte le rythme dans ses tempes... et son intérêt ne pouvait plus dériver de celui qui partageait le prénom de ce proche qu'il avait perdu, de ce proche que l'attitude tendre de Watson lui rappelait.

• Je sais... comment finir ta journée en beauté, John dear, lança-t-il d'un air taquin, fredonnant presque ses mots comme s'il s'agissait d'un jeu d'enfants mais sur un ton trop grave que pour être aussi innocent que cela. Tout en détachant chacune de ses syllabes, il laissa glisser son index jusqu'au bas-ventre du rosé.

Le message que transmettaient ses iris dorés ressortait dans l'étrange mélange entre obscurité et clarté de la pièce frôlait avec l'évidence même. Là, tout de suite, Charlie comptait consommer leur colocation, rétablir une certaine forme d'équité. Quelle injustice de laisser un homme en ce monde ignorer ce que représentait la bénédiction de Dickens, pire encore était celle de laisser filer un homme qui l'avait en prime plus que largement impressionné dans son domaine de prédilection pourtant. Celui-ci se rapprochait fortement du « Tu vas prendre aussi cher que moi hier John... ou pire encore selon mes envies. » Renverser un dominant signifiait risquer des représailles. Même si la bête l'acceptait, rien ne disait qu'elle ne reviendrait pas plus fort pour regagner le terrain qu'elle avait perdu. L'auteur était ainsi fait. Jamais cette part de lui ne serait domptée, jamais elle ne s'apprivoiserait. Le besoin vital de diriger chaque élément de son existence ne disparaîtrait pas et John, jusqu'à preuve du contraire, était un colocataire et donc un élément de son existence.

Alors le doigt qui dessinait des cercles sur le bas-ventre de la création le quitta, et Charles en glissa plusieurs sous son jean, mais sur le côté de celui-ci. Il ne voulait clairement pas d'un viol et n'allait pas agir sans le feu vert, sans l'accord de vive voix de son partenaire. Il ne toucherait rien de trop personnel car, malgré ses tares, il restait un homme respectable. Un homme respectable qui préférait patienter en s'occupant tout de même à sa façon, mordillant l'oreille de John pour avoir le plaisir de le sentir se tendre en entendant son souffle s'emballer à chaque fois que le sien percutait sa peau.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:34

Cette journée qui pourtant, avait commencé sous les meilleurs auspices, venait de brusquement dégringoler dans la quatrième dimension. Il y avait eu une rencontre, des retrouvailles qui avaient tout changé. John, qui était rentré le cœur si léger et le sourire au visage, venait de simplement s'effondrer contre cette porte, ne comprenant pas un traître mot de la situation qui se dépeignait autour de lui. Le rosé, néanmoins, n'était pas réellement sûr qu'il y avait quoi que ce soit à comprendre. Son souffle était encore court de la panique qui lui avait étreint le ventre, quelques secondes plus tôt. Il avait soldat, nom d'un chien, et en avait informé Charles le matin même. Ce dernier n'avait-il donc aucun instinct de conservation ? Ou était-il prêt à le jeter aux orties simplement pour tirer son coup ? Qui le savait réellement, telle était la réelle question.

Pour le moment, l'ancien soldat tentait désespérément de calmer sa respiration. Ses anciens réflexes étaient revenus au galop, et désormais, son cœur battait à tout rompre sous l'afflux d'adrénaline qui avait soudainement poussé dans tous ses muscles. Son regard transpirait un besoin de se battre, de reprendre les reines et de ne surtout pas se laisser faire ainsi. Une pensée, un instant, lui fit réaliser que bien heureusement, son arme était rangée, au chaud, dans une de ses valises. L'auteur l'avait échappé belle, mine de rien. N'avait-il donc pas conscience qu'il avait en face de lui un homme qui s'était tant battu pour survivre qu'il aurait largement pu répliquer et castrer Dickens sur l'instant ? En inspirant longuement, se forçant à se calmer, les poings du médecin se désaérèrent légèrement, assez pour faire comprendre qu'il était un peu plus enclin à ne plus aller ses vieux démons. Il semblait calme désormais.

Cependant, la seconde phrase du brun fit hausser les sourcils de John. Ce dernier ne comprit pas réellement pourquoi ces mots-là ressemblèrent tant à de la jalousie à ses oreilles. Mais lorsqu'il s'apprêta à répondre, ouvrant légèrement les lèvres, ce ne fut qu'une inspiration tremblante qui se fit entendre, et non pas des mots. Car le pouce qui venait de se poser contre le bas de son ventre faisait remonter en lui le même besoin primaire qui l'avait animé deux jours auparavant. En cette matinée où le rosé avait littéralement sauté sur son colocataire. Pourtant, il avait été décidé le médecin. Rien de tout cela ne devait se reproduire. Ce petit manège devait être fini, jamais plus l'un des deux hommes ne devait se laisser aller à une telle chose. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre. Même pas des amis, juste deux hommes vivant sous le même toit grâce à la générosité de l'un des deux. Pourtant, le rosé trembla légèrement, laissant ses yeux bleutés se perdre dans l'or de ses comparses. Il avait peur. Ses yeux brillaient de quelque chose qu'il n'avait pas encore dit, de quelque chose de profond et d'effrayant.

« - C... c'est... Charles... ma... p-première... première fois... »

C'était peut-être bête, de dire cela, mais ça sembla soudainement très important pour John de faire cette précision. Charles le pensait visiblement expérimenté, et qui ne l'aurait pas cru après sa petite démonstration de la veille ! Pourtant, ce n'était pas le cas. Aucun homme, du temps de Londres, ne l'avait touché. Jamais de baiser, jamais d'étreintes, jamais de sauvagerie au fond des draps. Même en Afghanistan, quand la chaleur du désert se faisait étouffante, les hommes étaient trop épuisés ou traumatisés par les combats pour ne penser à autre chose qu'une bonne nuit de sommeil. Lui-même, à vrai dire, avait laissé son instinct de reproduction au placard en s'engageant. Et trois ans de disette sexuelle ne l'avaient pas abattu plus que cela. Au contraire. Ça forçait à être plus attentif, plus fort, plus présent sur le terrain. Ça avait presque été une bénédiction, de n'avoir que le combat sur lequel se focaliser. Pourtant, là, quelque part au fond des yeux de Charles, le rosé y lut quelque chose qu'il n'avait encore jamais vu chez quiconque.

Un besoin de posséder. Une nécessité de prendre. Une soif de contrôler, de dominer. Les yeux de l'auteur pétillaient de mille feux. Il semblait heureux comme un enfant lâché dans un magasin de jouets la veille de son anniversaire. Charles était sous la férule d'une soif qu'il ne pourrait visiblement étancher qu'en prenant le corps de Watson, ce corps, à cet instant, si petit, si frêle qu'il ne semblait plus vraiment être l'homme qu'il était ne serait-ce que quelques instants auparavant. Qu'est-ce qui pouvait pousser l'écrivain à se comporter ainsi, hors des lois que la décence leur avait toujours imposées ? Qu'est-ce qui le rendait si avide de John ? Certainement pas le docteur lui-même, cela faisait trop peu de temps qu'ils se connaissaient, enfin, ce devait être autre chos- … C'est alors que l'homme aux cheveux couleur pêche comprit. Il laissa retomber sa tête contre la porte, et prit une grande inspiration.

« - Je... je t'en prie... sois... sois doux... »

Un objet. Voilà ce qu'il était. Voilà tout ce que John Watson représentait. Il n'avait désormais plus la sensation que d'être un défouloir, un être qui avait été invité dans cet appartement uniquement pour servir de casse-croûte. Il était une sorte de buffet à volonté dans lequel Charles Dickens pouvait se servir avec un grand sourire affamé aux lèvres. Le médecin n'aurait pas du tout pu lui résister, de toute façon, même si l'envie lui prenait. Oh, bien sûr, ce n'était pas une question de force physique. De par son passé, Watson aurait largement pu retourner l'auteur contre la porte et le faire tomber à terre en moins de temps qu'il ne lui aurait fallu pour dire ''aïe''. Mais il se laissa simplement faire, laissant peu à peu ses membres se détendre, et ses yeux se fermer tant sa respiration se faisait courte. Certes, il s'abandonnait totalement, offert telle une belle assiette foisonnante. Mais son corps, lui, en demandait plus. Après tout, si c'était là, la condition pour avoir un toit sous lequel dormir, alors certes. John acceptait d'offrir son corps en contrepartie. Peut-être était-ce la peur de la première fois qui parlait. Peut-être était-ce le dépit de s'être soudainement rendu compte qu'il n'était qu'un morceau de viande. Peut-être était-ce cette main qui ne le touchait pas, et qui pourtant commençait doucement à le rendre fou. Lui-même ne savait plus rien.

Sans doute était-ce qui était le plus triste. Tout au fond de lui, John Watson sentait ce sentiment incontrôlable. Cette chose qui, lentement, prenait possession de ses neurones, et lui susurrait des choses qu'il ne voulait pas entendre. Il voulait être plus, pour l'auteur. Lui qu'il ne connaissait que depuis trois jours à peine. Il voulait faire naître un sourire sur son visage. Il voulait sentir son cœur s'affoler sous sa poitrine pour un simple geste. Il voulait que cet homme, par n'importe quel moyen, lui fasse comprendre qu'il était plus qu'un vulgaire corps dans lequel se vider. Le médecin voulait seulement une preuve, même infime, qu'il n'offrait pas sa virginité à une personne qui, juste après, le jetterait dehors sans compassion aucune, qu'il n'offrait pas son corps contre de l'ignorance en contrepartie seule.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:34

Tout n'était qu'un jeu. Charles ne se souvenait plus exactement de l'instant décisif qui avait fait basculer sa vision si pure, si respectueuse, du concept que tous nommaient « amour » pour la réduire à ce qu'elle était aujourd'hui. Avec l'amour s'étaient envolé l'importance qu'il était enclin à accorder à ceux qui croisaient sa route, à ceux avec qui il passait la nuit. Parce que même si chacun d'eux le marquait, il limitait la portée de chacun de ses gestes. Bien sûr, il avait parfois ressenti ce frisson si distinctif, celui qui accompagnait la naissance d'affections semblables à celles qu'il haïssait tant. Il fallait toujours fuir ou tuer cette étincelle avant qu'elle ne provoque le grand incendie qui le perdrait. Prendre l'habitude de ne rien montrer et de cacher la possibilité que derrière ses besoins se cachaient un éternel sentimental, c'était la seule solution qu'il avait trouvée pour se mettre à l'abri et se protéger de la folie qui le guettait lorsqu'il était livré au désespoir. En face de lui se trouvait un homme qu'il jalousait. Un homme qui pouvait repartir de zéro, libéré de tous ces poids qui avaient restreint sa vie précédente, un homme qui avait renoué avec son meilleur ami en prime. Il allait nager dans un bonheur incroyablement parfait, ayant tiré des leçons de ses erreurs passées, alors que Charles, lui, ne se contenterait que de sa popularité, de son argent, que de ces miettes de bonheur que Dieu daignait parfois lui jeter. Fort de ces certitudes, l'écrivain n'avait plus tenu compte du reste et se fichait de l'image qu'il renvoyait. John avait tout et il s'était même permis de prendre son corps la veille. Dickens allait lui rendre la pareille, naturellement, sans se soucier du reste.

Puis la réalité le heurta en plein visage et se dressa devant lui. La voix tremblante et effrayée du rosé figea son geste, sa langue cessant de toucher l'oreille qui lui était pourtant offerte. Il n'en était pas capable, jamais il n'aurait pu lui ravir quelque chose de si important alors qu'il affichait une expression si résignée, comme un animal fixant les phares d'une voiture qui s'apprêtait à lui arracher la vie. Résigné. John s'était seulement résigné à s'abandonner sans plus de considération pour sa personne. N'avait-il aucun amour propre ? Faisait-il partie de ces gens pour lesquels cela n'avait pas la moindre importance de céder leur virginité au premier venu ? Même s'il ne pouvait pas prétendre avoir fait bien mieux que lui, le brun avait ses raisons que l'ancien militaire n'avait pas. Lui, il croyait encore en Dieu, en la beauté d'une union entre âmes sœurs, ce genre de conneries en résumé. Mais de là à croire que cet homme là était vierge et ne possédait pas la moindre expérience en matière de relations entre mâles... il était doté d'une incroyable faculté d'adaptation pour avoir rebondi moins d'une journée après avoir atterri dans cette ville dépourvue de toute présence féminine. Cherchant à forcer un contact visuel entre eux, le ton de Charlie se fit sec, mais sec comme ces petites claques mentales que l'on pouvait essayer de mettre pour qu'une personne en perdition se reprenne. Il n'y avait rien de violent ou de froid, et l'auteur esquissa un sourire tout en lâchant la main du rosé qu'il avait maintenue jusque là contre le bois, caressant doucement sa joue. « Tout va bien se passer, n'aie pas peur. Je suis là. »


• Calme toi, John.

« Je suis là même si n'as pas l'air d'être convaincu. »Le reflet de lui-même qu'il apercevait vaguement dans le regard de John ne lui plaisait pas. Il voulait simplement jouer comme ils avaient pu le faire, aucunement lui nuire et le blesser. En était-il venu à croire qu'il s'agissait de ce que l'auteur souhaitait en retour pour le logement ? Si une part de lui criait qu'il arrête tout, Charles ne suivit pas son conseil. En cet instant, vouloir à tout prix continuer jusqu'à ce que le refus de John s'érige en un mur qu'il ne franchirait pas s'imposait à lui. Il irait au plus loin possible parce que, dans cette histoire, il n'avait pas été le premier à confondre l'autre avec un buffet. Un retour à l'envoyeur mais qu'il n'exercerait pas en suivant le même procédé que son colocataire. John avait cherché à fuir tout contact, tout geste tendre, tout échange de regard. Alors comment pouvait-il le rendre si coupable de lui rendre la pareille au point de le museler ? Une vague d'énervement le traversa de haut en bas mais ne renversa pas la tendance. Charles Dickens s'était décidé à lui prouver le contraire. Mangeur d'homme, et alors ? D'allure trop froide et égocentrique, sans doute ? Monstrueux, peut-être bien ? Cependant, il ne s'était jamais autorisé à détruire quelqu'un en touchant à son intimité, à ce qui faisait de lui un homme. Il comptait faire ses preuves et l'amener à regretter cette attitude presque insultante. Il allait le posséder différemment, être le premier. Le premier et le meilleur. Celui dont il pourrait se souvenir en souriant et en avouant que quoi qu'il ait pu penser, celui qu'il avait pris pour un homme dirigé uniquement par des relations malsaines valaient mieux que certains hommes soi-disant respectables. Que lui au moins, le cachait mais était un homme bien. Qu'il ne changerait le scénario pour rien au monde.

Se reculant légèrement, Charles eût finalement l'accès qu'il souhaitait au jean de son amant et le détacha avec précaution et avec une seule main afin de le faire glisser sans cesser de réconforter la joue de John de l'autre. Il le fit descendre si lentement que cela en était presque épouvantable aussi bien pour lui que pour l'intéressé, mais il refusait de se laisser emporter par ses instincts carnassiers. Ses doigts, eux, ne tardèrent cependant pas à s'activer et rejoindre l'entrejambe de celui qu'il voulait convertir silencieusement à sa cause, le parcourant par dessus son sous-vêtement pendant deux minutes avec insistance avant que cela ne cesse. Il s'empara du visage de John pour l'embrasser longuement, puis se motiva finalement à se mettre à genoux devant lui, déposant de nombreux baisers sur le tissu. Car tant qu'il ne dirait pas oui, tant qu'il ne n'en exprimerait pas l'envie d'être plus qu'un simple spectateur de son histoire, l'auteur ne s'autoriserait pas à passer cette fragile barrière. Ses iris dorés remontèrent alors, regardant John alors qu'il le couvrait d'autant d'attention qu'il le pouvait, jusqu'à ce qu'il se retire pour parler, ne le touchant plus malgré leur proximité le temps de parler, le temps de s'assurer que ses paroles étaient bien comprises, assimilées.


