On dit de moi que je suis • Charismatiqueϟ Timide ϟ Complexé ϟ Habile de mes mains ϟ Rêveur ϟ compréhensif ϟ curieux ϟ Bipolaire ϟ Sociable ϟ Apprécié ϟ Mature  


ce que je perçoit • De jeunes éphèbes, correspondant aux désirs physiques d'une nouvelles époque. Tous. Je les avais connu peut  être fugacement. Mon chemin avait croisé celui de certains, Vienne étant un microcosme culturel, les pas des compositeurs les avaient tous amené à se retrouver a ce qu'ils puissent s'identifier d'un contact visuel. Mais je n'en reconnaissais aucun de par son physique, ces personnes avaient changé, comme moi j'avais changé. L'altération ne s'était peut être pas faite en profondeur, mais extérieurement ils avaient sur eux une apparence androgyne, épurée, bien souvent ils était grands et svelte quand moi j'étais resté petit et lourd. Si j'avais perdu de ces bedonnantes rondeurs que je ne savais voir sur ma personne, mon corps n'avait pas prit cette apparence adolescente et stylisée.

Mes cheveux semblaient moins frisés et hirsutes aurais je presque dit qu'auparavant. Ils s’arrangeaient, presque lisses, comme je le désirais, et ainsi j'en profitais pour les tenir coiffés. Brun comme à l'époque. Mes yeux restaient de cette honorable teinte marron bois, n'étant parés d'aucune grâce divine leur attribuant un magnétisme particulier. J'avais l'air d'un homme adulte, petit, 1m68. Une peau clair, digne de mon origine viennoise, une pilosité brune soulignant bien chaque partie qu'un homme peut posséder de pileux. Lorsque j’oubliais de me raser (ce qui pouvait bien arriver par manque de temps) j'arborais une petite barbe légère. De part mes habituels problèmes de vue que cette étrange transition en m'avait point ôté, je conservait une paire des lunettes a monture fines, bien plus pratique que celles aux épais verres ronds que j'avais coutume de porter.

Ma vestimentation était aussi diverse que j'avais les capacités de me l'offrir, mais j'arborait bien souvent une chemise, vêtement que je trouvait sobre et pratique, de même qu'une veste ou une cravate si l'occasion se présentait. Mes traits et ma carrure restaient abrupte, point des plus agréables à l'oeil, mais cela avait son charme, je suppose...

31 Janvier 1797, Himmelpfortgrund, Vienne.

La capitale de la culture européenne n’avait vu naître que trop d'enfants dans la famille Schubert, ce qui n'avait pas empêché Franz d'arriver douzième produit de sa mère. En ces temps ou la mortalité infantile était grande avoir tant de rejetons n'était point si aberrant. Franz Teodor, son propre père était instituteur, et permettait avec sa paye à sa nombreuse famille de vivre dans le faubourg. Très tôt le jeune Franz fut plongé dans un environnement musical. Son père lui apprend le violon, son frère Ignaz le piano, et le Kapellmeister de la paroisse voisine lui apprend l'orgue, le chant et la basse continue. Dans le quatuor a corde familiale il fut amené très vite à jouer à la position d'alto. A ses 11 ans, il fut premier soprano à la paroisse voisine, ce qui lui permit d'envisager des études prestigieuses car il fut remarqué pour être admis dans le chœur de la chapelle impériale de Vienne.

Son instruction fut stricte dans cet école ou se côtoyaient les fils de bonne famille, le rendant introverti et nostalgique de sa vie de famille. Il excellait en musique, la ou partout ailleurs il avait des résultats satisfaisants. Il devient l’élève d'Antonio Salieri, directeur de musique à la cour de Vienne, qui le fait accéder au poste de second violon à l'orchestre du Konvikt ou il rencontre ce qui resteront de bons amis pour lui. Pendant cette période, et malgré ce qu'en dit son père il commence à composer un peu de tout. Il convient de préciser qu'il n'avait alors que 13 ans.

