Fûjin | Un jour tu comprendras ce que le vent murmure.
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Thug Life
Messages : 240 Date d'inscription : 18/06/2015
Sujet: Fûjin | Un jour tu comprendras ce que le vent murmure. Jeu 18 Juin - 15:26
Fûjin
Je me nomme Fûjin mais on m'appelle plus généralement « le connard qui fait du froid ». J'existe depuis bien avant l'invention du calendrier et il semblerait que je fasse partie des Indépendants. Je suis le dieu japonais du vent, de l'air et du ciel. Je suis apparu à Pandore il y a un an et j'exerce désormais la profession d'assistant bibliothécaire et de prostitué à mon compte pour arrondir les fins de mois. Cela me permet de vivre moyennement. Pour me représenter, j'ai choisi Fuuchouin Kazuki de GetBackers.
Caractère et physique • This is how I am
On dit de moi que je suis • Très doux ϟ Sensible ϟ Silencieux ϟ Légèrement nymphomane ϟ Parfois cassantϟ Exigeant ϟ Rêveur ϟ Artiste ϟ Docile ϟ Éthéré ϟ Silencieux ϟ Tolérant ϟ Inconscient ϟ Naïf ϟ Dangereux pour lui-même ϟ Très respectueux de la religion dont il est issu ϟ Encyclopédie ambulante ϟ Taquin ϟ Jure comme un charretier à la moindre contrariété ϟ Très rarement en colère ϟ Impressionnant quand c'est le cas ϟ Facilement effrayé ϟ Très à l'aise en hauteur et plutôt maladroit au sol ϟ Ne s'accorde aucune valeur
Mais au premier abord je suis • Une femme. Ils te prennent souvent pour une femme, même dans ce monde d’hommes. On peut même pas dire qu’ils sont stupides : t’en as l’air. Et le seul moyen de savoir que tu as le service trois pièces, c’est de l’avoir sous le nez. En fait, toi, ça te dérange pas – ça t’honore et te fait vaguement sourire qu’on te prenne pour ce que tu aurais voulu être, peut-être, en tant qu’humain. Ca aurait beaucoup plu à Benzaiten et Raijin aurait sans doute arrêté de te tabasser. Il ne frappe pas les femmes, il les ramène dans son lit. Surtout des humaines, mais parfois aussi des déesses, et là c’est l’incident diplomatique pour sûr. Parce que machin a des vues dessus, truc est marié avec. T’es bien content d’être parti. Ou d’avoir été enlevé. Tu sais pas. Tu t’en fous.
Tu as une silhouette sensuelle, un début de poitrine – un peu trop d’œstrogènes sans doute – des fesses fermes et une chute de reins à faire bander un moine. Élégant ? Eh, les moines sont des clients comme les autres. Tant que t’arrives à les embrasser assez pour les empêcher de te délivrer tout leur baratin sur une autre religion que celle dont tu es issu, tout va bien. Dans tes croyances à toi, ce n’est pas mal de vendre son corps, pas mal non plus de louer un corps qui accepte ce marché. Il faut bien vivre et Benzaiten, fertilité personnifiée, l’a bien compris.
Ils adorent ta peau pâle, les légères taches de rousseur qui donnent à ton visage un air candide, la façon dont tu marques au moindre choc – et ça ça te fait bien chier parce que bordel, ça fait mal ! – ils aiment se sentir forts à côté de ton mètre quarante et de ton poids plume, ils aiment tirer sur ta chevelure alors que tu pourrais les émasculer d’un coup de dents – et franchement ça t’énerve, on touche pas à tes cheveux, ils aiment ton odeur de jasmin, celle qui reste quoi que tu fasses incrustée sur ta peau et ta chevelure. Ils aiment enfin tirer à ta voix si féminine des gémissements et des cris, malheureusement parfois feints parce que c’est le lot d’un prostitué que de récolter tous les pas doués.
Tu les aimes, tes cheveux. Ils sont longs, ils sont soyeux, ils sont aile-de-corbeau, et toujours bien coiffés, sauf après une bonne partie de jambes en l’air. Tu aimes tes yeux aussi, bleu de glace et bordure sombre autour de l’iris. Tu aimes tes mains si féminines, tu aimes tes cils fournis, tu aimes tes sourcils parfaitement dessinés, tu aimes tes articulations délicates, ta voix rarement grave, ta taille fine. Si c’est Benzaiten qui t’a fait ce cadeau, tu pourrais lui bâtir un temple.