• Parle moi. Que ce que j'entende me plaise ou non, que tu veuilles que je m'attarde ou que tu veuilles que je brûle les étapes, que tu acceptes d'aller plus loin ou que tu refuses, je comprendrais.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:35

Les instincts primaires de John lui disaient de fuir, ils lui soufflaient doucereusement de prendre ses jambes à son cou, et de partir loin d'ici, loin de cet appartement qui, semblait-il, l'avait déjà pris dans ses filets. Peut-être étaient-ce ses poignets toujours prisonniers qui donnaient au chirurgien la sombre impression de ne pas pouvoir filer, d'être totalement captif. Son souffle était coupé, haletant, tant il avait du mal à se calmer. La situation avait totalement dérapé, et voilà désormais que son pantalon était à la merci d'un homme qui, au fond de ses pupilles, avait l'air de totalement vouloir dévorer le rosé. Oh, ce dernier ne s'était pas trompé de beaucoup, la veille. Dickens était un Loup, et, en cet instant même, il chassait. Il avait traqué sa proie, s'était terré dans le noir pour pouvoir lui bondir dessus, et ainsi donner le dernier coup de griffe, celui qui allait laisser son gibier pantois. Vaincu. Mais Watson avait été soldat, un de ceux qui s'étaient battus becs et ongles pour se sortir des pires situations. Jamais, ô grand jamais, il ne se laisserait vaincre ainsi sans combattre un minimum. Elle était là, la force du militaire.

Et pourtant, même si la panique se raréfiait dans les veines de l'homme de science, il pouvait sentir son propre corps s'abandonner en silence, se réveiller même sous les assauts de l'écrivain. Le brun savait exactement où taper pour obtenir la réaction voulue, et John n'était plus désormais qu'une carcasse tremblante, qui, si Dickens continuait ainsi, demanderait grâce dans peu de temps. Il pouvait sentir chacun de ses membres s'éveiller, et un en particulier. Plus au Sud, c'était le grand Appel. Son entrejambe eut un sursaut, presque demandeur à ces doigts qui ne faisaient que jouer avec sans jamais réellement le toucher. Et pourtant il ne se passa rien de plus pour le moment, et Charles lui libéra les poignets. Un instant, John ne bougea pas, laissant ses mains posées à même le bois, comme pour s'en empeigner un moment, simplement dans le silence de la pièce qui n'était dérangé que les inspirations haletantes du rosé, que par la voix grave de l'homme de lettres, qui lui demandait un peu sèchement de se calmer. Ça n'avait pas été méchant, et l'ancien soldat se calma légèrement, prenant quelques bouffées d'air pour calmer la frénésie qui prenait possession de son être.

Et puis il y eut les doigts de Charles contre la joue du médecin. Ce dernier rouvrit ses yeux, et croisa sans vergogne ses confrères. Il s'y plongea, tout entier, sentant son propre cœur battre frénétiquement dans sa poitrine. Ce n'était pas exactement la peur. Il y avait une partie de l'homme aux cheveux roses qui détestait ce qu'il était en train de se passer. Il y avait cette peur de l'inconnu, cette terreur de faire le pas en avant et de découvrir ce qui était derrière le grand rideau de la scène. Mais il y avait également une partie de lui qui aimait ce qui se passait. Parce que, justement, le jeu de la découverte était lancé. Le médecin pouvait sentir l'adrénaline battre à ses tempes, lui susurrer de se laisser faire, de se jeter dans ce grand bain qu'il ne connaissait pas encore, de se jeter contre ce corps si quémandeur qui ne souhaitait qu'une simple étreinte intime. Le geste avait été si tendre, si personnel, que tout sembla plus léger après. La peur n'entrait plus en jeu dans cette partie, elle avait soudainement disparu, évaporée dans l'air comme un vieux souvenir tourbillonnant qui s'éteint dans la fumée du temps. Non, il n'y avait plus rien à craindre, tout allait bien, il n'y avait plus besoin de fuir, ce n'était que le retournement classique qui suivant le craquage de la veille. De simples gestes, qui allaient amener à la fusion de deux êtres, pas de quoi partir en courant.

John envia Charles, en cet instant. Lui qui était implanté suffisamment longtemps dans cette ville pour adopter le comportement approprié, pour attirer les nouveaux venus, afin probablement de les glisser entre ses draps. Était-ce réellement ce qu'était devenu le grand Charles Dickens ? L'homme qui charmait les foules de ses mots, cet être si puissant, si volontaire, qui pouvait captiver l'attention de n'importe quelle personne d'un simple mot ? Parce qu'après tout, c'était exactement la situation précise qui était en train d'être dépeinte, dans cette chambre trop sombre, dans cette pièce qui, malgré elle, exprimait ce qu'était Dickens. Un homme de libre, un homme affamé, un homme en demande constante. Et de ça, John en était sûr, même s'il ne le connaissait que depuis peu de temps. Car vivre avec quelqu'un, s'unir ainsi à une autre personne, en apprenant énormément. Le rosé pouvait déjà voir les contours de ce qu'était réellement l'homme à la chevelure d'ébène. Il était un homme, comme un autre, qui, par la possession physique, se donnait visiblement l'impression de compter. Il donnait l'impression de cette force de la nature, capable de faire ployer les gens à la seule force de son regard. Car ces iris parlaient probablement bien mieux que ses mots. Charles était, après tout, une personne qui avait dû connaître un passé terrible, au vu de ses agissements. Cherchait-il à se rattraper, d'une quelconque façon, d'une chose perdue avant d'atterrir dans cette ville ?

Une inspiration brusque retentit dans la chambre, se répercutant contre les bibliothèques. Une main venait d'ouvrir son pantalon, et de se glisser sur cette bosse qui s'y trouvait. Bon sang, le corps humain était si faible. Un instant honteux, John enfouit son visage entre ses mains, laissant échapper un petit couinement. Son membre vibrait, ainsi que l'intégralité de sa peau. Chaque geste que Charles effectuait laissait une traînée brûlante sur le corps du médecin, chaque contact entre leurs deux peaux laissait entrevoir une contiguïté électrique la précéder. Quelque chose, entre ses murs, était insondable. C'était, après tout, le début d'une chose nouvelle, d'une vie que John avait hâte de découvrir. Mais ça... ça, c'était quelque chose qui ne se décrivait pas avec les mots. C'était quelque chose qui ne se délectait que du bout des lèvres, il n'y avait que des gémissements à déguster, que des gestes à croquer à pleines dents. La température, doucement, montait en puissance. Le monstre désireux au fond des entrailles de Watson commença à se réveiller, grognant comme se réveillant d'une longue hibernation. Hier n'avait pas suffi, et le médecin se demanda si, un jour, quelque chose suffirait réellement. Car Charles avait ce don de mettre le doigt là où il fallait, réveillant les instincts les plus profonds d'un homme. Et John, après tout, n'était qu'un homme parmi les hommes, avec ces désirs, avec ces envies, avec ces moments intimes et ses fantasmes bien enfouis dans son esprit.

Mon Dieu, qu'était-il en train de se passer ? Qu'est-ce que Charles était en train de lui faire, exactement ? Était-il réellement en train de réécrire l'histoire de John Watson, au point que ce dernier était littéralement sur le point de s'abandonner ainsi ? Cette porte semblait être le seul soutient que le jeune homme avait, le seul pilier qui le rattachait encore à la réalité. Il avait l'impression d'être en train de sombre, de sentir le sol se dérober sous ses pieds dans ses jambes semblaient ne plus être capable de le tenir debout. Oh, non, ce n'était pas une vieille blessure de combat qui se relevait, jamais de coup de couteau ne l'avait empêché de masquer en continu ce petit boitillement qui surprenait le rosé quand la fatigue se faisait trop grande. Pourtant, là, il n'avait fallu qu'un simple geste, qu'une simple caresse instante pour rendre le médecin aussi fou qu'un aliéné. Pourtant, du tissu séparaient leurs deux peaux. Même si l'attouchement était assez clair, néanmoins, rien de concret n'était encore en train de se passer. Pour autant, le rosé se sentait déjà transporté ailleurs. C'était si bon, si délicat. Son souffle s'en trouva irrémédiablement modifié, devenant haché sous la caresse.

Dominer n'était pas un problème, et n'en avait jamais été un. Et ce qui s'était passé la veille avait permis une certaine forme de détachement, malgré les baisers, malgré ce grand finale qui avait trouvé deux hommes enlacés comme s'ils ne faisaient plus qu'un. Pourtant, là, c'était autre chose. Quelque chose de différent, de plus doux, de plus traître, aussi. Parce que l'écrivain demandait des mots, des approbations. Il demandait simplement un échange, un vrai, un qui ne ressemblait en rien à l'abnégation dont avait fait preuve le médecin, la veille. Il avait attrapé le brun dans son sommeil, ne lui laissant pas réellement le choix de refuser. Et pourtant, ce dernier, maintenant, se comportait comme un parfait gentleman. C'est probablement ce qui, doucement, mettait John en confiance. Il s'abandonnait peu à peu à ces gestes langoureux qui le faisaient lentement décoller du sol. Il se sentait si bien, là, son torse se soulevant rapidement sous la pression d'un souffle prisonnier. Il ne demandait qu'à exploser, qu'à se répondre loin du corps du médecin qui n'arrivait plus à gérer l'afflux de sensations. C'était trop, ou pas assez. À vrai dire, l'ancien soldat n'arrivait même plus à se rappeler de la date du jour, ni même si c'était le matin ou le soir.

« - O-ohbonsang... »

Les mains du médecin descendirent jusqu'à recouvrir sa propre bouche. Bon sang, ce qu'il était indécent, à gémir ainsi. Ses grands yeux bleus fixaient plus bas, ne lâchant jamais les yeux de Charles, comme s'ils avaient été la seule chose à laquelle se raccrocher pour ne pas se noyer dans l'émoi qu'il ressentait actuellement. Comme s'il allait finir par s'envoler s'il n'y avait pas ce lien solide pour le maintenir ici, sur cette terre. Et alors, John se sentit enfin prêt. Il inspira doucement, pour se donner un peu de courage, et, lentement, il détacha ses paumes de ses lèvres. Parce qu'après tout, qu'y avait-il à cacher ? Dickens était terriblement intelligent. Il devait déjà avoir décodé une partie de ce qu'était le médecin, et à vrai dire, ça ne déplaisait pas tant que ça à ce dernier que le brun joue ainsi de ces certitudes. Peut-être qu'au fond, il se sentait simplement bien, ici, en se sentant important pour quelqu'un, même si ce n'était que fugace, même si l'instant allait disparaître sitôt l'union terminée. Alors John hocha simplement la tête, tentant de s'exprimer d'une petite voix, presque lointaine, tremblante. Parce qu'après tout, même s'il en avait envie, jamais ainsi les choses ne s'étaient passés, et une partie du rosé restait encore terrorisée à l'idée de la suite. Aurait-il mal ? Se sentait-il si bien qu'il aurait la tête dans les nuages pendant des jours ?

« - M-mon Dieu tu... tu peux... si tu … tu veux... hhin ! »

John couina une autre encore, les joues rouge écarlates tant il était honteux de ses propres paroles. Ce n'était probablement qu'une question d'adaptation, après tout. Parce que même si ce baiser lui fit voir des étoiles, et lui mit des papillons dans le bas du ventre, le docteur en demandait plus, sans même s'en rendre compte, ondulant des hanches en un geste un peu sec, rapide, et totalement désordonné. Il n'était plus maître de son propre corps, presque désincarné, incapable d'arrêter tout ce qui se passait. Et, à vrai dire, l'ironie de la situation était là. Si l'ex-militaire avait, quelques minutes auparavant, paniqué totalement à l'idée que tout cela ne recommence alors qu'il ne le voulait pas, et bien, maintenant, c'était la chose qu'il voulait le plus au monde. Parce que ce baiser-là termina de totalement l'apaiser, et c'est un souffle tremblant qu'il lâcha en voyant Charles s'agenouiller devant lui, parcourant son entrejambe de tendres baisers, sans néanmoins faire quoi que ce soit. C'était terriblement chaud, atrocement lent. Bon sang, qu'aurait-il donné pour que l'auteur le prenne desuite, pourquoi pas même sur le bureau qui était derrière et … oh, non, ce n'était vraiment pas le moment de fantasmer. Pour plus tard, probablement, vu la tournure des événements. Ce ne serait certes pas la dernière fois que tout ceci se produirait.

C'est alors que le rosé comprenait que Dickens tenait simplement à lui rendre la pareille. L'ancien soldat cligna alors plusieurs fois des yeux. Il prit une profonde inspiration, et laissa ses mains descendre lentement le long de son corps, caresser distraitement son ventre avant de, lentement, descendre son propre caleçon. Il tentait de faire ça avec langueur, même si la plupart de ses gestes tremblaient. Et oh, bon Dieu, quelle ne fut pas sa libération en sentant son membre enfin libéré du tissu. Il était redressé, dur, ne demandant qu'à être ravi. Et que John se sentant honteux, une fois de plus. Pourtant, malgré ses joues écarlates, malgré son souffle court et la peur de ce qui allait se passe, ses propres doigts continuèrent sa course, jusqu'à se poser à leur tour sur la joue de l'écrivain. Le pouce du médecin se posa un instant sur les lèvres du brun, les caressant du bout des doigts, comme pour ne pas le blesser, comme pour montrer que tout allait pour lui aussi. John avait confiance, et cette constatation l'ébranla légèrement, alors qu'il laissa son bras retomber le long de son corps.

Il était prêt, plus prêt que jamais.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:35

Charles avait raison et il aurait très certainement fêté cette énième déduction qui s'avérait exacte s'il ne s'était pas trouvé dans une telle situation. Ses habituelles fanfaronnades ne firent que lui passer rapidement par l'esprit, chassées par le visage de son amant qui s'ouvrait et s'illuminait enfin. John ne renvoyait plus l'image d'un homme qui subissait le moment et cette constatation suffit à faire sourire l'auteur d'une façon plus coquine que tendre mais pas malsaine, ses yeux toujours plongés dans les siens. Il savait désormais que le rosé ne se débinerait plus, que l'idée même d'avoir pensé n'être qu'une proie dont l'avis ne comptait pas s'était envolée. La frustration de l'auteur s'évapora elle aussi, puisque ce reproche muet d'être égoïste avait entièrement abandonné John.

Une étrange sensation s'empara de Dickens lorsqu'il entendit finalement la voix de son colocataire. Il aurait pu se laisser emporter par ces couinements indécents et perdre le nord, mais il n'en avait pas le droit. Son expression se fit sérieuse, concentrée. Se maîtriser risquait de se révéler complexe, mais il ne pouvait perdre de vue qu'il s'agissait d'une première fois... Pourquoi John avait-il semblé si inflexible et autoritaire ? Il avait poussé l'écrivain à ne penser qu'à sa revanche, la tournant en obsession qui avait troublé son sommeil de rêves peu recommandables. Il l'avait poussé à s'enfermer dans cette pièce en attendant son retour et tenter de faire de ce plaisant imaginaire une réalité. Et voilà que maintenant, il devait être doux et patient alors même que lui parvenaient ces bruits qui l'avaient tant fait saliver d'avance, et plus encore. Car la focalisation de Charles sur la priorité de contenter John plus que lui-même risquait de voler en éclat, mise en péril par ce « ohbonsang » terriblement révélateur et aguichant... Il allait s'évertuer à rendre le moment mémorable, mais son regard lançait des éclairs à l'attention de cette fichue main. Cependant, il n'y eût pas la moindre agressivité dans ses paroles, qui elles tremblaient faiblement d'excitation.


• J'ai besoin de t'entendre, John.