Il quitta le Konvikt en 1813, ayant alors 15 ans, lorsque que sa voix mua. Franz apprit le métier d'instituteur avant de venir assister son père. Il fit la connaissance de plusieurs poètes, qui inspireront ses futurs lieders, avant de composer pour sa paroisse une Messe. Cela ayant grand succès, il reçut à ses 17 ans son premier piano. Il continua de suivre l'enseignement de Salieri et composa plus de 200 lieder jusqu'en 1816. Il essaya d’intéresser Goethe a son travail mais en vain.

Franz prit un peu d'indépendance en côtoyant un public de jeunes intellectuels, puis devint le maître de musique des enfants du comte Esterhazy, avec la famille duquel il partit un moment vivre en Hongrie. Il ne cessa de composer, comme il se voyait retourner a Vienne une fois cela terminé. La première œuvre de Schubert à être publiée sera le lied Erlafsee composé avec son ami Mayhorfer. Jusqu'en 1823 il vécut un bouleversement certains. Beaucoup de ses œuvres resterent inachevée, son style évolua rapidement pour se repositionner face aux genres, délaisser les formes trop classiques. Il composa bien moins. Sa notoriété s'agrandit. Certes, modérée face aux géants tels que Ludwig Van Beethoven qui lui faisait un ombrage certains, mais assez pour qu'elle dépasse le simple cadre des salons.

Début 1823 il contracta une infection vénérienne, probablement la syphilis, et par la suite sa santé ne cessa de se dégrader. Franz avait à peine 26 ans. Sa vision du monde change, mature. Il passa comme source d'inspiration des poètes romantiques aux poètes pessimistes. Il maitrisait de mieux en mieux son style et laisse bien moins d’œuvres inachevées. Après l’échec de Rosamunde il abandonna quelque peu les œuvres dramatiques. Schubert retourne un moment avec la famille hongroise des  Esterhazy, et composa une série d'oeuvres avant de partir en tournée de concert dans toute l'Autriche durant l'été 1925, en compagnie de Vogl.

Sa notoriété prit une nouvelle dimension, ainsi ses morceaux furent joués par des musiciens renommés.  Il fut élu comme membre suppléant au directoire de la Société des amis de la musique.En 1826 il essuya quelque difficultés, les cercles dits « schubertiens » ayant des vues disparates sur ses œuvres, et certaines ne plaisant pas. A la mort de Beethoven, le jeune viennois connut un nouveau départ. Porte flambeau aux funérailles du maître, il se sentit comme presque libéré et pendant le temps qu'il lui resta, il composa le bien célèbre recueil de lied Der Winterreise (le voyage d'hiver) qui fut un franc succès. Il écrivit un dernier opéra avant de mourir à l'age de 31 ans de la fièvre typhoïde, puis fut enterré aux cotés de Beethoven.

***
Une bien peu longue vie n'es ce pas ? Au moins avait il le bénéfice de pouvoir revenir. Pandore ! Pandore la très cruelle lui ouvrait ses bras, lui interdisant l’éternel repos d'une vie qui avait été comparable à une étoile filante. Schubert s'était résigné à cette nouvelle condition, cherchant toutefois inconsciemment à se raccrocher à son ancien univers, retrouver partout Vienne, ville des passions et la la fourbe noblesse, ville de culture et de musique. On en voulait pas de lui ici, il le sentait bien.

Franz se procura des ouvra des psychologues et psychanalystes viennois, des hommes dont la pensée avait été cultivée dans cet environnement qui lui était si familier et il appris ainsi la psychologie, se réservant le droit de s'établir comme psychologue sans abandonner ses activités de pianiste et compositeur...

« La douleur aiguise la raison et renforce le sentiment, tandis que la joie se soucie rarement de celle-là et amollit celui-ci ou le rend frivole. »