Sur le plan vestimentaire, tu aimes le bleu, le blanc, le noir, les tissus doux et ce qui te permet de dévoiler un peu ton corps. Tant pis si tu es frileux, la beauté de ta gorge et de ta nuque priment sur cette écharpe, la beauté de tes fesses sur ce joli manteau long que tu as vu dans un magasin. Oui, tu es beau, Fûjin, les clients te le disent souvent. Tu es beau. Et tu te demandes comment ça aurait été, pour toi, si les choses s’étaient faites autrement. Tu te demandes si tu détesterais encore qu’on vante ta plastique. Tu te demandes mais tu n’as pas la réponse. Tu ne l’auras jamais, sans doute.
Ce n’est pas grave. Parce que tu es beau.
Histoire • Tout conte a un début et une fin
Le nom du monde est Souffrance.
Je passe une main sur mon torse, la ramène vers mon visage. Du sang. Mon sang. Je le sais, je sens chacun des sillons que les éclairs de Raijin ont creusés dans ma chair fragile. Je n’en garderai pas de cicatrice. Je n’en garde jamais. Mais ça fait mal. Je tombe à genoux, à genoux devant lui encore, je n’ai pas la fierté pour me révolter contre ce qu’il me fait. Il s’approche, me cloue d’un regard doré au sol sur lequel je me suis recroquevillé. Il a toujours eu l’avantage, quand bien même suis-je le dieu du ciel. La foudre envahit le ciel. Il pose une main sur mon front, quand il le caresse pendant un instant je retrouve le frère que j’aimais.
Le nom du monde est Souffrance.
Il empoigne mes cheveux, tire à m’en déboiter la nuque, je me laisse faire. Il adore me trouver dans cette position de soumission. Je les aime tellement, mes cheveux. Il le sait, il fait exprès. Il se penche, mord ma nuque, goûte le sang. Je ne mourrai pas. Il ne me tue plus, il ne l’a fait qu’une fois. Mais il vient toujours plus près de la limite. Sa haine a commencé si tôt, je n’ai jamais compris. Et nos parents célestes laissent faire, depuis toujours. Je n’ai jamais compris ça non plus. Ce n’est pas grave. Malgré le nom qu’il donne au monde, mon frère est une partie de moi et quand il resserre sa prise je me laisse aller, je m’offre parce que ça l’apaise de se sentir fort.
Je me réveille dans un endroit que je ne connais pas. Pandore, j’entends quelque part. Je connais le mythe. C’est un monde où je suis en sécurité, je le comprends très vite. Il me faut quelques semaines pour m’adapter à la vie. Puisque le vent m’apporte des connaissances sibyllines que je passe des heures à déchiffrer, je me sens un peu moins seul, un peu moins démuni et je trouve rapidement du travail. Avec les livres. J’ai toujours aimé cette création des humains. Assistant-bibliothécaire.
Ca paye mal. Pour arrondir les fins de mois, je vends mon corps. D’abord une fois, presque par accident, presque par hasard. Puis je recommence. C’est rarement plaisant. Moi qui aime le sexe ne trouve en mes clients la plupart du temps que des brutes égoïstes, des maladroits, des sales, des rapides. Ils n’ont aucune considération, mais ça paye bien alors je n’essaye pas de retenir leurs ardeurs. Parfois je tombe sur quelqu’un agréable. Parfois sur quelqu’un de romantique. Ils me font peur, les romantiques, ce sont les plus dangereux pour moi.
Le soir, je rentre dans mon petit appartement miteux, je me réconforte en caressant la soie d’un kimono, en mangeant quelque chose de bon. Je lis un peu, ou j’écoute de la musique. J’écris parfois, même, mais personne n’a le droit de lire. Puis j’éteins la lumière et je me souviens.
Le nom du monde est Souffrance. Et Solitude.
Et derrière l'écran • Tu peux m’appeler Zach. J'ai 18 ans et je rp depuis 6 ans. J'ai trouvé le forum en lui demandant un partenariat et je trouve qu'il reste quelques petites fautes à gauche, à droite, dans le contexte sur la PA par exemple. J'aimerais rajouter que j'invoque pour vous une pluie de cookies et d'amour.