Un soupir s'échappa des lèvres de l'écrivain. Il savait que le médecin lui-même ne se serait pas contenté d'un « si tu veux » et ce quelque soit son partenaire. Un si tu veux... cela semblait tellement impersonnel, tellement lointain, alors que pourtant il lisait en lui bien d'autres choses. Un si tu veux, c'était une soumission à moitié avouée qui se dissimulait derrière l'aplomb, derrière l'expérience du secrétaire comme si émettre la possibilité qu'il se révélait être bien plus que simplement partant serait honteux. En était-il réduit à jouer le rôle du bouc-émissaire alors qu'il n'attendait que cela ? Qu'il semblait presque déjà réclamer la finalité avant même que la partie n'ait réellement commencé ? Les hommes, souvent, étaient injustes et John ne suivait pas les règles basiques qui régissaient tout rapport : Être sincère, aussi bien avec autrui que soi-même. Voilà ce que pensa Charlie tout en se promettant intérieurement qu'avant la fin de cet échange, il obligerait John à se montrer honnête envers celui qui allait se donner tant de mal pour lui au point de se négliger. Car Charles, en s'agenouillant, sentit qu'il était extrêmement à l'étroit dans ses vêtements et se refusait pourtant de les retirer, ne souhaitant pas précipiter les choses. Au moins, la faible douleur allait l'obliger à rester terre à terre et s'éviter de prendre directement la « sainte-nitouche » contre la porte.

Longuement, il scruta l'approbation du médecin dont les joues prenaient feu. À cet instant, le brun se demanda quel John Watson il préférait tant cette nouvelle facette qu'il découvrait augmentait la température qu'il ressentait dans la pièce. Il avait un faible pour les hommes capables de le dominer et le maintenir sous contrôle, mais ce corps qui avait l'air de n'avoir été touché par personne avant lui et qui tremblait sous des caresses à peine appuyées... L'idée de tout faire pour mettre son amant à l'aise revint et il envisagea de l'amener sur le lit avant de lancer les hostilités. Jusqu'à l'instant où de lui-même, l'ancien militaire retira son boxer sous les yeux d'or qui n'en ratèrent pas une miette, succombant à l'audace inattendue dont leurs semblables faisaient preuve. Ce mélange d'impudence et de réserve, d'impertinence et de honte le galvanisa tout en lui ôtant de la bouche tous les mots qu'il aurait voulu dire. Puis il sentit la main sur sa joue qui le laissa presque l'air bête avec les lèvres entrouvertes. Que pensait le rosé ? Il tenta de le sonder, mais il ne put que se demander s'il lui renvoyait la pareille pour ses gestes de toute à l'heure. Pourquoi Charles aurait eut besoin d'être rassuré ? Il resta incapable de rebondir pendant une petite minute, voyant en la caresse de ce pousse sur ses lèvres un moyen de se ressaisir sans pour autant épargner l'attente. Si son membre attirait sans le moindre doute l'attention de Charles, cela ne signifiait pas qu'il allait se jeter dessus sans attiser l'envie de son ami. Il ne fallut qu'un simple mouvement de tête pour forcer l'entrée du doigt sur lequel il s'amusa à passer la langue, sans jamais le mordiller, tout en fixant John, guettant ses réactions jusqu'à ce qu'il ne récupère ce qui lui appartenait. Plutôt heureux de l'effet qu'il venait de provoquer à vrai dire.


• Are you shameless, John dear ? Lança-t-il d'un air joyeux qui montrait à quel point il considérait cette question comme rhétorique.

Il savait pertinemment la réponse, il savait pertinemment qu'il voulait simplement le taquiner pour le distraire brièvement. Alors, lorsqu'il aperçut la faille qu'il recherchait, le très court moment où John aurait rassemblé sa conscience pour lui répondre, le brun approcha son visage et laissa glisser sa langue tout le long de son entrejambe, remontant jusqu'en haut avant de l'engloutir tout entier... et ressortir pour poser la main dessus et se contenter de le lécher avec envie. Et il s'amusa ainsi quelques minutes, à faire monter en pression son partenaire en le prenant entre ses lèvres lorsqu'il s'habituait à ses assauts, puis enfin, il daigna s'appliquer et se concentrer sur des vas-et-viens langoureux, gémissant très faiblement tant il prenait plaisir à en donner.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:36

Le temps s'était suspendu en un étrange état. Il y avait clairement eu un avant, et un après. L'avant avait été cette espèce de situation très décousue, où les choses étaient arrivées dans un désordre sans nom. Cette rencontre au cœur de la nuit, ces baisers frivoles et ces mains baladeuses. Ces attouchements et ces soupirs à n'en plus dormir la nuit tant ils étaient désormais attendus. Et puis il y avait eu l'après. Cette situation-là s'était déjà produite, que ce soit dans la précédente vie de John, où ici, depuis le peu de temps qu'il avait atterri dans cette ville. Ces touchers, ces effleurements, c'étaient là des choses que l'ancien soldat connaissait. Et pourtant, pourtant, au creux des ténèbres de cette chambre, ceux qui rendaient la scène encore plus irréelle, quelque chose était en train d'évoluer, de grandir dans le ventre du rosé, remontant lentement le long de son corps si tremblant. Il ne pouvait réellement identifier la chose en question, cependant, les résultats furent ici, ravageurs, comme un torrent qui déboule après la tempête, et que rien ni personne ne peut arrêter, comme si la nature elle-même s'était épanché à rendre la situation délicieusement insupportable.

L'homme à la tignasse rosé avait désormais ce fait bien encré dans son esprit. L'échine de sa peau se relevait à chaque passage des doigts de Charles. Son corps s'arquait, sans qu'il ne puisse rien contrôler, faisant taper son dos contre la porte en bois en sursauts presque doux. Non, il ne se faisait pas mal, et, même si c'eût été le cas, il ne l'aurait même pas senti. Parce que la sensation d'un de ces doigts entrant dans la bouche de Dickens ne rappela que trop bien à John ce qui s'était passé la veille. Lorsqu'il était entré dans ce corps si chaud, si serré, ce corps qui le happait à l'intérieur comme si sa seule destination devait être celle-là, et non une autre. Les souvenirs affluèrent, et les pupilles déjà dilatées du médecin, à cause du manque de lumière, devinrent si grandes que le bleu ce yeux était à peine visible. Le jeune homme dut d'ailleurs cligner plusieurs fois des yeux pour arriver à faire le point, et continuer à observer ce qu'il se passait. Il était un fait, en médecine. Lorsque le pouls est élevé, et que les pupilles sont dilatées, c'est un signe clair d'attraction physique, d'envie. John en était très conscient, mais se fichait  totalement que le plaisir soit aussi lisible sur son visage, sur l’entièreté de son corps. Il était fichu, et il le savait. Alors autant s'abandonner totalement.

Le temps s'était suspendu en une éternité, qui, en cet instant, ne devait jamais cesser. Bon Dieu, le ciel pouvait bien devenir soudainement vert que Watson n'aurait même pas sourcillé, surtout pas avec l'écrivain ainsi sur ses genoux, à lui murmurer des choses telles. Avait-il seulement conscience de l'effet que Charles avait sur son ami, où justement, le savait-il au point de vouloir et pouvoir en jouer à sa guise ? Oh, ce devait être cela. L'auteur était un homme terriblement séduisant, et il devait le savoir. Preuve était cette succion sur le doigt du chirurgien, cette simple pression qui, doucement, était en train de le rendre totalement fou. Un peu de plus, et c'est son propre nom qu'il allait oublier, et ça n'en était franchement pas loin. Jusqu'à ce que Charles lui murmure de lui parler, de s'exprimer. C'était là une parole tendre qui fit sourire John, lui donnant un peu plus confiance en lui, en la situation. Il s'apprêta à répondre, mais son doigt fut libéré, et la seconde phrase du brun répondre. Ah, foi de Watson, cet affront ne resterait pas impuni. Prenant appui un peu sur la porte, avec ses coudes, le médecin se redressa légèrement, fronçant les sourcils en une moue désapprobatrice. Oui, il se sentait honteux, m'enfin, tout de même, ce n'était pas la peine de le souligner à ce point !

« - I'm not... ! »

Cependant, la réponse du rosé tomba entre les oubliettes. Parce qu'à ce moment précis, Charles s'attaqua à lui. Pas de façon méchante ou vicieuse, bien sûr, là n'était pas le sujet. Mais la langue qu'il fit courir sur le long du membre de John lui donna soudainement envie de s'asseoir par terre tant ses jambes se mirent à trembler. Bien heureusement pour lui, la poignée de la porte était un support correct. Même si le médecin eut l'air bête à tatillonner ainsi le bois pou trouver un appui quelconque. L'une de ses mains alla directement se poser sur les cheveux de Dickens. Non pas pour le repousser, non pas pour lui demander d'accélérer, mais la main resta simplement posée, là, comme une sorte d'appui. Comme si elle essayait de parler pour le militaire qui ne pouvait plus, comme si elle essayait de dire que tout allait bien, que le brun pouvait continuer comme ça. Sa tête, quant à elle, avait franchement tendance à rebondir sur le bois derrière tant les sensations lui donnait envie d'exploser dans la bouche de son amant.

« - O-oh... f... fuck... oh god... I'm... I'm not... so... sh-shameless... I … HAA... holyshit... »

Il était vrai qu'il y avait une chose à savoir, à propos de John Watson. Il était l'homme le plus gentil et le plus poli que n'importe qui aurait la chance de croiser. Mais mis dans une situation où le plaisir dirigeait chaque partie de son corps enfiévré, et les jurons sortiraient de sa bouche aussi souvent que les formules de politesse avaient l'habitude d'y loger. Mais Charles, plus tôt, avait demandé au rosé de s'exprimer. Cherchait-il simplement à entendre les bienfaits de ses touchers sur le corps du plus jeune, ou était-ce une façon quelconque de forcer le rosé à dire ce qu'il pensait réellement ? À se laisser aller totalement ? Oh, oui, maintenant, tout semblait clair. Dickens ne cherchait pas seulement la capitulation totalement, il voulait que John aime ce qu'il était en train de passer. Le brun était un homme qui donnait le plaisir, mais qui voulait en recevoir en apercevant ce désir dans les yeux de son amant. C'était un échange, aussi chaud et humide soit-il. Et les doigts de l'ancien soldat se crispèrent dans les mèches de son amant, alors qu'il sentait son corps, doucement, se contracter sous le plaisir violent qu'il ressentait, lui faisant lâcher des petits gémissements aigus, des gémissements qui lui feraient honte plus tard, quand il serait capable de se souvenir de son propre nom de famille.

« .. s-so... good...  you're... bloodyhell... b-beautiful... »
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:36

Le bruit de la porte qui tremblait, qui recevait les faibles coups du corps de John appuyé contre elle. Charles aurait pu s'en soucier s'il n'appréciait pas davantage la situation telle qu'elle était. S'il n'avait pas voulu confirmer ses soupçons, il aurait envisagé... et il l'aurait d'ailleurs pris volontiers et sans la moindre hésitation contre la porte d'entrée même. Il avait la certitude de ne pas recevoir de visite ce soir-là, mais taquiner son colocataire avec la possibilité qu'il y en ait aurait pu se révéler intéressante. Après tout, il n'était pas de ceux qui se contentaient de l'à-peu-près, alors chercher à en apprendre plus sur les désirs secrets de ses partenaires lui paraissait plus qu'évident. Lorsque l'on se targuait d'être un Don Juan, il fallait assumer jusqu'au bout et maîtriser son art, n'est-ce pas ? Pourtant, au lieu d'enquêter sur des fantasmes en testant diverses choses pour faire grimper la température, le brun était relégué au second plan. Ces moments définissaient ce qu'il adviendrait de l'autre ensuite et Charlie savait, plus que quiconque, à quel point cela n'était pas à prendre à la légère.

John était si offert, frémissant sous ces gestes que le secrétaire dosait sans laisser paraître cette pointe de fébrilité qui l'habitait. Il n'aurait pas cédé à une quelconque panique, mais il ne pouvait se permettre de laisser surgir la moindre lueur de doute dans son regard. Il avait tant d'autres choses à lui communiquer, des choses qu'il considérait comme belles et immanquables, à tel point qu'il aurait été stupide de tout gâcher par un questionnement quelconque. D'autant plus que son corps, lui, bougeait sans s'encombrer de ces poids morts, se souvenant parfaitement de ces mouvements appris par cœur. Si chaque personne était différente, ces actes, eux, ressemblaient à une chorégraphie répétée mille fois, à un spectacle joué chaque soir depuis vingts ans. Un spectacle auquel un seul curieux pouvait assister et même participer. Un spectacle qui chaque soir trouvait preneur, qui chaque soir trouvait son public.

Aujourd'hui l'incroyable privilégié était cet homme qui avait réussi à lui décrocher une expression malicieuse alors qu'il s'efforçait de rester sérieux. Qu'est-ce que c'était jouissif de constater que son stratagème avait fonctionné. John ne s'y était pas attendu une seule seconde et lui offrait même le luxe de lui répondre en ponctuant ses phrases d'insultes... L'ancien militaire était donc de ces gens qui s'étendaient en jurons lorsqu'ils sentaient le plaisir monter ? Les craintes du brun se dissipaient à chaque fois qu'il entendait ces mots que leur éducation leur interdisait de prononcer, se répandre joyeusement dans l'air alors que sa langue le frôlait sans retenue, s'enroulant doucement. Car ses déplacements ne laissaient pas la moindre trace de précipitation dans leur sillage. S'il aimait sa viande saignante, il n'en allait pas de même pour ses amants qu'ils ne marquaient que faiblement ou ne violentaient pas... sauf si cela lui était expressément demandé. La conscience de l'autre primait et s'imposait, autant que ce membre qui occupait sa bouche. Charles en profitait certainement un peu pour rattraper cette frustration de ne pas avoir pu toucher ce corps qui l'avait tant fait frémir. D'ailleurs, tout n'était pas au goût du brun qui comptait bien passer à la suite après ces quelques minutes du supplice le plus merveilleux qui soit.

Il s'était appliqué, d'abord procédant presque à tâtons pour situer les endroits où John préférait qu'il appuie avec sa langue en se focalisant sur ses réactions, sur le moindre gémissement qui trahissait le bien incroyable qu'il devait lui faire. Un ballet sensoriel étrange mais bon à s'en damner, rythmé par des bruits d'excitations étouffés par l'auteur. Si tout cela était invisible, personne n'aurait pu remettre en question l'incroyable expérience de Charles. Peut-être aurait-on pu croire à une ancienne carrière dans un domaine nettement moins glamour que les tournées pour promouvoir quelques mots écrits sur du papier. Il finit par reculer son visage et relâcher son emprise sur John, prenant quelques secondes pour reprendre son souffle et s'habituer à cette absence qui se fit tout de suite sentir. Quelle étrange pouvoir avait sur lui cet homme qui lui donnait envie d'abandonner ses plans et se soumettre de nouveau ? Le fixant dans les yeux, Charlie se sentait frustré de vivre ce qu'il infligeait pourtant à beaucoup d'hommes, et cela suffit à lui seul à le pousser à arriver à la partie la plus stressante qui soit.

L'écrivain se releva et dans le même mouvement alluma la lumière de la pièce. Même s'il s'était accommodé à cette pièce sombre ainsi qu'aux corps à corps souvent pratiqué après la nuit tombée, il ne voulait pas voir toutes les nuances qui parsèmeraient le visage de John, il le devait. Il ne devait pas en manquer une miette, parce que les premières fois qu'il avait déjà ravie lui avait enseignées qu'il lui arrivait parfois de mal interpréter les signaux qu'on lui envoyait... et que souvent les hommes étaient persuadés qu'ils auraient mal et qu'ils devaient le subir. Souffrir, c'était être mal préparé. Être mal préparé signifiait fuir. Et Charles ne voulait pas que le rosé lui file entre les doigts alors qu'ils n'avaient que trop brièvement fait connaissance à son goût. Sans laisser le temps au médecin d'éteindre -parce que le secrétaire considérait qu'il était embarrassé au point de certainement vouloir se cacher dans la pénombre-, l'auteur l'entraîna vers le lit, pas assez fort que pour lui faire mal, mais assez que pour montrer physiquement la forme de détermination qui pétillait au fond de ses iris d'or. Il prit alors place au dessus de John, toujours habillé tant il était rivé sur cet objectif qui le forçait à nier, pour le moment, ses besoins les plus élémentaires... et la faible douleur de son membre prisonnier. Deux de ses doigts se frayèrent un chemin entre les lèvres qu'il aurait pourtant tant voulu capturer avec passion, bougeant lentement ses doigts.


• I like it when you say such dirty things... dit-il sur un ton grave et sérieux bien que quiconque aurait pu capter à quel point cela le divertissait et l'excitait. You will ask for more, chéri. I'll treat you like a king. Like my king. And you'll think that I was born only for you... and at this moment it'll be true 'cause I'm totally yours.

Il caressait calmement de sa main libre les cheveux du rosé, jouant avec ses mèches qui se rebellaient un peu mais finiraient totalement en bataille une fois qu'ils en auraient fini. Charles se fendit alors d'un sourire, l'air un peu fiévreux tout à coup tant il frissonnait d'envie. Dieu que c'était agréable. À tel point qu'il respirait plus profondément pour garder sa contenance et sa concentration, surtout lorsque l'heure fut venue. Son index et son majeur quittèrent leur abri pour se présenter devant l'intimité de John qu'il prit le temps de toucher sans rentrer, signifiant qu'il le ferait bientôt. Puis calmement, il le pénétra d'un doigt, petit à petit sans trop bouger trop rapidement. Il devait avoir le temps de se faire à cette sensation qui devait lui être normalement inconnue.

• Oh god... John you're so sexy.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:36

Si l'on avait dit à John Watson, qu'un jour, il se retrouverait dans pareille situation, il aurait franchement ri au nez de l'incongru qui aurait prononcé ces veines paroles. Jamais Londres n'aurait permis ce genre de choses, jamais le médecin lui-même ne se serait laissé ainsi aller à pareille folie, du temps de l'Angleterre et de ses chaînes. Et pourtant, la constatation était évidente. Là, dans cette chambre totalement noyée par la pénombre, se déroulait un balai des plus intéressants. Le son continuel des gémissements, cette porte qui frémissait elle aussi, et le son que produisait chaque caresse. Probablement à cause de l'adrénaline, l'homme aux cheveux rosés avait tous ses sens en éveil. Il entendait mieux, sentait mieux, ressentait d'autant plus. C'était une première fois, pourtant, nom de Dieu, il n'était pas censé s'offrir ainsi. Oui mais voilà, Pandore n'était Londres, et John n'était plus l'adolescent qu'il avait pu être un jour. Désormais, il était un homme. Un homme qui faisait des choix, et qui les assumaient totalement. Et il avait choisi ce qui se passait, sinon, il aurait repoussé Charles dès que l'occasion lui en aurait été donné. Mais il n'avait pas pu s'y résoudre, pas avec l'écrivain prenant autant de plaisir, gémissant alors qu'il bougeait de façon si érotique.

Pourtant, rapidement, Charles le délaissa. Clignant des yeux pour se remettre de la sensualité qui redescendait d'un cran, l'ex-militaire fixa son amant, un peu perdu. Avait-il fait quelque chose de mal ? Peut-être l'écrivain n'aimait-il pas les hommes trop farouches, qui s'abandonnaient en gémissements sans crainte. Ou était-ce simplement l'étourdissement qu'avait provoqué cette bouche qui avait rendu le rosé un peu plus bête qu'à l'accoutumer. Non, c'était définitivement les lèvres du brun qui faisaient du médecin quelqu'un qu'il n'était pas là, mais qu'il ne détestait pas pour autant. Bon sang, pour un peu, et il ne reconnaîtrait pas s'il se croisait dans une glace. Dickens était doué, oh, ça, pour sûr. L'on pouvait sentir dans chacun de ses gestes que ce n'était pas la première fois qu'il effectuait pareille gâterie. Et même si le brun semblait y prendre beaucoup de plaisir -au vu des gémissements qu'il poussait-, cela n'en restait pas moins une habitude. John, lui, se sentit honoré, quelque part, d'être le réceptacle d'un tel savoir. Après tout, il aurait pu tomber sur le premier inexpérimenté venue, qui ne lui aurait pas autant fait voir d'étoiles que Charles.

Soudainement, la douce torture cessa, suivi de près par un gémissement lascif emplit de frustration, et la lumière fut. Une panique sourde se lut soudainement sur les traits du docteur qui tenta de se retourner rapidement pour l’éteindre. Raté, Charles avait plus rapide. Seigneur, cet homme avait donc toujours un coup d'avance sur le reste du commun des morts ? Cependant, la suite fut plus intéressant, mais totalement déroutante pour John. Il se retrouva soudainement -sans vraiment savoir comment-, allongé sur les draps correctement faits, Dickens entre ses jambes et le surplombant de toute sa splendeur. Le rosé se sentit un peu bête, soudainement, parce que le sourire du brun faisait, quelque part, loin, fondre son cœur. Et la phrase qu'il prononça... mon Dieu. L'ex-militaire s’empourpra et détourna du regard, légèrement bougon. Que lui prenait-il donc pour dire de telles choses ? C'était totalement indécent ! C'était proprement... excitant, à vrai dire, il fallait bien l'avouer.

« - Don't... don't say such... things you... you idio-g... haan... ! »

Coupé dans son élan, John écarquilla les yeux, plantant de nouveau ses pupilles dilatées dans celle -pas en meilleur état-, de son amant. Que... qu'était-il en train de se passer ? Un des doigts de l'écrivain était en train de … oh bon sang. Sérieusement ? Le rosé tentait réellement de garder son calme. Mais là, dans la lumière pleine, il ne pouvait plus du tout cacher ce visage si expressif que la nature lui avait donné. Il serra les dents, les traits crispés. Ce n'était pas spécialement douloureux, de part le fait que le doigt du brun ne faisait encore que l'effleurer, mais c'était inconfortable. Pour le moment, l'espérait secrètement le médecin. Il gigota un peu, tentant de placer son bassin de sorte à ce que cet inconfort passe. Il devait faire quelque chose, n'importe quoi, pour ne pas rester focalisé sur cette sensation. Alors, fermant les yeux pour inspirer un grand coup, John lança ses bras en avant, se donnant du courage alors qu'il déposait ses paumes sur la boucle de ceinture de l'écrivain. Il la défit, du plus rapidement qu'il put, alors que ses gestes tremblaient. Dieu qu'il détestait se sentir si misérable, lui qui était capable du plus grand des efforts physique quand c'était nécessaire. Mais là, il n'était que tremblements et respirations lourdes. Une fois fait, le rosé remonta ses doigts jusqu'à déboutonner la chemise de Charles, profitant un instant de fixer ce corps mi-découvert. John prit une inspiration soudaine au moment où il sentit quelque chose s'introduire en lui, et bouger. Il releva ses pupilles dans celles du brun, un air un peu perdu sur le visage. Et pourtant, le doigt bougea encore, envoyant une décharge de plaisir dans l'épiderme du médecin, dont le dos s'arqua immédiatement, sa bouche s'ouvrant en un cri silencieux qui resta bloqué dans sa gorge.

«-  Oooh... ooaawn... is it... in ? Holymotherofgod... oh m-my... jeez... »

Du plus fort qu'il le pouvait, John essayait de couvrir sa voix. Il essayait de clore ses lèvres, de ne pas trop se laisser aller, et montrer à quel point il aimait ce qu'il était en train de se passer dans son corps. Parce que les sensations, doucement, étaient en train de prendre totalement possession de son être, et chaque frottement, chaque poussée, chaque effleurement était plus puissant que le précédent. C'était tellement fort, tellement puissant qu'il se sentait embarrassé d'entendre ses propres gémissements se répercuter dans la chambre, il pouvait entendre les échos de sa propre voix transpercer l'air, à mesure qu'il agrippait les draps. Se contrôler, en une situation pareille, n'était pas aisée. C'était gênant, de se sentir aussi dépossédé de ses facultés, de sentir son corps ainsi trembler sous les assauts d'une autre personne. Et pourtant, cet émoi était clair. Le médecin pouvait sentir les parois de son corps s'ouvrir lentement, happer le doigt de Dickens en lui, pour se refermer ensuite autour de cet endroit si sensible. Il pouvait percevoir chaque caresse, chaque toucher, et tout était tellement décuplé qu'il était difficile de garder son calme.

Les intonations de voix du rosé se firent plus aiguës, comme des couinements qui ne pouvaient cesser. Il se mordit violemment le plat de la main, dans l'espoir de se contrôler, mais c'était bien sûre peine perdue. Il se sentait totalement cramponné à cette chaleur qui, doucement, montait en flèche. Le ventre du jeune médecin se contractait à un rythme régulier, et il pouvait sentir son intérieur se resserrer doucement. Mais c'était une torture encore plus doucereuse. Car, ainsi, pris sous le feu des gestes de Charles, John se sentait totalement emporté par le plaisir que ça lui offrait. À peine était-il capable de murmurer un mot ou deux correctement, il ne pouvait que cambrer son dos quand l'assaut était un peu plus lointain. De lui-même, le médecin bougea légèrement le bassin, de façon à ce que l'écrivain s'enfonce un peu plus loin. Ce qui se solda par une intonation plus forte dans la pièce. Tout prenait une tournure plus chaude, presque brûlante. Les vagues de plaisir se déversaient dans le corps de l'ancien militaire, comme l'écume pouvait venir s'éclater sur les rochers, alors que rien n'était encore sérieux. C'était violent, c'était fort, c'était insondable, c'était quelque chose que John n'avait jamais connu, et que l'emportait vers des territoires qui, désormais, l'avaient sous sa férule. Jamais plus l'homme aux cheveux roses ne pourrait se passer de cette sensation, mais il ne pourrait cesser ce moment, même si l'envie lui en prenait.

Ça avait été certes douloureux, pendant les premiers instants, car l'intrusion, même si elle avait été douce, n'était pas une des habitudes de John. Cependant, il tenta de faire preuve d'un peu d'audace. Le rosé amené l'un de ses propres doigts à sa bouche, qu'il mordilla légèrement. Non seulement parce que ce genre de geste était érotique à souhait, mais en prime, cela lui permettait de contrôler son souffle, de ne pas entièrement s'abandonner. Ce n'était pas une question de fierté, mais seulement, l'ancien militaire se sentait un peu honteux de s'ouvrir à ce point, de sentir son propre corps si désireux de plus, alors que jamais personne n'avait touché son corps ainsi. À le faire gémir, à le faire crier, et, bientôt, à coup sûr, à lui faire perdre la tête. Alors le rosé fixa ses yeux brumeux dans ceux de Charles, sans jamais le quitter du regard, et il tenta de parler, même si, en cet instant, c'était la chose la plus dure au monde.

« M... M-more... Need ya'... »
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:36

Le médecin était un homme tellement banal à première vue et il aurait certainement pu être trompé lui aussi, s'il n'avait pas eu d'extraordinaires cheveux roses et s'il n'avait pas montré ces airs si autoritaires de soldat... enfin Charles ignorait d'où ceux-ci provenaient exactement, il ignorait si John avait été tout à faire sérieux lorsqu'il lui avait avoué en vitesse avoir été un militaire. Il ne le connaissait pas assez et n'accordait pas aisément sa confiance, même à quelqu'un qu'il venait de récupérer en colocation. En effet, il était de ceux qui se donnaient corps mais sans âme à des inconnus, prenant des dangers inconsidérés alors même qu'il doutait des moindres mots -autres que ceux dû au plaisir- prononcés par ses semblables. Lorsque l'on était capable de créer des textes si mélodieux qu'ils pouvaient tromper leurs lecteurs et surtout leurs auditeurs, on devenait incapable de se fier à ce genre de choses. Toutes les discussions semblaient plus froides, comme recouverte d'un voile dont les bruissements murmuraient toujours à quel point l'autre tentait de le tromper. Ce qui était bien souvent le cas lorsque l'on se révélait être un homme si influent. Il y avait bien des raisons de vouloir se mettre Charles Dickens dans la poche.

Pour en revenir au plat... non, au sujet principal plus exactement, le brun avait anticipé ses réactions comme ce à quoi il avait pu s'attendre. Watson avait bel et bien eu le réflexe d'essayer de se jeter sur l'interrupteur pour rétablir la pénombre, mais évidemment, il ne se doutait pas qu'il ne s'agissait qu'un confort supplémentaire pour l'auteur. Sa vision nocturne était impressionnante. Il avait vécu son enfance dans le noir car il partait de chez lui avant l'aube et rentrait de ses boulots situés dans des lieux glauques et sombres à la tombée de la nuit. Pas de temps pour lire, pas assez de bougie, il ne pouvait que faire avec. Il avait toujours fait avec le peu qu'il avait, mais dans ce cas-ci, il avait le droit d'allumer les projecteurs avant de grimper sur scène et de tout savourer sans fournir le moindre effort, sans jamais avoir à plisser les yeux pour être certain de saisir toutes les nuances que pouvaient amener la jouissance de John. Ce dernier ne ressemblait plus à un animal effrayé d'ailleurs. Il avait gagné assez d'assurance que pour déshabiller le secrétaire qui se laissa faire sans pour autant ralentir ses attouchements. Pour être tout à fait honnête, Charles vacilla légèrement lorsque le rosé le toucha. Justement parce qu'il avait commencé par détacher sa ceinture et son pantalon, l'écrivain se sentait étrangement plus à l'étroit... même si techniquement, moins de tissu l'emprisonnait alors.


• Hnn... but honey, you wanted to hear me... do you remember ? You were teasing me... just like... L'auteur marqua une pause dans sa phrase et approcha son visage d'un endroit que le rosé avait attaqué la veille. Juste entre le cou et la clavicule, il le mordilla doucement puisque ces précédents agissements ne semblaient pas être motivés par un quelconque hasard. Après quelques tendres morsures, Charles releva les yeux vers lui tout en continuant un moment à profiter de son excitante revanche. Just like this... hn ?

Il s'agissait typiquement du genre de questions qui s'étaient emparées du brun et l'avaient accompagnées toute la journée. Qu'aurait-il pu offrir à cet homme qui soit à la hauteur de la prouesse qu'il était parvenu à accomplir ? Maintenant qu'il savait que personne ne l'avait touché, il en venait à se demander s'il avait agi en tenant compte de ses propres goûts, de ses propres fantasmes refoulés, et si tel était le cas... Un frisson le traversa tant il en salivait d'avance. Car il avait la sensation qu'il n'en aurait jamais assez, qu'il avait tant de choses à essayer et montrer à cet homme qui partagerait sa vie durant plusieurs semaines. Il se sentait enchaîné par ce désir qui semblait sans limite, comme s'il venait de tomber sur la plus aguichante des muses. Celle qui l'inspirerait sans laisser la moindre place au repos, celle qui contenterait son esprit aventurier mais l'enfermerait dans un cycle délicieusement infernal. Tantôt contraint à écrire des mots sans fin, tantôt emprisonné dans des draps qui rappelleraient des efforts aux goûts trop vains. Vains comme ce que représentait la naissance de sentiments à ses yeux, vains comme la frustration qui monterait en faisant écho à un plaisir trop éphémère.

Promenant sa langue sur la peau de John, Charles se trouvait incroyablement satisfait de parcourir ce corps qui dégageait une odeur de tabac particulièrement agréable. Le fait qu'il mourrait d'envie d'en griller une n'arrangeait rien à son excitation... non pas qu'il avait envie d'expédier la chose... plus exactement qu'il souffrait de deux addictions qu'il avait terriblement envie de combler. Et l'une d'elle était simplement à portée, ne demandant qu'un semblant de patience pour lui apporter plus encore qu'il ne pouvait l'imaginer. Les yeux rivés sur le rosé, il sourit. Il se sentait comme un félin à cet instant, à se réjouir de voir son amant se débattre doucement contre les sensations qui allaient et venaient en lui et débattre avec lui-même de s'il devait les montrer ou non. Que ne comprenait-il pas dans l'importance de tout montrer ? Il devait forcément lui jouer un tour et l'obliger à se découvrir entièrement. Il devait l'amener à retirer cette gêne, plus récalcitrante et agaçante que des vêtements, et s'exprimer sans crainte, sans honte. L'auteur pouvait tout entendre et n'était pas choqué pour trois fois rien, loin de là. Alors, il se retira brièvement, le temps de terminer le travail que John avait déjà joliment entamé. Il se débarrassa de son pantalon qu'il jeta par terre hors du lit et, se redressant pour faire profiter le rosé du spectacle, défit avec une lenteur sans nom le dernier bouton de sa chemise qu'il laissa glisser jusqu'à ce qu'elle tombe au niveau de ses coudes avant de l'enlever. Il garda néanmoins son boxer, non pas pour garder une part de mystère mais surtout s'empêcher de perdre le nord, de prendre un peu trop tôt cette chose si précieuse qui lui était offert.


• Don't fight against it darling. I will see you. I will hear you. I will taste you. And finally I will feel you soon. There's no way out. You just can't hide from me, dit-il sur un ton grave et séducteur, presque coquin, bien loin de l'air menaçant d'un prédateur que cette phrase donnait l'impression d'avoir. Il était simplement gonflé par son orgueil tant il était certain de charmer son amant et lui donner envie de squatter son lit plus régulièrement.

D'un geste fluide, presque élégant tant il s'était fait à sa longue chevelure, il attrapa l'élastique de sa queue de cheval et le fit glisser sans encombres, sans la moindre résistance. Il secoua rapidement la tête de gauche à droite pour qu'ils récupèrent leur volume initial et tombent naturellement sur sa peau cuivrée. C'est alors que Charles eût comme un sursaut, une prise de conscience qui ne s'était vue qu'au mouvement de ses yeux qui s'étaient légèrement écarquillés en constatant que John avait porté ses doigts à sa bouche... L'écrivain sentit une décharge dans son bas ventre et prit une grande inspiration pour se contrôler et ne pas le pénétrer d'un coup sans prévenir. Il devait l'avouer, avoir un seau d'eau froide à proximité lorsque John était dans les parages devenait une idée de plus en plus vraisemblable et utile, car celui-là il le sentait... il risquait d'agiter ses hormones à chaque fois qu'il allait le croiser. Précautionneusement, il fit entrer deux doigts en lui cette fois, un sourire aux lèvres. Il faisait semblant de ne pas comprendre et avait, sans le moindre doute possible là-dessus, décidé qu'il ne répondrait qu'aux demandes formulés correctement. Et une demande formulée correctement réclamait une phrase clairement construite, clairement énoncée avec les mots appropriés. Ceux qui ne laissaient droit à aucune autre interprétation.


• I don't understand you. What do you need ?
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:37

John Watson était absolument sûr de certaines choses, juste maintenant. Il était certain que cette colocation n'était pas ordinaire, qu'elle incluait, depuis la veille, une sorte de complicité, de rapprochement, qu'il n'aurait probablement jamais trouvé ailleurs. Il était certain que l'homme qui était en face de lui n'était pas celui qu'il semblait être. Il était probablement l'être le moins constant que quiconque pouvait avoir la chance de croiser. Parce que certes, Charles avait l'air d'un homme tout à fait banal, une personne qui dégageait une prestance toute à fait intimidant, mais dans l'intimité, il était tout à fait quelqu'un d'autre. Il se transformait, totalement, et le médecin réalisa alors qu'ils n'étaient pas si différent. Car John était banal sous tous les points. Il passait inaperçu dans la rue, au travers de la populace. Il n'était personne, rien d'autre qu'une personne de plus parmi la foule. Et pourtant, quand ce côté sombre de lui prenait possession de ses sens, alors il devenait le Capitaine, celui qui donnait des ordre et ne laissait pas la réédition possible. Il devenait un autre, un homme qui, à la seule force de ses paroles, aurait soulevé une armée. Elle était là, la douce contradiction. L'écrivain et le médecin, deux hommes égaux, deux hommes qui, en apparence, n'étaient rien d'autre que le pâle reflet qu'ils offraient au monde. Et pourtant, sitôt enfermés dans un contexte différent de cela, et tous deux n'étaient plus eux-mêmes.

Tremblant déjà de tous ces membres, le rosé sentit son échine tout entière se relever lorsqu'il sentit une langue taquine venir lui mordre cet endroit si sensible. Oh, après tout, ce n'était pas si étonnant, que l'écrivain ait deviné ça, car, en effet, n'ayant aucun point de comparaison avec une éventuellement relation sexuelle précédente, le rosé avait extrapolé à partir de ses propres envies, des choses qu'il aimait qu'on lui fasse. Certes, ça lui avait permis de découvrir que le cou du brun était un endroit très sensible pouvant avoir des effets multiples, mais, à la base, il avait fait cela car cet endroit-là était le plus sensible de son corps. C'était simple. En réalité, une seule caresse sur la nuque de l'ancien militaire, et ce dernier se retrouvait aux pieds de n'importe qui. Il se retrouvait immédiatement tremblant et démuni, sans forces, et tout aussi rapidement excité. Il y avait quelques endroits insolites, ainsi, que personne ne pouvait deviner sans les tester, qui mettait le soldat sur les genoux. Ainsi, il ne put que laisser échapper quelques couinements, son corps se détendant immédiatement. Ce qui expliqua probablement pourquoi les deux doigts de Charles entrèrent si facilement. Le médecin était totalement offert, prêt à être pris sur l'instant qu'il pouvait sentir les murs de son propre corps se refermer instinctivement, en quémandent sans cesse plus. Ce n'était pas assez. Alors les paroles de l'auteur réveillèrent un peu John, qui fronça les sourcils et usa de tout son sang-froid pour garder son calme Oh, s'il voulait une phrase correctement formulée, alors il l'aurait, pour sûr.

« - Don't you understand when I'm talking, you bastard ? »

Le sourire du médecin était à présent joueur. Il savait très exactement ce qu'il faisait, probablement est-ce pour cela qu'il enfonça deux de ses doigts dans sa propre bouche, les faisant aller et venir en poussant des « mmh » terriblement excitant à chaque passage, sans quitter le brun du regard. Il y avait au fond des yeux du médecin une lueur amusée. Car il l'avait vu, quand Charles avait écarquillé les yeux à ce geste. Il força même sa propre bouche à accueillir un troisième doigt, les retirant presque entièrement pour passer sa langue sur toute leur longueur, avant de les engloutir comme le plus délicieux des gâteaux, poussant un gémissement extatique. Parce que ça commençait à faire beaucoup, même s'il semblait qu'il manquait quelque chose. De sa main libre, John la posa sur celle de son amant, et la força à aller plus loin. Immédiatement, une décharge électrique parcourut tout son corps quand il sentit l'endroit exact qui avait été touché. Charles ne devait pas non plus être dupe, et savoir exactement ce que ses propres doigts venaient de heurter. À la seconde même où le contact se fit, John se tendit, enfonçant la chair de l'écrivain plus loin, demandant encore et encore à ce que cette torture n'en finisse jamais. Il faisait en sorte que l'homme à la peau tannée caresse cette prostate sans arrêt, redressant son visage jusqu'à croiser les yeux de l'auteur.

« - You... you wanted to feel me, right ? So I want you... inside me. Right... now. Is... is it clear ? »

John avait prévu bien plus que ce qu'il était en train de se passer. Enfin, il ne l'avait pas réellement prévu, mais la façon dont le traitait Charles ne lui plaisait pas du tout. Il n'était pas en sucre, nom de Dieu. Nul besoin d'être si doux, même pour une première fois. Le médecin était un homme, maintenant, et il n'avait pas peur de telles choses. Ça amenait certes sa dose de panique, d'être ainsi touché pour la toute première fois. Cependant, John avait vécu bien pire qu'une douce chaleur enfoncé dans son corps. Ça, c'était agréable. Étonnamment, même, et ça l'étonna, en un sens, car son propre corps accueillait sans aucune résistance celui de l'auteur, quel qu’en soient les parties. Alors le rosé laissa tout simplement tomber toutes ses appréhensions, et prit les choses en main. Littéralement. Charles avait été si prévenant que le tube de lubrifiant était juste à côté, sur la table de chevet. Avec un ricanement, il se releva, faisant ainsi reculer totalement l'auteur, faisant retirer ses doigts au passage. Il se mit à genoux, et poussa d'un seul doigt sur le corps Charles, jusqu'à l'allonger totalement. Le rosé se plaça ainsi à quatre pattes au-dessus de son amant, frottant leurs bassins ensemble. L'ancien militaire retrouvait ainsi des choses qu'il connaissait, l'art de dominer, celui de savoir exactement quoi faire, quand le faire. Certes, il n'allait pas prendre Dickens sur l'instant, même s'il en mourrait d'envie. Non, cette fois, c'était à son tour de jouer un peu et de profiter des bien fait que pouvait délivrer l'écrivain. Il était expert en ce domaine, n'est-ce pas ? Alors autant se laisser aller.

En douceur, en des gestes terriblement lents, John se pencha pour déposer des baisers tout le long du corps de Dickens, descendant lentement avec que ses mains s’affairaient plus haut. D'une main, il retira le boxer de l'écrivain, de l'autre, il se saisit de lubrifiant, mettant ainsi en place son petit plan machiavélique. Charles allait apprendre qu'on ne jouait pas avec un ancien soldat qui était lancé dans une joyeuse partie. Le 'poc' raisonna, signe que le tube avait été ouvert, suivit d'un bruit humide. La seconde main du rosé revint se poser sur le membre de l'écrivain, étalant ainsi le lubrifiant. Il continua à descendre son visage, jusqu'à se retrouver nez à nez avec cet entrejambe pulsant. Pourtant, il ne le prit pas en bouche, se contentant de respirer directement dessus, laissant son souffle brûlant effleurer cette peau si chaude, si dur, tellement en demande que c'était presque de la torture ne pas pouvoir poser les lèvres dessus. Le rosé sortit même sa langue, pour ne la poser que sur le haut du sexe de son amant, se retirant immédiatement après.

« - You're hard as hell, sweetie... I want to taste you so much... but... »

Et c'était parti. Se relevant soudainement, John se redressa jusqu'à se retrouver assis sur l'entrejambe de l'écrivain. Il écarta lui-même ses jambes, mettant ses doigts de façon à guider Charles vers son entrée. Il ne quitta pas son regard, donnant très bien l'impression d'être sûr de lui alors que ce n'était pas du tout le cas. Intérieurement, le médecin voulait tout arrêter tant il se sentait fou de faire une chose pareille. Et pourtant, quelques secondes après, il pouvait sentir son orifice s'écarter, accueillir le membre de Charles en lui, centimètres par centimètres. Et malgré ses dents serrées, et ses ongles enfoncés dans son propre fessier, il ne s'arrêta pas une seule seconde, descendant jusqu'à englober entièrement son amant en lui. Mon Dieu... ils y étaient, et c'était fabuleux, digne d'une explosion à l'intérieur de son corps. Rejetant la tête en arrière, John rejeta le tube plus loin, prenant appui en mettant les paumes de ses mains sur le ventre du brun. Son regard était déterminé, il n'avait pas peur, il était prêt à être pris en bonnes et dues formes.

« - And... and now can... can you f-feel … it... hhn ? »
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:37

Oh, étonnant. Charles haussa un sourcil avec un sourire de gamin un peu hautain pendant qu'il écoutait John l'insulter de vive voix. Il ne s'attendait certainement pas à se prendre une attaque directe, bien qu'il ait clairement fait exprès de jouer les idiots. Il avait parfaitement compris ce que voulait dire le rosé, mais se refusait à brûler les étapes. Après tout, il se contentait de respecter ce que son amant lui avait demandé au départ, alors qu'il tremblait de peur. D'accord, cela lui servait également à jouer les petits cons, car il frôla la prostate du médecin juste après avoir entendu l'injure balancée à son encontre... un malencontreux accident bien entendu. Personne ne pouvait en douter au vu du faible ricanement qui avait retenti, précédant le son de sa voix qui paraissait bien trop angélique que pour l'être réellement. Il aurait presque pu fredonner ses mots que la provocation aurait été perçue de la même façon.

• Pretty clear darling. But you asked me to be gentle.

Car même si l'adrénaline semblait pousser l'ancien militaire à en réclamer toujours plus au-delà de toute logique, Dickens devait être l'homme qui gardait la tête froide dans ce contexte et calmait les ardeurs de son amant. Il devait rester sérieux et terre à terre pour deux, et pourtant... John lui rendait la tâche plus difficile qu'il n'aurait pu oser l'imaginer. Il le tentait, avec ses airs d'hommes capricieux qui savaient avec exactitude ce qu'ils voulaient, à tel point qu'ils en venaient à exiger ces choses sans laisser d'autres choix possible. Sur le moment, le brun se surprit à voir un reflet de lui-même lorsqu'il venait à peine de goûter aux plaisirs purement masculins. L'auteur se mordit la lèvre inférieure en sentant la main de son amant se resserrer sur son poignet. Il était l'instigateur de cette situation, mais il n'était plus que le prisonnier du charme incroyable que John Watson dégageait à cet instant-là. La frustration montait à chaque mouvement de ses doigts, à chacune des pulsions qu'il réprimait à contre-cœur. Le corps de son amant semblait en telle demande qu'il se laissait peu à peu grignoter par la même audace, qu'il n'allait certainement pas tarder à craquer et le dévorer tout entier. Charles avait du mal à avaler qu'il s'agisse de la première fois face à cette attitude séductrice explosive. Tout ce qui faisait John l'infectait, un poison insidieux qui parcourait ses veines et confortait cette obsession naissante. Le brun réalisa alors qu'il serait probablement extrêmement difficile de laisser tranquille son colocataire ne serait-ce qu'une journée... Parce qu'en entamant leur relation d'une telle façon, parce qu'ils étaient disposés l'un et l'autre à se laisser attirer par ce doux chant des sirènes, parce qu'ils étaient deux hommes qui souhaitaient oublier ce qui avait pu les déchirer et faire ruisseler des larmes sur leurs joues, ils n'auraient qu'à franchir quelques pas, quelques mètres, pour que soulager les instincts les plus primaires leur embrument au moins un temps leurs esprits épuisés.

Cependant, l'homme délicieusement soumis s'était déjà évaporé et l'ancien militaire était désormais à peine reconnaissable tant il jouait les effrontés. Le secrétaire aurait très bien pu résister, après tout il ne suffisait pas d'un seul doigt pour le soumettre. Il lui fallait bien plus que cela pour s'abandonner. Dans le cas présent, on pouvait dire sans risques que la curiosité était un vilain défaut et Charles en souffrait très certainement pour accepter ainsi de céder une nouvelle fois son autorité. Dans le cas présent, il avait en tout cas peiné à identifier que le rosé reprenait les rênes, pensant certainement qu'il voulait simplement lui rendre la pareille. Car il ne voyait pas dans quel monde parallèle un gentleman aussi coincé que John Watson se libérait aussi rapidement, à quel point il pouvait saboter sa propre première fois. Il fallait attendre le final pour attester de la réussite ou non de ces moments importants dans une vie. L'auteur se retrouva pris entre deux feux : D'un côté, ses propres désirs cognaient en lui avec violence, lui intimant de se déchaîner et de montrer de quoi il était capable. De l'autre, sa raison lui murmurait de laisser carte blanche à son amant, lui disant qu'il avait tout de même le droit de décider du quoi et du comment. S'il choisissait de se tirer une balle dans le pied, c'était sa décision, même si Dickens n'aurait pas apprécié l'échec. L'échec signifiait qu'il avait échoué à communiquer ce qu'il souhaitait, et qu'il ne verrait plus les fesses de son colocataire avant un moment.


• You're fucking insane honey...

Il ne pouvait pas se taire entièrement devant ce qu'il pensait être une erreur. Il n'était pas stupide. Après tout, il n'existait pas des milliers d'explications possibles lorsqu'un homme se munissait d'un lubrifiant. Bien que Charles appréciait particulièrement la situation. Ces baisers, cette lenteur pour être libéré de son sous-vêtement, avaient rallumé en lui un incendie. Le médecin voulait-il réellement qu'il se jette sur lui et craque en le traitant comme n'importe qui ? Dans la plupart des cas, ne préférait-on pas se sentir spécial et désiré lorsque l'on cédait aux avances d'un semblable ? Le brun devinait doucement qui était celui qui lui faisait face. Ses besoins se transformaient en urgence parce qu'il ne voulait pas exposer son manque de confiance en lui. Avoir l'illusion de tout gérer, de tout décider, lui conférait un pseudo-contrôle qui lui évitait de se révéler et dire à haute voix qu'il avait peur. Était-ce dû à son statut d'ancien soldat ? Avait-il honte, après s'être déplacé sur le champs de bataille, de craindre un affrontement dont le terrain était un simple lit ? C'était désagréable pour l'écrivain d'avoir la tête pleine de questions à se demander comment engager la suite alors qu'une sensation si agréable s'emparait de son corps sous les caresses de son amant. Doucement, il ferma les yeux en retenant quelques gémissements tant tout avait paru une éternité jusqu'à ce que John se décide à le toucher.

Tout dégénérait si vite en présence du rosé. Dickens en vint même quelques instants à se demander si au final, le plus menacé des deux n'était pas lui. C'était étrange tout de même... à quel point l'idée de se faire prendre contre un mur au moindre bout de peau dévoilé le frappa à l'instant où John se plaça au-dessus de lui de toute sa superbe. Il était définitivement fou à lier, ce qui la plupart du temps était un gage de qualité selon lui, mais il en doutait un peu lors de ces circonstances. Voilà ce à quoi songea l'auteur avant de redresser légèrement le haut de son corps pour toucher sa joue. Avant qu'il ne se décide à réellement oser ou non, le brun devinait à quel point il devait être terrifié. Il caressa doucement pendant quelques instants son visage, dégageant les mèches de cheveux qui le cachaient avec tendresse. Des gestes qui semblaient vouloir dire « Tout va bien, je suis là. », « N'aie pas peur, tout se passera bien. »

S'allongeant de nouveau totalement pour permettre à John de prendre appui sur lui, Charles laissa glisser ses mains dans la nuque de son amant avant qu'elles ne parcourent lentement son dos. La droite attrapa fermement la hanche de l'ancien blond et la gauche se plaça sur sa fesse. Principalement pour l'aider dans ses premiers vas-et-viens, mais également parce qu'il n'avait pas spécialement eu la chance de les molester un peu auparavant. Tant qu'on y est, elles étaient tout à fait à son goût niveau fermeté. Bon, c'est peut-être un détail pour vous, mais pour lui ça voulait dire beaucoup. Il commença ensuite à s'activer, ricanant aux paroles de l'ancien militaire alors qu'il donnait les premiers coups de hanches, songeant joyeusement à taper dans la prostate si John continuait à essayer de jouer les grandes gueules. Parce que selon Dickens, le Watson était en train de l'ouvrir pour le taquiner et cassait une partie de la magie du moment. Okay... l'Apothéose c'était certainement un peu le Disneyland de Dicky... Enfin Disneyland aurait été le Disneyland de ce gros gamin s'il avait pu sortir de Pandore pour y aller surtout, du coup il se rabattait sur ce qu'il pouvait quoi.


• Oh... shut up with this kind of things, darling. I don't wanna play «who has the biggest blablabla-insert-boring-stupid-shit» right now. So stop laughing at me and tell me instead if you like it or if you want me to go faster, babe.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:38

S'il y avait eu une grande flèche rouge pleine de petits néons blancs au-dessus de la tête de John pour lui signifiait qu'il venait de faire une grosse erreur, elle se serait probablement illuminée de mille feux en cet instant, jusqu'à rayonner à l'autre bout de la ville. Car il avait été bête, le médecin, à croire que sa propre confiance en lui et son contrôle des choses arriverait à le rendre suffisamment fier pour maîtriser une situation qu'il ne connaissait pas du tout. Parce que, tel un novice, il était là, entre des draps qu'il commençait à connaître par cœur, à prétendre savoir comment tout cela fonctionnait alors que jamais il n'avait été touché ainsi. L'envie, certes, avait été forte, et de ça, jamais Doyle n'en avait parlé. Il n'avait jamais décrit dans ses romans la façon dont l'ancien militaire regardait les hommes dans la rue, d'une façon dont il ne devait probablement pas. Car Londres n'avait pas supporté tout cela, Londres n'aimait pas les hommes qui en aimaient d'autres. Pourtant, il ne fallait pas chercher bien loin, il suffisait de lire les mots de son auteur. John avait, depuis toujours, considéré Holmes comme son âme sœur, comme l'homme qu'il aimait passionnément. Cependant, là, maintenant, se dressait devant lui un homme qui avait surpassé tout cela, qui avait donné envie au rosé de ne plus penser à tout ce qui avait pu le faire souffrir par le passé. Désormais, il n'était plus ce qu'il était. Désormais, John vivait cette existence nouvelle, aux côtés de Charles et des doux soupirs qu'ils allaient probablement lui faire pousser des semaines, ou des mois durant. Le médecin laissa sa tête retomber contre la main qui caressait sa joue, ses yeux s'affaissant, la lueur taquine s'étant soudainement dissipé. L'on pouvait presque entendre les craquelures des murs qu'il avait érigés se briser lentement, points par points. John était sur le point d'exploser, de se révéler tel qu'il était.

C'était là un étrange pouvoir, dont l'auteur était pourvu, une faculté qu'il ne fallait pas mettre entre n'importe quelle main, car cela aurait pu être terriblement destructeur. Pourtant, cessant soudainement de bouger, John ne put que constater l'ampleur des dégâts. Charles qui, quelques instants auparavant, gémissait sous l'audace de l'ancien soldat, s'était soudainement tu au profit d'une phrase assassine. Le médecin n'arriva plus rien à faire, plus à bouger, sentant à peine le membre qui emplissait son corps de chaleur. Il restait juste là, à fixer son amant d'un regard apeuré. Car le brun semblait être ainsi. Capable d'abandonner le projet en cours qu'il s'ennuyait, capable de tout laisser tomber et de partir dans un ricanement si jamais la personne en face de lui ne lui résistait que de trop. Il avait probablement besoin de sentir un certain pouvoir couler entre ses veines, il voulait lui aussi tout contrôler, donner l'illusion de la magie du moment. Magie, qui, il fallait l'avouer, n'existait pas ici. Car John était un puriste. Il croyait en la beauté des sentiments, en l'union de deux êtres qui se touchaient lorsqu'ils s'aimaient, lorsqu'ils avaient projet de bâtir un nouvel avenir ensemble. Ici, il n'y avait rien de tout cela. Il n'y avait qu'un homme qui allait en déflorer un autre, qui allait simplement lui apprendre le plaisir de se laisser aller, le plaisir de ne plus être aux commandes d'une vie trop pauvre.

« - I'm... I'm s-sorry... it's... it's new for me … and... I didn't wanted you to feel so angry... »

L'ancien militaire n'arriva soudainement plus à tenir sa tête, et la laissa simplement tomber sur le torse de Charles, comme abattu par la constatation que l'écrivain allait le laisser tomber. Il était persuadé que le brun allait soudainement se relever, pour partir sans un mot, le laissant ainsi tremblant d'une envie qu'il ne pourrait que satisfaire seul. Pourtant, ce dernier ne bougea pas, et le médecin se permit de respirer un peu plus, agrippant entre ses bras musclés ce corps qui lui faisant tant miroiter un avenir meilleur. Parce que dans les yeux de Charles se jouait une mélodie que le rosé n'avait encore jamais entendue. Se jouait dans ses gestes des promesses idiotes qui disparaîtraient sitôt cet enlacement terminée. Et pourtant, pourtant, John voulait y croire. Il voulait se laisser aller, prendre tout ce que le brun aurait à lui offrir, et docilement se laisser entraîner dans un monde qu'il avait probablement parcouru des centaines de fois, encore et encore, sans répit. Lui, il ne voulait plus des horreurs de la guerre, et du regret constant de ne jamais avoir aimé son ancien colocataire que de loin. Il voulait juste, pour une fois, ne plus se laisser enivrer par le parfum oppressant des sentiments. Il voulait juste, au final, être lui-même.

« - … I was … just... afraid... »

En prenant une petite inspiration tremblante qui ne fit presque aucun bruit dans la pièce, John accepta, pour la toute première fois de son existence, de laisser le contrôler à quelqu'un d'autre. Il se détendit d'un coup, se relevant pour que Charles puisse ainsi se retirer, et se pencha en avant pour venir unir leurs lèvres. Car il en avait besoin, le médecin. Maintenant qu'il laissait faire l'écrivain, maintenant qu'il n'était plus en contrôle de quoi que ce soit, il lui fallait une base sur laquelle s'appuyer, une main à prendre. Parce qu'il se sentait perdu. Perdu comme un enfant qui ne sait pas marcher, qui voit les gens autour de lui s'activer sans qu'il n'arrive à en faire de même. Perdu comme un adolescent qui découvre pour la première fois le corps d'une autre personne. Perdu comme un homme qui, même s'il avait donné quelques années au profit d'une guerre idiote et créée de toutes pièces, n'en restait pas moins un humain, avec toutes ces peurs et ses appréhensions. Perdu dans l'immensité du moment qui le dépassait bien trop, lui, le simple être vivant. C'était important, comme moment, et il était vrai que par son comportement, l'homme à la tignasse rosé avait tout fichu en l'air. Il s'était pris pour le plus fort, pour cet homme qui contrôlait pour ainsi ne pas dévoiler qu'au fond, il ne se sentait pas réellement capable d'aller jusqu'au bout. Car tout était une question de contrôle. Le contrôler soumettait, il permettait de garder la face, de n'exposer que ce masque sur son visage que d'autres pourraient observer. Contrôler, c'était s'accorder la victoire, c'était s'accorder le privilège de pouvoir, à tout instant, abandonner le champ de bataille et rentrer se mettre au chaud loin des mines adverses.

L'insécurité était ce qui caractérisait chaque personne sur cette terre, et Watson ne pouvait pas y échapper. Il était resté, au fond de lui, cette petite créature fragile qui s'agitait et se débattait quand une situation lui échappait, quand il ne pouvait plus rien faire d'autre que de regarder les choses évoluer sous ses yeux sans arriver à y faire quoi que ce soit. Dans son baiser, il essaya de faire passer tout cela. Le fait qu'il se sente si bête, si désolé. Le fait qu'il ait eu si peur que ça l'avait poussé à faire des choses bêtes, que ça l'avait poussé à vouloir prendre un contrôle dont il n'avait pas besoin. Ici n'étaient que des draps, que des flottements de cotons sur son corps à moitié nu. Ce n'était pas un champ de bataille, où chaque geste pouvait décider de la vie d'un autre être. Ici, ne se passaient que des embrassades, que des gestes qui étaient censé sublimer, rentre le monde plus beau. C'est ce que John voulait, là, desuite, maintenant. Il voulait attraper la queue d'une comète du bout des doigts. Il voulait fermer les yeux et se perdre dans l'univers de ses propres sensations. Il voulait sentir son corps s'élever en des cieux qu'il n'avait jamais encore effleurés jusque-là. Il voulait tout simplement se désincarner, ne plus être lui-même le temps d'une heure ou deux, le temps que cette étreinte s'achève, et puis rouvrir les yeux. Et découvrir le monde avec des yeux nouveaux. Parce que c'est ce qu'était censé faire une première fois. Elle était censée révolutionner la vision d'une personne, elle était censée offrir des possibilités qui jusque-là ne pouvaient pas être atteintes.

C'est alors qu'elle se vit, l'inexpérience du médecin, le tremblement du soldat qui n'était plus dans son domaine de prédilection. Là, il ne contrôlait plus rien, ni sa respiration, ni le rythme de son cœur qui s'emballait et le faisait s'envoler en des endroits dont il avait peu de chances d'en revenir intact. Mais certes, si ce devait être là le départ d'une nouvelle vie, alors d'accord. John s'abandonnerait en toute confiance, entre les bras d'un amant qui, à coup sûr, deviendrait régulier, et se laisserait entraîner là où n'avait jamais eu l'audace de mettre les pieds. Si fouler des contrées inconnues était le prix pour commencer une nouvelle vie, alors soit. Le médecin tendrait la main, et ne ferait que sourire en mettant un pied devant l'autre, avançant sans jamais reculer, restant fort malgré les tempêtes. Car derrière cette porte, derrière cette baie vitrée qui laissait apercevoir le monde d'en-dessous, s'étendait un monde qui n'attendait que lui. Derrière la glace transparente, se tenait un spectacle qu'il fallait voir avec les yeux d'un homme nouveau. Alors qu'il en soit ainsi. L'ancien militaire se redressa, brisant le baiser qui était fait d'une douce tendresse, puis laissa ses deux mains prendre en coupe le visage de son amant. Pour ne pas en rater une miette, pour plonger ses yeux azurés dans les billes chrysocales de l'écrivain, se perdant ainsi dans l'éternité que ses pupilles promettaient. Oh, oui. Si la baie vitrée était le reflet d'une nouvelle vie, le miroir des yeux de Dickens en était alors la porte. S'il y avait un endroit à franchir, une seule chose à faire pour devenir quelqu'un, alors cette chose devait forcément venir d'entre les doigts si talentueux du brun.

Qui mieux que lui pouvait sonner le glas d'une ancienne vie trop placide ? Que mieux que Charles Dickens pour réécrire la vie que vous aviez, et vous en offrir une bien meilleure ? John fut sûr, là, perdu dans les billes dorées de son amant, que cet homme avait probablement plus à offrir qu'il ne le laissait paraître. Qu'au-delà de cette apparence parfaite de ces gestes appris par cœur et répétés mille fois, qu'au-delà de ce sourire factice plein de taquinerie factice, il y avait derrière des cicatrices qui jamais ne pourraient se refermer. Que ce comportement n'était que l'image d'un homme qui prétendait être quelqu'un d'autre, car il ne supportait plus d'être lui-même, car ce reflet-là était probablement plus insupportable que la pire des tortures. Parce que la guerre avait certes engendré des blessures qui ne s'effaceraient jamais, mais la douleur qui semblait être le moteur de l'écrivain, elle, l'avait délivré des chaînes de Londres pour finalement le séquestrer dans une vie de vices et sans vertus. Il était vrai, néanmoins, que Pandore offrait des possibilités que leurs existences précédentes n'auraient pas permises. Cependant, vivre ainsi devait être plaisant, lorsque la folle du moment laissait emporter, mais n'était-ce pas épuisant, à force ? De n'être que le réceptacle d'envies toutes plus violentes les unes que les autres, de n'être que la fade palissade que les gens voyaient, ne cherchant jamais à aller voir quel étrange jardin se cachait derrière ? Alors le médecin décida. Lui, il irait voir. Lui, il enjamberait le bois pour se découvrir un pays inconnu, qu'importe si, de l'autre côté, se trouvait un chien enragé qui allait le démembrer pour son impertinence. Qu'importe s'il devait y laisser tout ce qu'il avait un jour connu, cela avait tout de même été le cas en arrivant dans cette ville. Ici, il fallait tout rebâtir à la sueur de son front, sans relâche, pour avoir la chance, un jour, de clamer haut et fort que John Watson, désormais, était quelqu'un. Qu'il restait certes l'être le plus commun de la ville, qu'il n'était rien d'autre qu'une couleur de cheveux dans un océan de couleurs et d'odeurs nouvelles. Néanmoins, ici, il était bien décidé à s’acquitter de cette tâche : découvrir qui était le vrai Charles Dickens.

Car, fallait-il l'avouer, John sentait grandir en lui une sorte d'affection pour cet homme. Probablement était-ce la situation qui prêtait à ce genre de sentimentalisme, néanmoins, il ne pouvait s'en empêcher, là, perdu entre les deux yeux de son amant, de le décrire silencieusement, d'aimer la vision qui lui était présentée si gracieusement. Sous son corps, se trouvait une personne différente des autres, et c'est une constatation qui devint totalement claire, comme si le médecin sortait la tête pour la première fois en prenant une grande inspiration. C'était encore plus efficace qu'une claque violente pour se réveiller d'un horrible cauchemar. Hier, en sortant de cet appartement, l'ancien soldat avait croisé tout un tas de gens. Des commerçants, des gens de passage, d'autres qui riaient et discutaient dans la rue. Des gens, qui, en apparence, étaient normaux. Et pourtant, John comprit à quel point ils avaient tous l'air amer, à côté du pétillement sucré que représentait Charles. Lui qui, à l'époque, avait amené les mots à se former sur le papier pour découvrir avec facilité les aventures de Sherlock Holmes, le plus grand détective du monde, se trouvait aujourd'hui sans plus rien à communiquer qu'un regard perdu, dépourvut de mots. Sa plume était aussi sèche que son imagination, maintenant, car, sans le contrôle qui le tenait debout, le chirurgien n'était plus que cette carcasse vide, que cet homme dont les genoux s'entrechoquaient à chaque pas qu'il effectuait. Il n'était plus qu'un enfant qu'il fallait guider. Il inspirait, exprimait, calmement, aussi lentement que les battements fous de son cœur le lui permettaient.

Si leur histoire devait être cela, alors qu'elle le soit, cela ne posait aucun problème à l'homme aux cheveux de pêche. Il roula sur le côté, passant ses bras autour des hanches de Charles pour l'entraîner dans sa chute, pour le replacer sur lui. Le doux bruissement des draps contre son dos le fit frissonner, prenant enfin totalement de la conscience de la situation dans laquelle il venait de se mettre. Là, maintenant, il n'y avait plus d'échappatoires possibles. Il ne pouvait tout simplement pas fuir, pas avec ce corps chaud et tremblant de désir contre lui, pas avec cette peau si douce roulante sous ses doigts. Alors il se trouva bête, dépourvu de son autorité naturelle, sans savoir quoi faire, sans savoir quoi dire, n'ayant que ce cognement frénétique dans sa poitrine pour lui rappelait qu'il était en vie, et que tout ceci était réellement en train d'arriver. Alors, fermant les yeux, John se laissa simplement aller. Il laissa sa tête retomber sur le côté, abandonnant une de ses mains sur les draps comme pour en tester la matière, celle-là même qui allait, dans peu de temps, lui brûler le dos par les secousses qu'elles allaient subir. L'autre main, elle, en profita pour remonter lentement sur la taille fine de son amant, explorant un peu par le sens du toucher que la vue. Car elle était traîtresse, elle laissant paraître des choses en cet instant où seules les sensations comptaient. Il ne fallait pas avoir peur, il fallait simplement se laisser guider par Charles, qui, lui, savait exactement où il allait. Alors il écarta les jambes, accueillant l'écrivain entre, laissant sa nuque s'offrir autant que le reste de son corps. Et il murmura, d'une voix si faible, si tremblante, si oscillante, qu'il fallait tendre l'oreille pour ne pas manquer la moindre syllabe.


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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:38

Le rosé n'en menait plus large et Charles réfléchit davantage à ses propres paroles. Il avait tendance à parler trop crûment, à laisser son caractère volcanique prendre le dessus. Pourquoi au juste avait-il proposé une colocation alors qu'il risquait d'être pour son partenaire un véritable cauchemar ? Il avait agi sans réfléchir, tout comme lorsqu'il avait répondu du tac au tac en manquant cruellement de tact. Fermant les yeux, l'auteur reprit sa constance habituelle. Un inconnu ne pouvait pas deviner la nuance entre l'énervement et ce qui annonçait une simple forme de vexation. Il ne supportait la domination que lorsque celle-ci était totale, lorsqu'il pouvait encore rétorquer qu'il n'avait pas eu le choix. Il était de mauvaise foi le brun dès qu'il essayait de sauver les apparences et que son esprit l'incitait à ne pas courber l'échine malgré le côté plaisant de la situation. Il avait tout de même décidé de se jeter sur lui à son retour pour rétablir ce qu'il souhaitait être la vérité, car Charlie n'était certainement pas préparé à passer pour un soumis aux yeux de ses autres amants. La confiance était une valeur qui lui faisait défaut, surtout lorsqu'il voulait étouffer dans l’œuf une possible rumeur incluant un réveil à la cravache et les poignets attachés. Personne n'aurait pu être persuadé en deux jours que cela n'arriverait pas, et le temps était un élément primordial pour l'apprivoiser peu à peu.

Il fixa son amant longuement. Watson venait de se laisser tomber sur son torse, et à cet instant, l'auteur se questionna. Cela signifiait-il qu'ils s'arrêtaient là ? Il caressa doucement le crâne du médecin, avant d'y déposer un baiser. L'air de rien, cela lui faisait mal au cœur de le voir presque souffrir de sa remarque, comme s'il allait en pleurer. Alors il ne sut trop quoi faire d'autre que passer sa main dans sa chevelure sucrée, tentant d'éviter le grand afflux de larmes. Parce qu'à vrai dire, Charles aurait probablement été partagé entre l'envie de l'ignorer totalement puisqu'il n'avait jamais trop apprécié les pleurnichards, et celle de le garder dans ses bras jusqu'à ce que cela s'arrête avec un profond sentiment de culpabilité.


• I'm not angry, honey. I just tend to get a little stressed in this kind of situation.

Première fois réussie ne rimait définitivement pas avec imprévu. Chaque coup de bassin lui avait donné dès le départ l'impression de marcher sur des œufs. En temps normal, Charles n'était pas du genre à apprécier les surprises, sauf au lit mais ce contexte n'y était pas propice et John lui avait tiré une sacrée balle dans le pied pour le coup. Il avait flingué sa concentration, il avait flingué ses plans qui, pour une fois, étaient adorables, il avait même peut-être flingué ses chances de ne pas souffrir une fois l'heure du batifolage passée. Oh oui certes, Dickens aurait pu totalement être emballé par cette audace le lendemain, après tout rien ne l'aurait empêché de regarder un bel homme pareil aller et venir sur lui. À ne pas vouloir profiter de l'expérience du brun, il avait totalement ruiné le travail sur lui qu'il avait accompli, et l'auteur se retrouvait incroyablement tendu. Il ne se mettait pas de pression inutile, mais se retenir de le pilonner devenait insupportable. Et s'il ne tenait pas le coup ? Il se serait probablement retiré pour prendre une douche d'eau froide et revenir une fois sa surexcitation passée. Il n'allait certainement pas abandonner le navire en dehors de cette éventualité, pas alors qu'il était la première expérience du rosé. Pas alors qu'il avait déjà pris -un peu trop vite à son goût et contre son gré- sa virginité.

• I told you to speak up... soupira-t-il, non pas d'exaspération ou d'ennui mais il réalisait soudain dans quelle situation difficile il venait de basculer.

Il avait plongé dans des sables mouvants. Voilà l'image qui lui était apparue à l'idée que chaque geste était synonyme de danger. Il voulait être doux, mais John réclamait davantage. Il aurait pu le lui donner, mais s'il ne dosait pas ses instincts dominants il aurait pu ne lui laisser que des souvenirs négatifs. Bouger mais pas assez que pour s'enfoncer au point de ne plus pouvoir s'extirper de la mélasse. Que pouvait-il bien faire pour le rassurer maintenant qu'il n'avait plus l'avantage de transmettre ce qu'il avait de plus beau et respectueux au fond de lui ? Le brun accepta la tendresse de cet être qui tremblait comme une feuille et resta immobile pour lui laisser le temps dont il avait besoin pour reprendre un peu d'assurance. Il ne se voyait pas le prendre à nouveau avant que la crise soit passée. Et ce qui lui indiqua que c'était bel et bien le cas... ce fut le moment où il sentit qu'il roulait. La sensation était si soudaine qu'il faillit lutter contre, ce qui aurait probablement signifié qu'ils auraient fini tous les deux par terre hors du lit. Charles fut frappé par l'attitude de John. Tremblant, le visage tourné, les jambes écartées. Il ne le regardait pas, le touchait à peine et semblait presque tout faire pour oublier ce qu'il se déroulait. Il resta une bonne minute à le regarder,  pensant que John allait arrêter de lui offrir une vue si déplaisante. Il n'était pas un loup prêt à dévorer sa proie tremblante une fois que celle-ci s'était résignée après le jeu de la chasse. Il saisit alors le visage de l'ancien militaire entre ses deux mains pour le maintenir rivé sur le sien, posant ses coudes de chaque côté. Tout était si compliqué pour le secrétaire qu'il avait décidé que la fuite n'était effectivement plus une option.


• Be my ocean and let me sink into your water, darling. You're so gorgeus that you make me forget to breathe.  

L'anxiété lui donnait encore l'impression d'être compressé alors qu'il se perdait dans les yeux bleus de son ami. Il n'avait jamais eu un faible pour une teinte d'iris en particulier, mais il devait reconnaître que ceux-là le troublaient à chaque fois qu'ils croisaient les siens. Ils semblaient si purs et pourtant ils étaient si dangereux, comme la mer elle-même, comme l'eau calme et claire qui nous invite à plonger, comme l'eau agitée et tempétueuse qui nous ravit à la terre sans nous laisser la moindre chance de lui échapper. Charles posa ses lèvres sur celles du rosé alors qu'il entrait à nouveau en lui. Il mêla leurs langues aussi fougueusement qu'il allait et venait, mais jamais violemment. Il y avait malgré l'enthousiasme de l'auteur une forme de contrôle, une retenue qui l'empêchait de le prendre plus fort que cela. Il tentait de reproduire ce qu'il avait pu voir, de se souvenir des mouvements du corps de John alors qu'il se trouvait au-dessus de lui. Retrouver ce rythme d'il y avait quelques minutes à peine, mais surtout chercher l'endroit qui lui ferait voir les étoiles qu'il réclamait tant. Le médecin lui avait après tout déjà fait effleurer cet endroit du bout de doigts, il le trouverait bientôt, il en était certain.
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:38

Dire que tout cela n'était pas divin aurait été un atroce mensonge. Le temps et l'espace ne semblaient plus être que des données abstraites, simplement existantes parce que personne ne pouvait se soustraire à leur présence. C'était simplement inexplicable par de simples mots, tant seules les inspirations de la pièce rythmaient la mélodie qui se jouait là sous les draps. C'était une mélodie qui s'écrivait sur le coton du linceul immaculé. Les notes se jouaient, replissaient l'air de leur mélodie incandescente. Bon sang, l'air du temps lui-même aurait pu se fondre dans les nuages à cet instant, que rien n'aurait arrêté le moment, tant il était parfait. Bien sûr, John avait ressenti la manière dont Dickens s'était tendu, mais lui n'était pas en meilleur état, à vrai dire. Parce que là, maintenant, en cet instant, c'était sa virginité qui était en train de s'envoler. Et pas de la pire des manières, en effet, mais de la façon la plus douce et la plus pure qui soit. Se faire déflorer par ce qui semblait être l'homme le plus beau de la ville était un privilège que peu d'hommes devaient avoir, et, sur le moment, le médecin se sentit fort de cette constatation. Il prit une violente inspiration, qui lui fit presque tourner la tête, quand il sentit son amant de nouveau entrer dans son corps. Si le Paradis avait un nom, alors il se serait appelé Charles. Parce que, pas la moindre seconde, la douleur n'avait été maître de la situation. La fourbe n'avait daigné pointer le bout de son nez, et l'homme à la chevelure couleur pêche en fut reconnaissant.

Probablement avait-il été assez préparé, probablement l'expérience de l'écrivain avait été plus importante qu'il ne l'aurait cru. Car son propre corps s'ouvrit, laissant passer l'homme en lui, le laissant le posséder. C'était une autre forme de connexion. Ils échangeaient, au travers de ce baiser. Au travers de leurs gestes, au travers des gémissements qui emplissaient doucement la pièce. Les mots étaient remplacés, n'avaient plus d'importance, car la dernière phrase du brun avait totalement soufflé John. C'est là qu'il prit conscience qu'après tout, il avait en face de lui un homme de lettres, un homme qui savait manier les mots de la plus belle des façons, et qu'ainsi, il pouvait réveiller des choses en n'importe qui ne serait-ce qu'en bougeant ses lèvres. Et Dickens avait réveillé des choses chez le médecin, qui ne semblait plus lui-même. L'instant d'avant, il était cet homme fier qui se cachait derrière son contrôle pour ne pas perdre la partie, il était cet homme suffisant, à la limite de l'arrogance, qui avait décidé de prendre les rênes pour ne pas perdre la face. Et pourtant, voilà que son dos était collé contre le matelas, et que sur lui, reposait le plus fabuleux des amants. À bout de souffle, le rosé mit fin au baiser en rejetant la tête en arrière, se pinçant les lèvres pour ne pas laisser aller un cri qui révélerait à quel point il aimait cela. Oh, certes, il était bête de cacher quoi que ce soit, surtout au point où ils en étaient, mais c'était encore là les vieilles habitudes Londoniennes qui parlaient. Nul ne réécrivait son histoire en quelques jours, pas le même le plus bête des fous.

Les paroles de Charles laissèrent une drôle de sensation à John, alors qu'il s'accrochait aux épaules du brun du plus fort qu'il en était capable, comme si ce simple geste allait l'empêcher de tomber profondément. Oh, oui, tout cela ne ressemblait que de trop à une chute. C'était un saut en avant, c'était perdre tous ses repères, c'était fermer les yeux et se laisser totalement entraîner dans la décadence, c'était simplement, s'abandonner à sa propre ruine. Et tout cela ne plaisait peut-être que de trop au rosé, alors qu'une de ses mains vint se perdre entre les draps pour les agripper plus fortement. Il se décida enfin à ouvrir ses lèvres. Parce qu'au final, il ne pouvait tout simplement pas s'en empêcher. Cela semblait être si naturel, comme s'ils l'avaient déjà fait des centaines de fois, que John se laissa entièrement prendre, se détendant totalement sous le corps de son amant. Ce dernier pouvait bien faire de lui tout ce qu'il désirait, ce n'était pas bien grave. Le médecin, lui, le laisserait faire. Cet homme, en quelque sorte, était son sauveur. Sans lui, il n'aurait pas d'endroit où coucher, il n'aurait point de corps à chérir, et surtout, il n'aurait pas tant l'impression de représenter enfin quelque chose dans ce vaste monde. Le rosé se sentit presque ridicule de penser telle fadaise, mais pourtant, l'évidence était là : il aimait profondément les coups de hanche tendres de Charles, et si tout cela devait durer des jours encore, alors certes, c'était avec un plaisir non négligeable. Tant pis pour Londres et ses facéties, tant pis pour les lois qui avaient régi toute sa vie, tant pis pour Sherlock et son intelligence hors norme.

« - Han... a... aah... AAH... god... yeah.... AAHN... harder... »

La main de John agrippa soudainement celle de Charles, pour fondre leurs doigts l'un en l'autre. Il avait sur son visage un air désespéré, celui d'un homme qui était au bout du gouffre, qui voulait sauter le pas mais qui ne pouvait pas le faire sans un peu d'aide. Que pouvait-il faire à part supplier ? Tout son corps s'arqua en sentant approcher la vague qui le submergerait, la vague qui allait littéralement l'envoyer dans la stratosphère et ne laisser de lui que des miettes de son propre esprit. Dans quelques instants, tout serait fini, et quand l'ancien soldat rouvrirait les yeux, ce ne serait plus le même monde qui allait se déverser sous ses yeux. Il ne serait plus le même, il serait quelqu'un d'autre, quelqu'un de plus fort, de plus constant. Quelqu'un, qui, en quelque sorte, aurait enfin franchi le pas. C'était ça. Ce qui se passait là était bien plus puissant qu'une simple union physique, c'était bien plus fort que cela. Car, là, entre les draps brûlants, Charles usait sans vergogne de son statut d'auteur. Il était en train de ravager le travail de Conan Doyle. Il prenait le pouvoir sur la création qu'était le chirurgien, et il était en train de réécrire son histoire. Jamais bouquin ne compterait cette histoire, et pourtant, cela sembla être la chose la plus importe du monde. Comme si, juste maintenant, le cœur de John Watson ne battait que pour Charles Dickens, comme si son corps n'était capable de s'arquer sur pour cet homme, et pour personne d'autre. C'en fut une telle évidence, que l'ancien soldat laissa ses jambes s'agripper autour des hanches de l'auteur, alors qu'il le pressait de s'enfoncer plus loin, de le toucher là où personne ne l'avait encore touché. Les cris, maintenant, avaient remplacé les doux soupirs, et John était incapable de retenir ses intonations de plaisir.

« - S-slow down... I … gn... Ch... CHARLES... ! »
 And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 800113ddd
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:39

Les doigts refermés sur ses épaules s’agrippaient avec force et sa peau foncée sentait la pression des ongles du rosé qui la marquaient. Une douleur que l'adrénaline annihilait entièrement, qu'elle magnifiait peut-être. Car la violence provoquait parfois une forme de jouissance plus forte et excitante encore lorsqu'elle était justement dosée. Et le cas présent n'échappait pas à cette règle qui régissait la vie de l'homme à la chevelure d'ébène, lui qui ne s'attardait pas sur ces quelques traces que lui laissaient ses amants dans le feu de ces combats dont il ne restait habituellement rien. Parfois il s'arrêtait devant un miroir et inspectait son corps avec attention, ravi de repenser aux ébats de la veille ou, dans les cas les plus torrides, de plusieurs jours auparavant. Si cela ne devait plus se reproduire, il posséderait au moins un souvenir éphémère. Bien que cela aurait été évidemment regrettable de mettre un terme à une collaboration aussi prometteuse et distrayante. La douce mélodie qui se formait alors sous ses coups de reins doucereux l'amenait à songer que l'appâter ne serait plus très complexe à l'avenir.

Toujours plus. Il donnerait toujours plus à ceux qui ne décevaient pas ses attentes muettes, à ceux qui parvenaient à le guider jusqu'à cet instant où tout se simplifie. Ce moment critique où il devient clair que la vie coule toujours dans les veines des plus malheureux, où la chaleur de deux corps grimpe jusqu'à ce que tout paraisse froid en dehors de cette étreinte, où même entièrement perturbé et épuisé il aurait voulu demander encore. Il l'embrassa langoureusement, laissant le bout de sa langue s'attarder sur les lèvres du rosé, assez proche que pour permettre un second baiser si John le désirait lui aussi. Se tenir pouvait être un réflexe là où joindre leurs bouches était un choix délibéré. Si son comparse craquait alors même qu'il était habituellement avare lors de ces échanges, c'était qu'il avait définitivement renoncé à réfléchir. Loin d'être négatif, cela aurait été une excellente nouvelle, prouvant qu'il se laissait porter et dominer sans opposer la moindre résistance. Affronter le secrétaire aurait abîmé la superbe du moment, aurait gâché l'apothéose qui devait accompagner la libération. Peut-être que simplement... penser était néfaste et devait être purement et simplement supprimé ou réduit à sa plus simple expression.


• If only... you could look at... yoursefl ri...right now...

Pas de reproches, pas de moqueries. Une constatation soufflée alors même que la vision lui avait retirée ce dernier. Il peinait de plus en plus pour trouver l'air qui lui était nécessaire afin d'exaucer les souhaits de son amant et se faire plus entreprenant. John Watson n'était pas une première fois comme les autres et si le brun n'avait pas lu sa peur avant de lancer les hostilités, il aurait très certainement pensé qu'il ne s'agissait que de paroles en l'air pour tenter de l'attendrir ou d'éviter que la situation ne dégénère dans les draps. Alors lorsqu'il s'exécuta finalement, il ne put retenir un gémissement plus sonore que les précédents, presque glissé à l'oreille même du médecin alors qu'il couvrait son cou de dizaines de baisers. Autant de pressions furtives que de tensions qui s'envolaient, autant de pressions humides que de soupirs qui lui étaient arrachés. Les caresses se répandaient sur le torse finement musclé du rosé comme la manifestation d'un désir qui se liquéfiait dans les veines de l'auteur. Une obsession qui naissait et prenait une consistance telle qu'elle était de celles qu'il pouvait utiliser comme encre afin d'écrire de nouvelles histoires sur des choses froissées. Des récits inattendus pour des gestes répétés durant plusieurs années, des récits qui pouvaient effacer une errance trop solitaire et entamer la distance implicite et invisible que l'homme de lettres maintenait malgré l'évidente fusion, malgré les évidentes fusions intérieures.

Un plongeon dans le connu, un plongeon qui n'en restait pas moins mystérieux. Le soldat dégageait une impression si solaire aux yeux métalliques de l'écrivain qu'il aurait pu craindre de se brûler les ailes. Mais aucun Dédale n'était présent pour chuchoter à Icare de prendre du recul, de ne pas se laisser emporter par sa propre ardeur. Personne ne le mit en garde face aux démons qui résidaient au fond de lui, car Charles, lorsqu'il estima que la vitesse qu'il avait alors prise pour combler son amant était suffisante, put finalement se concentrer sur la recherche de l'endroit qui lui permettrait de tenir les promesses qu'il avait pu proférées. La vantardise qui n'était pas ensuite assumée ne lui plaisait pas, surtout lorsque cela touchait à ce domaine qu'il connaissait sur le bout des doigts, et lorsqu'il frappa juste, le sourire satisfait sur son visage ne dura pas. Parce qu'en vérité, sa concentration se retrouva immédiatement happée par le plaisir qui ravageait celui qui avait la chance d'être son colocataire. Du bout des doigts, il effleura les lèvres entrouvertes de son ami, fasciné par ce moment qui ne durerait pas. Personne n'aurait pas résister longtemps sous ces mouvements dévastateurs, sous la langue de l'auteur qui avait glissé jusqu'aux tétons de l'ancien militaire, sous ces caresses qui avaient fini par descendre jusqu'à son bas-ventre, frôlant au moment où il parla le membre qu'il avait eu la chance de goûter la veille.


• Hn... I can't sweetie... god... you don't really want me to slow down.

Rien dans l'attitude du médecin ne suggérait qu'il avait mal ou qu'il détestait le traitement qu'il lui était alors infligé. Et de son côté, Charles ne contrôlait plus ces sensations qui déferlaient en lui. Il ne voulait et ne pouvait plus s'arrêter sans l'existence d'une raison valable, pas après que son magnifique partenaire ait exigé qu'ils en arrivent à ce point, celui où le brun se retrouvait entièrement dirigé par les pulsions dont son corps avait besoin, celui où l'effort n'en était plus un. Chaque parcelle de lui s'engourdissait sous l'intense plaisir qui précédait l'explosion, sous l'adrénaline pure qui l'abrutissait légèrement. Tout homme n'était-il pas ainsi une fois qu'il avait cédé à la tentation, alors comment un individu aussi sensible au péché de luxure aurait-il pu se raisonner et accepter de ralentir ? Ralentir, c'était régresser. Ralentir, c'était aussi profiter. Aucun des deux ne voulait s'échanger des mots d'amour et savourer des caresses d'une infinie douceur. Pourquoi auraient-ils voulu, aussi rapidement, s'encombrer d'une proximité qui leur était inconnue ?  Ces moments se réservaient à des amis, ou dans de rares cas à des connaissances de longues dates. Personne ne devenait un ami en deux jours. L'amitié se cultivait, l'amitié se méritait, car elle portait une forme d'amour et de respect qui ne s'accordait pas au premier venu.

• I... won't... ha... come before... you... hnn... John... dear... Don't fight... fuck... don't fight against it...
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MessageSujet: Re: And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)    And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit) - Page 2 EmptyJeu 18 Juin - 16:39

Le clou du spectacle approchait à grands pas, et les applaudissements finaux commençaient en douceur à s'élever. Les vagues se succédaient, toujours plus violentes les unes que les autres, ballottant les deux corps qui se battaient actuellement contre la marée. C'était une bataille, à qui serait le plus fort, à qui lâcherait la barque en premier pour se laisser porter par le doux chant salvateur du courant. La voix était terriblement envoûtante, pourtant, et ne demandant qu'à être rejointe, elle était manipulatrice, vile, elle forçait, elle habitait, elle était capable d'envoyer un être dans cet endroit tant connu qui faisait fermer les yeux et ouvrir le cœur. C'était cet endroit que rejoignaient tous ces gens qui s'offraient des plaisirs solitaires, loin des yeux du monde qui jugeait. Ce lieu que tous connaissaient, cette terre sur laquelle on ne posait les pieds qu'après avoir décollé, qu'après s'être repu d'une intense friction, qu'après avoir fermé les yeux et lâché prise. Mais John ne voulait pas fermer les yeux. Il ne voulait pas perdre un seul instant de tout ce qui se déroulait, il voulait profiter de chaque caresse, de chaque regard, de chaque soupir, il ne voulait plus respirer qu'au travers du plaisir qu'il ressentait au travers de chaque pore de sa peau, au travers de chaque terminaison de son être qui s'élevait pour croître jusqu'à Dickens, comme si l'épiderme de ce dernier était aimanté, comme si l'homme aux cheveux roses, lui, n'était qu'un simple petit bout de ferraille attiré par une force plus grande que lui.

Un sursaut de panique agrippa si fort le médecin qu'il hoqueta un instant, incapable de continuer à accompagner les coups de hanche de Charles. Il se sentait totalement partir, son corps prenait le pas sur la raison et rien ne pouvait être fait pour cesser le flot qui courait désormais dans ses veines. Ça s'insinuait, comme un poison mortel, ça courait partout et ne laissait pas le choix, ça s'imposait et craquelait chaque parcelle du corps du médecin. Il ne pouvait plus du tout résister, même s'il l'avait voulu, même s'il en donnait l'ordre à son corps, ce dernier n'était pas prêt à céder, même sous la plus pure des formes d'autorité. Après tout, n'appelait-on pas l'orgasme « la petite mort » ? C'était exactement cela, une mort en soi, une déconnexion totale, l'envie de plus, l'envie de tout arrêter, l'envie de fuir et l'envie de s’agripper à la foi, cet instant où le cerveau cesse de réfléchir, où les instincts prennent le relais. C'était là, si proche, il suffisait de tendre le bout des doigts, il suffisait de s'approcher de quelques centimètres, encore, pour l'effleurer, pour... un baiser. Charles venait d'offrir à l'ancien militaire un baiser, pour finalement se retirer quelques secondes plus tard. Mais non. Ça ne devait pas se passer comme ça. Le brun n'avait pas le droit d'attirer ainsi la flamme pour finalement lui jeter de grands seaux d'eau glacées dessus. Il n'avait pas le droit de l'abandonner là, pris dans la candeur que le plaisir lui délivrait, il n'avait tout simplement pas le droit, quoi qu'il en dise. Alors le corps de l'ex militaire s'arqua, quémandant ce second baiser sans honte.

John usa du peu de force qu'il lui restait, pour tenter de rendre la pareille à son amant. Ce dernier ne devait surtout pas se retrouver sur la touche après tout cela, car, en effet, c'était bien grâce à lui que le médecin découvrait toutes ses sensations. Alors le rosé embrassait, se frottait, accompagnait de ses hanches le mouvement lascif et envoûtant de l'auteur. Certes, il avait essayé, dans quelques nuits solitaires, de glisser l'un de ses doigts dans ce que la société londonienne avait décrit comme un pêcher punissable. Il avait tenté d'étouffer ses bruits dans le coton des oreillers, alors qu'il se surprenait à tant aimer cela. Il avait voulu attirer Holmes dans ses filets, fut-il en temps, pour partager ces merveilleuses sensations qu'il avait découvertes, mais ce dernier n'était pas enclin à ce genre d'épanchement. Alors, même si Conan Doyle ne l'avait pas écrit, le rosé, lui, s'était adonné à ces plaisirs solitaires sitôt la nuit venue. Et maintenant, c'était réel. Maintenant ce n'était plus seulement de l'ordre du fantasme, c'était bien réel, c'était sur le moment. Ça arrivait, et ça expliquait la panique de John. Il avait presque peur de se laisser aller, de s'abandonner à cet homme qu'il avait rencontré il y a deux jours à peine. Ils n'étaient rien l'un pour l'autre, seulement une personne qui avait proposé à une autre d'habiter chez lui le temps de mieux. Seulement une rencontre dans la nuit noire. Quand les choses avaient-elles dégénéré à ce point ? Probablement il y a deux jours, à ce moment où tous deux avaient échangé cette tasse de thé. À ce moment où les regards s'étaient échangés, et où le magnétisme quasi magique de l'écrivain avait joué sur le corps de l'ancien militaire. Il avait été perdu à ce moment même.

« - Oh my... oh my... g... oh... H... AH ! »

Alors il craqua. Alors la vague fut la plus forte, l'écume happa le médecin qui n'était plus capable de résista, et il se laissa aller. Les yeux de John s'écarquillèrent, et il sentit monter dans sa gorge un cri qui, une fois sur le point d'exploser, se fit totalement silencieux. Non pas qu'il ne ressentait pas de plaisir, bien au contraire. C'était tellement fort, tellement puissant, tellement intense, que le médecin ne fut même plus capable de respirer correctement. Chaque parcelle de son être s'arrêta de fonctionner l'espace d'une seconde, juste le temps de se rependre sur son propre torse, et un peu sur celui de Charles. Ce dernier, après tout, l'avait cherché. Il avait excité, il avait réveillé les envies secrètes de l'ancien militaire. Les parois de son corps se refermèrent instantanément, retenant prisonnier l'instigateur de cette situation. Non pas qu'il avait désigné la moindre envie de le faire, mais ce dernier ne pouvait plus s'éloigner maintenant, pas quand le corps de John le maintenait ainsi en lui. Ce n'était pas voulu, certes, mais tout de même, il n'était plus possible de faire quoi que ce soit d'autre que d'apprécier et de se laisser aller maintenant. Totalement essoufflé, les yeux encore voilés de l'intense plaisir qu'il venait de ressentir, John laissa quelques soupirs lui échapper encore, alors qu'il pouvait sentir Charles bouger encore. Ce dernier l'avait promis, après tout, de ne pas se laisser avant le médecin.

« - C-come... inside me... »

Développer des sentiments en si peu de temps était bête, et bien que ce ne soit pas le cas actuellement, John sentait quelque chose grandir en lui. Il était bien conscient que son orgasme récent en était la cause, et que cette première fois venait de retourner en lui des choses qu'il ne connaissait pas, et qu'il ne pouvait pas encore identifier. Les frictions continuaient, sans cesse, envoyant le jeune homme dans une dimension étrange, celle où il ressentait encore le plaisir, mais où il était totalement assommé par la récente vague. Il ferma les yeux un instant, continuant à couiner sous les coups de hanche. Quand il les rouvrit, le monde était différent.
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And when I woke up, I felt sick • John H. Watson (explicit)

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